- Eric Alary Historien, professeur de Chaire supérieure à Tours

Juin 1940.
Le pays coulait comme du sirop, dira Saint-Exupéry.
Par millions, les Français se jetaient sur les routes. C'étaient des égarés, pour reprendre le titre d'un film d'André Téchiné.
Des exodiens.
Notre invité utilise souvent le mot.
Eric Alary a publié un livre sur le sujet l'an passé. Il coordonne aujourd'hui un numéro de Geohistoire qui vient de paraître, La France sous l'occupation.
Le maire de Strasbourg, Roland Ries, y raconte que son père, réfugié du Nord de l'Alsace en Limousin, y a appris ses premiers mots de français à la grande surprise de ses hôtes qui n'imaginaient pas que les Alsaciens puissent ne pas parler leur langue.
La défaite avait révélé que le pays était moins fort militairement qu'il ne le proclamait. L'exode lui apprenait qu'il était moins uni qu'il ne se l'imaginait.
Et, ensuite, comment s'est effectué, dans le trouble et la peine, le retour ?
En septembre, le régime de Vichy qui avait trouvé sa justification dans la panique de juin peut-il prouver son utilité et dire : nous avons fait preuve d'efficacité ?
Et a-t-il assuré le retour de tous ou seulement de ceux que l'occupant voulait bien laisser rentrer chez eux ?
Les liens
Jalons INA : L'offensive allemande de mai 1940
L'Allemagne lance en mai 1940 une grande offensive contre la Belgique, la Hollande et la France. L'armée française se retrouve en quelques jours au bord de la déroute. Dans la grande pagaille de l'exode, les populations fuient l'avancée allemande. Le 28 juin, Hitler effectue une visite de Paris.
L'équipe
- Production
- Réalisation
- Collaboration
- Collaboration
- Collaboration
- Collaboration