Willy Brandt était de ces Allemands qui avaient refusé d'emblée le nazisme. Son action de 1933 à 1945, entre exil et missions secrètes, aurait pu le dispenser de son geste de Varsovie en 1970. Il l'a fait au nom de tous ceux qui auraient dû le faire.
- Hélène Miard-Delacroix Professeure d'histoire et de civilisation de l'Allemagne contemporaine à Sorbonne Université
Rediffusion du 12/12/2013
En l'espèce il a aussi prouvé sa détermination. Après avoir été le combattant d'une autre Allemagne face à Hitler et ensuite, élu de Berlin, l'incarnation de la fermeté face au communisme son choix en tant que chancelier était le changement par le rapprochement. On appelait ça l'Ostpolitik. Dès lors que Brandt croyait une relation de confiance possible il cherchait à construire des ponts vers l'autre côté. Non qu'il fut naïf mais il se disait que ce n'était pas la peine de faire de la politique si c'était pour réveiller le salaud qu'il y a en tout homme.
Constater que le cycle du mal se perpétuait le déprimait parfois. Ce n'était pas un naïf mais un mélancolique. Alors son entourage le houspillait : "Willy, relève-toi, il faut gouverner". C'est ainsi qu'il resta une autorité morale jusqu'à sa mort en 1992.
Bibliographie
- Le défi européen de 1963 à nos jours écrit par Hélène Miard-Delacroix (PU du Septentrion)
- L'agenouillement au ghetto écrit par Saint-Paul (Michel de Maule)
- Mémoires écrit par Brandt (Albin michel)
- Willy Brandt écrit par Hélène Miard-Delacroix (Fayard)
- Histoire des relations franco-allemandes de 1789 à nos jours écrit par Jacques Binoche (Elsevier Masson)
Programmation musicale
- Zog nit keynmol (Chant des Partisans) par Alberstein
Programmation musicale
- 14h58VIMALASPECTRE (Instru comblage)
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