- Dominique Chagnollaud Juriste, professeur à l'université Panthéon Assas
1986-1988, Mitterrand-Chirac, c'est la première cohabitation, combative. 1993-1995 : Mitterrand encore président, Balladur Premier ministre : on a parlé de cohabitation de velours. 1997-2002, entre Chirac et Jospin, c'est la cohabitation au long cours. Sept ans de dyarchie en un quart de siècle, c'est beaucoup.

La mise à niveau, à cinq ans, du mandat présidentiel et de celui des députés - réduit la probabilité de la cohabitation. Mais la possibilité demeure. Il suffit que les électeurs infléchissent leur choix aux législatives, devenues troisième tour de la présidentielle.
Le risque ne vaut-il pas d'être couru ? "J'ai toujours été préoccupé, note François Fillon ce mois de mai 2012, des situations institutionnelles baroques" mais, ajoute-t-il, "il faut tout de même reconnaître que pendant les trois périodes concernées, la France a continué d'être gouvernée".
Cette position d'un gaulliste revendiqué peut étonner mais, à dire vrai, les hommes politiques qui se sont tenus constamment sur une position hostile à la cohabitation sont assez rares. Les opportunités ne se refusent pas... Edouard Balladur, lui aussi, a changé d'avis. Après avoir fait, en 1986, la théorie de ce jeu politique, il a fini par conclure: "A la tête de l'Etat, il ne faut ni brouillard ni équivoque ni double langage, le pouvoir ne se partage pas".
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