La multiplication des familles monoparentales, la progression de l'isolement, l'effondrement de l'emploi dans nombre de secteurs... Dans les années 1980, se creuse le gouffre, jusque là peu visible, des "nouvelles pauvretés".

Ceux qui s'y enfoncent vivent une désaffiliation. Les institutions qui, elles, commencent à ressentir la désaffection des citoyens, ne peuvent pas ne pas réagir. Il en va, comme on dit, de la "cohésion sociale".
C'est ainsi qu'on en vient à discuter de l'hypothèse d'un revenu plancher pour ceux qui sont sans ressources suffisantes alors qu'ils seraient en âge et apparemment en capacité de travailler.
Il y a exactement un quart de siècle, le RMI entre en application. En 2009, il sera relayé par le RSA. Il aura été la première loi de la République à prévoir son évaluation. Le bilan est contrasté : beaucoup plus de "bénéficiaires" que prévu, une transformation totale du rôle des travailleurs sociaux, moins de retours à l'emploi qu'espéré. Mais que se serait-il passé sans lui ?
Il ne faut en effet pas attendre de l'enrichissement des plus riches qu'il "ruisselle" naturellement sur les plus pauvres...
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