- Guillaume Cuchet Historien et enseignant
Il y a bien eu un moment spirite en France. En 1853-1854 déferla d'abord une vague de tables, tournantes et parlantes. Puis Allan Kardec s'essaya à construire un édifice sur la terre ferme.
La tête du mouvement était à Paris, son cœur battait dans la capitale de la province, Lyon; la petite bourgeoisie et la couche supérieure du monde ouvrier se laissèrent séduire pendant une quinzaine d'années.
Le spiritisme est peut-être le seul nouveau mouvement religieux, hors des cultes reconnus, qui ait été près de réussir en France. On peut poser la question autrement: a-t-il vraiment échoué ? Le déclin des grandes religions traditionnelles n'a en effet pas laissé, automatiquement, la place au rationalisme. Les Français croient beaucoup moins à la résurrection des morts mais bien davantage à la réincarnation. Ils n'envisagent plus que ceux dont ils portent le deuil soient expédiés en enfer ni même peut-être au paradis, où, n’y ayant pas de réseaux sociaux d'amis, ils s'ennuieraient certainement; mais ils les imaginent à proximité immédiate. Sous forme d'esprits. Ou d'anges...
Et si nous vivions, sans le savoir, une époque para-spirite ?
L'équipe
- Production
- Réalisation
- Collaboration
- Collaboration
- Collaboration