Les exils de Victor Hugo

Victor Hugo et sa famille devant sa propriété de Hauteville House à Guernesey en 1866
Victor Hugo et sa famille devant sa propriété de Hauteville House à Guernesey en 1866 ©Getty - API
Victor Hugo et sa famille devant sa propriété de Hauteville House à Guernesey en 1866 ©Getty - API
Victor Hugo et sa famille devant sa propriété de Hauteville House à Guernesey en 1866 ©Getty - API
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Le coup d’état de Louis-Napoléon Bonaparte en décembre 1851 a contraint Victor Hugo au départ. Ce sera Bruxelles, brièvement, Jersey jusqu’à l’expulsion par les autorités locales en 1855, Guernesey enfin…

Le coup d’état de Louis-Napoléon Bonaparte en décembre 1851 a contraint Victor Hugo au départ. Ce sera Bruxelles, brièvement, Jersey jusqu’à l’expulsion par les autorités locales en 1855, Guernesey enfin… 

Des trois lieux, Hugo va privilégier Guernesey.

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« Sur les rocs témoins de ma gloire/ J’écrirai mon nom et mon sort/ Et je serai sûr qu’à ma mort/Les rocs garderont ma mémoire. »

La petite île lui sera d’ailleurs très reconnaissante. Non contente d’accueillir une statue inaugurée à la veille de la Grande Guerre, elle a balisé pour les temps de paix les sentiers qu’empruntait le grand homme pour rejoindre les falaises et se tenir au bord de l’infini.

Baudelaire lui écrivait : « Vous habitez un demeure haute et poétique et qui ressemble à votre esprit et où vous vous sentez heureux dans le fracas du vent et de l’eau. »  Peu après son arrivée, Hugo avait en effet acheté Hauteville House qu’il aménagea à sa façon, chinant avec Juliette Drouet les objets hétéroclites que le commerce interlope de l’île y avait déposés.

On  peut distinguer trois exils, différents selon les lieux. Mais la césure la plus importante est peut-être à situer en 1859. Napoléon III a accordé son amnistie. Hugo n’en veut pas. Les membres de sa famille, peu à peu, seront happés par la liberté de voyager retrouvée. Hugo reste quasi seul, avec Juliette dans sa demeure voisine, plus petite.

A Guernesey, il organise se mémoire de son vivant. C’est Sainte-Hélène, sans le remords.

Sauf que Sainte Hélène, c’était l’exil sur ordre. Guernesey devient l’exil volontaire. Hugo a quitté ses vêtements d’autrefois, il laisse pousser une barbe de patriarche : il est devenu un prêtre, un apôtre.  

Lire aussi

Franck Olivar, de l'équipe de La Marche de l'histoire, s'est rendu pour les besoins de l'émission dans les pas de Victor Hugo sur l'île de Guernesey. Il en est revenu avec des sons (que vous pouvez entendre dans l'émission d'aujourd'hui), mais aussi avec des images de la maison de Victor Hugo et des explications supplémentaires. C'est à découvrir ici.

À lire aussi : une visite de la "maison autobiographique" de Victor Hugo : "Hauteville House" à Guernesey

Références

Bibliographie :

Victor Hugo. Tome 2, Pendant l'exil : 1851-1864 de Jean-Marc Hovasse (Fayard).

Le siècle des exilés - Bannis et proscrits de 1789 à la Commune de Sylvie Aprile (CNRS).

Liens :

Victor Hugo à Guernesey

La Maison de Hugo à Paris

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