Le témoin du vendredi : Danièle Thompson et la Grande Vadrouille

Louis de Funès, Benno Sterzenbach et Bourvil dans "La Grande Vadrouille" de Gérard Oury, 1966 © Studio Canal
Louis de Funès, Benno Sterzenbach et Bourvil dans "La Grande Vadrouille" de Gérard Oury, 1966 © Studio Canal
Louis de Funès, Benno Sterzenbach et Bourvil dans "La Grande Vadrouille" de Gérard Oury, 1966 © Studio Canal
Louis de Funès, Benno Sterzenbach et Bourvil dans "La Grande Vadrouille" de Gérard Oury, 1966 © Studio Canal
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Au milieu des années 1960, Gérard Oury, c’est un peu le roi du monde. Après Le corniaud, il tourne La grande vadrouille. Il en parle comme de films comiques.

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Au milieu des années 1960, Gérard Oury, c’est un peu le roi du monde. Après Le corniaud, il tourne La grande vadrouille. Il en parle comme de films comiques. Néanmoins, dans ses « Mémoires d’éléphant », il observe qu’au moins le second est sorti avec le label Art et essai. C’est un film comique mais aussi une comédie. Un film art et essai avec des moyens financiers colossaux !

L’auteur a raison de dire que s’y sont retrouvés le public et la critique, laquelle avait une autre importance qu’aujourd’hui. Les « Cahiers du cinéma » ont certes marqué de l’hostilité et Jean-Louis Bory des réserves. Mais voici ce qu’écrivait Henry Chapier – il tenait alors la rubrique cinéma dans le journal « Combat » dont le slogan était : « Combat » mène chaque jour le combat de l’intelligence française ». Chapier écrivait donc : « De Funès et Bourvil ne m’ont jamais fait mourir de rire, eh bien là, comme dans Le corniaud, ce n’est jamais gras et vulgaire, tous retrouvent un plaisir naïf et innocent. »

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Cinquante années ont passé depuis la première – à Asnières, avant le Gaumont-Ambassade à Paris. Le film sort de nouveau, dans une version restaurée qui lui redonne notamment toute sa sonorité et l’éclat de sa photographie. C’est un long seller dont l’écho n’a jamais faibli et qui montre que le rire peut ne pas être circonscrit à une époque. Et aussi qu’il peut toucher des pays très différents. Nombre des réfugiés du Proche Orient qui parviennent ici peuvent citer « La grande vadrouille ». Avant même de connaître la France, ils connaissaient le film. Il est vrai que De Funès et Bourvil ressemblent bien à ce que nous sommes toujours.

lundi 12 décembre, La Marche de l'histoire ouvre la séance, pour de nouveaux enregistrements en public par les Comédiens-Français, de grands débats parlementaires.