Le mouvement des soins palliatifs

Les soins palliatifs depuis les années 1970
Les soins palliatifs depuis les années 1970 ©Getty - 	LPETTET
Les soins palliatifs depuis les années 1970 ©Getty - LPETTET
Les soins palliatifs depuis les années 1970 ©Getty - LPETTET
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La médecine est de plus en plus de plus technicisée mais demeure une question irréductible : que peut-elle faire quand elle ne peut plus guérir ? Soigner mais est-ce encore soigner quand on ne peut plus que soulager ? Le mouvement des soins palliatifs s’inscrit précisément à ce moment.

Avec
  • Emmanuel Hirsch Professeur d'éthique médicale à la faculté de médecine de l'université Paris-Saclay

La médecine est de plus en plus de plus technicisée mais demeure une question irréductible : que peut-elle faire quand elle ne peut plus guérir ? Soigner mais est-ce encore soigner quand on ne peut plus que soulager ? Le mouvement des soins palliatifs s’inscrit précisément à ce moment.

Il  est apparu en France dans les années 1980 en même temps que naissait un autre courant qui, lui, demandait le droit à l’euthanasie. Le sénateur Caillavet, son initiateur, soutenait que la dignité humaine supposait le droit de maîtriser sa mort.

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L’opposition entre les deux courants  n’était pas irréductible

Les promoteurs des soins palliatifs ont toujours pris soin de se distinguer du dogmatisme religieux. S’ils étaient chrétiens, ils l’étaient sur le mode que recommandait hier Emmanuel Macron aux Bernardins : « non pas injonctif mais questionnant ». Il est arrivé à nombre d’entre eux de devoir pratiquer des euthanasies.  Les lois qu’ils ont contribué à mettre en place prévoient la possibilité d’accéder à une sédation profonde et continue. Mais l’objectif assumé est qu’en fin de vie, le plus de cheminements possibles restent ouverts aux malades, aux soignants et aux accompagnants.

Dès 1999, une loi a garanti le droit aux soins palliatifs

A l’heure actuelle, quelque 140 centres existent, certains sont mobiles. Des milliers et des milliers de personnes y sont engagées dont beaucoup de bénévoles qui travaillent à bas bruit. Si le mouvement des soins palliatifs était moins large, composé seulement de militants absolument déterminés, bref s’il était un lobby, il réussirait mieux à se faire entendre, notamment des médias.

Aujourd’hui, 156 députés, dont beaucoup de nouveaux venus macronistes qui n’ont pas nécessairement la même culture que le président ont publié une tribune demandant une loi pour légitimer un aide médicalisée à la mort. 85 membres de l’Assemblée souhaitent qu’on en reste à loi Clayes-Leonetti de 2016, alors votée à la quasi-unanimité. Le président dit qu’en ce domaine comme dans ceux de la bioéthique qui fait l’objet aujourd’hui d’États généraux, il faut trouver la limite. En effet.

Le site de Emmanuel Hirsch

Le Centre National "soins de vie et soins palliatifs"

Revue internationale de soins palliatifs

Programmation musicale : Roc'éclair de Jean-Louis Aubert

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