Le témoin du vendredi : René-Victor Pilhes et la guerre d’Algérie

France Inter
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La guerre d'Algérie
La guerre d'Algérie
© DR Gerard Van DerLinden

Abane Ramdane était un combattant important de la révolution algérienne, l’un des artisans de la fameuse bataille d’Alger du début 1957. Il avait été auparavant le cerveau du congrès clandestin de la Soummam, en 1956 dont il se dit aujourd’hui qu’il incarnait la primauté du politique sur le militaire et du politique sur le religieux. En 1957, ses compagnons, qui vont faire le choix d’une autre ligne, l’égorgent.

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René-Victor Pilhes était sous-lieutenant en Algérie, de l’été 1955 à l’été 1957. Il aurait pu rencontrer Abane Ramdane. Il en fait une figure centrale de son roman La nuit de Zelemta .

Ce n’est pas la première fois que Pilhes écrit sur l’Algérie. Son ami Xavier Grall observait qu’on rentrait de « là-bas » avec une image transformée de la France. L’un des premiers, René-Victor Pilhes s’était préoccupé de regrouper les anciens. Le but était alors de rappeler aux habitants de la métropole leur responsabilité : une guerre sans nom était en train de défaire la démocratie, s’en souciaient-ils plus que nous ne nous en soucions aujourd’hui ?

Quand il publiait Le Fakir , son premier roman sur le sujet, c’était encore l’autre siècle, l’autre millénaire même. On attendait alors de René-Victor Pilhes qu’il garde le ton du grand livre qui l’avait fait connaître dans le monde entier : L’Imprécateur . Le voilà qui revient maintenant pour la première fois dans le roman du XXIème siècle et c’est soudain une retenue mélancolique qui l’habite. Le temps de la colère est passé.

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