La sensibilité au bruit

France Inter
Publicité
Avec
  • Christophe Granger historien, directeur scientifique de "Anamosa", membre du Centre d'histoire sociale du XXe siècle (Paris 1/CNRS)
Panneau d'interdiction de klaxonner
Panneau d'interdiction de klaxonner
© cc - Copyleft

Chut... l’Histoire, c’est entendre une autre époque que la sienne… jusqu’à pouvoir l’écouter.

On se souvient de Godefroy de Montmirail et Jacquouille dans Les Visiteurs . Ils passent directement du XIIe siècle au XXe siècle, du château-fort empli du cliquetis des armes et du hennissement des chevaux, à l’autoroute.

Publicité

L’historien devrait prendre modèle sur eux : il lui faut retrouver un même état d’innocence, pour porter, comment dire... un «regard neuf sur les manifestations sonores ».

Mais comment retrouver l’oreille telle qu’elle était à une autre époque ? Il y a seulement cent ans, la sensibilité au bruit était très différente de celle d’aujourd’hui ? Sont intervenus des usages sociaux qui nous ont enseigné que le silence était heureux et des instances médicales qui nous ont dit que le tapage était dangereux.

C’est ainsi que le bruit est devenu un « phénomène ». En philosophie, un phénomène, c’est une chose qui apparaît; la phénoménologie s’intéresse à l’apparaître des choses. Il faut se méfier de l’histoire des sensibilités, on commence avec Jacquouille et Les Visiteurs , on finit avec la phénoménologie et Husserl.

Evénement(s) lié(s)

Table-ronde "Histoire des sensibilités au 20e siècle"

Les liens

Site de Julos Beaucarne

L'équipe