

"La tête de Lénine" :c’est le texte de jeunesse le plus connu de Bokov. C’était l’époque du samizdat : les machines à écrire qu’on cachait et les microfilms qu’on dissimulait.
- Nicolas Bokov Ecrivain
"La tête de Lénine". C’est son texte de jeunesse le plus connu : il y imaginait la tête de Lenine séparée de sa momie, partie vivre sa vie propre et le Politburo qui, le lendemain, entrait en ébullition. Il vient d’être réédité en français mais, en 1970, il avait d’abord circulé clandestinement. C’était l’époque du samizdat : les machines à écrire qu’on cachait et les microfilms qu’on dissimulait.
Depuis, l’œuvre de Nicolas Bokov est restée très singulière, comme si elle avait fait vœu de marginalité. Une thèse qui lui a été consacrée dès 2007 constate que, pour la lire, il faut déjà la rassembler : aux textes sous pseudonyme, il faut joindre ceux qui ont été publiés en France mais aussi aux États-Unis et ceux qui sont restés inédits. Et ensuite, comment faire le lien entre le ton satirique du temps de la dissidence et le récit mystique, trente ans plus tard, de sa conversion et de son baptême dans l’Église orthodoxe ?
Qui plus est, l’œuvre est retournée plus d’une fois par de profondes ruptures biographiques. En 1982, Nicolas Bokov est invité à Apostrophes ; à la fin du millénaire, s’il revient dans les médias, c’est pour présenter un livre où il raconte quatre ans de vie « Dans la rue, à Paris »… Le journal « Le matricule des Anges » qui porte un titre qui doit lui plaire dit joliment : « Bokov a connu le Très Haut et le très bas. »
Où est l’unité de cette vie ? Dans l’attente ? Et l’unité de cette œuvre ? Dans le désir d’échapper à l’interprétation ?
Programmation musicale : "Rien ne va, plus rien ne va", Vladimir Vyssotki, 1977
Les éditions de la Caverne, nouvel éditeur électronique de Nicolas Bokov. La page Facebook ici.
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