Conflit social et politique majeur de la Troisième République, l'affaire Dreyfus est l'accusation de haute trahison faite au capitaine Alfred Dreyfus, finalement innocenté. Le théâtre du Vieux-Colombier accueille « La Marche de l'Histoire » et la Comédie Française, pour ce qui reste un procès retentissant.
Série "L'affaire Dreyfus"
► Rediffusion du 14/01/2016
En janvier 1898, alors qu’elle entre dans son second volet, la fécondité de cette affaire n’apparaît pas encore, elle est comme électrisée par les jeux politiques du moment.
Rappelons les faits : l’ex-capitaine Dreyfus, condamné en décembre 1894 par un conseil de guerre pour trahison au profit de l’Allemagne, est enfermé depuis près de trois ans à l’Île du Diable.
Le commandant Esterhazy, dont quelques-uns sont déjà persuadés qu’il est le véritable coupable, vient d’être acquitté par un autre conseil de guerre. Dreyfus ne peut revenir innocent, ce serait reconnaître que l’État-major est responsable.
La Troisième République, qui s’est peu à peu donnée la force de gouverner, n’a pas encore vraiment réglé son rapport avec la caserne militaire. À la caserne, celui-ci impose aux citoyens un comportement infantilisant. Son État-major tient de la jésuitière, sa justice propre agit en dehors du droit commun. C’est en tout cas ce que commence à penser le député d’extrême-gauche, Jean Jaurès.
Mais le gouvernement républicain, alors dirigé par Jules Méline, qui a la réputation d’être un peu une souche, et par le Général Billot, qui passe pour un aboyeur, continue de défendre mordicus les décisions des conseils de guerre. La chose est jugée, il n’y a pas à y revenir.
Quelques hommes politiques sont sur une position intermédiaire : Godefroy Cavaignac, par exemple, même s’il reste convaincu de la culpabilité de Dreyfus, s’inquiète du secret qui continue d’entourer les pièces à conviction.
C’est alors qu’interviennent, dans des sens qui vont être divers, ceux qu’on va appeler les « intellectuels ». La justice, disent-ils, est un bien commun au nom duquel chaque citoyen peut demander des explications et intervenir sur la place publique. Le surlendemain de l’acquittement d’Esterhazy, Zola le fait en rédigeant une lettre ouverte au Président de la République, Félix Faure, que L’Aurore, le quotidien de Clemenceau, publie sous le titre, J’Accuse. Aussitôt, les interpellations surgissent à la Chambre, présidée par Henri Brisson.
Distribution
sous la direction artistique de Michel Favory :
• Gilles David
• Jérôme Pouly
• Benjamin Lavernhe
• Alain Lenglet
Bibliographie
- Philippe Oriol L'histoire de l'affaire Dreyfus : de 1894 à nos jours - 2 vol. Les Belles Lettres
- Philippe Oriol Le Faux ami du capitaine Dreyfus. Picquart, l'Affaire et ses mythes Grasset
- Joseph Reinach Histoire de l'affaire Dreyfus Robert Laffont
- Jean-Denis Bredin L'Affaire Fayard
- Michel Drouin (dir.) L'affaire Dreyfus. Dictionnaire Flammarion
- Alain Pagès L’affaire Dreyfus. Vérités et légendes Perrin
- Christian Vigouroux Georges Picquart. Biographie Dalloz
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