- Etienne de Montety écrivain et directeur du Figaro littéraire
Ils ont été, au moment de leur plus grand déploiement, dans les années 50-60, 20 ou 30000. Ils sont encore 8000 aujourd'hui. On peut soutenir que, dans une armée qui, depuis peu, n'est plus composée d'appelés, ils figurent depuis toujours la professionnalisation. Qu'ils y incarnent l'excellence.

Cela, c'est la nov'langue contemporaine. Mais demeure un imaginaire commun. Autour des mille engagés que la Légion recrute chaque année, il flotte encore comme une atmosphère de promesse. Promesse d'aventure, d'extraordinaire. De rachat- pour ceux, il y en a encore, qui viennent enfouir une ancienne vie dans une nouvelle.
Promesse enfin de mourir sans ciller. On connaît le légendaire : le légionnaire grave son nom sur la cartouche qu'il se destine en cas de coup dur. Les moments les plus forts de la Légion sont d'ailleurs souvent des combats perdus - à commencer par celui de Camerone, il y a cent cinquante ans, dans une guerre stupide au Mexique. La réalité du corps légionnaire tient bien sûr de son efficacité entretenue, elle vient aussi d'un mystère : la gloire du salut passe par l'échec.
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