

En mai 68, chacun vivra l’oreille collée à la radio, la France deviendra un immense transistor ! La preuve sera administrée de notre importance ! Pourtant, les années précédentes, les Français avaient davantage parlé de la télévision...
En mai 68, chacun vivra l’oreille collée à la radio, la France deviendra un immense transistor ! La preuve sera administrée de notre importance !
Pourtant, les années précédentes, les Français avaient davantage parlé de la télévision. La moitié d’entre eux possédaient maintenant un récepteur et la moitié de cette moitié recevait la jeune deuxième chaîne.
Mais la radio elle-même avait beaucoup changé. En 62-63, le ministre de l’Information Alain Peyrefitte avait décidé que, face à la concurrence d’Europe et de Radio Luxembourg, il fallait rajeunir les antennes. Sans vouloir parodier Jean Yanne, le mot d’ordre était plutôt du style : « Quand j’entends le mot culture, je sors mon transistor. » France Inter qui est créée à cette occasion adopte un ton plus populaire, beaucoup moins solennel que les vieux postes nationaux, avec une offre très développée de services. Résolument généraliste, le navire amiral est flanqué de deux modestes esquifs qui vont prendre leur autonomie ; France Culture et France Musique. Il n’y a que le contrôle de l’information par le gouvernement gaulliste qu’on ne pense pas à modifier. Ce sera un des thèmes de mai.
A Radio Luxembourg, la transformation a été aussi brusque. En 1966, finis Zappy Max ou la famille Duraton. En deux temps trois mouvements, le directeur Jean Farran a tout changé. Encore un peu de temps et la façade de la rue Bayard sera recouverte par l’installation cinétique de Vasarely, qui viennent d’être démontée.
La radio d’après-guerre vient d’être recouverte par une lame de fond.
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