
Ce dispositif est unique en France. Il va être expérimenté à partir de la rentrée 2013 dans le plus grand centre pénitentiaire d'Europe, à Fleury-Mérogis, où séjournent près de 4000 détenus.
60 à 100 personnes incarcérées pourront préparer des diplômes allant du baccalauréat au master, voir le doctorat, en passant par le BTS.
Le dispositif comprend une bourse d'études mensuelle de 200 euros, la gratuité des frais d'inscription avec l'université de Marne-la-Vallée, l'aide à l'acquisition d'ouvrages universitaires pour les étudiants et puis l'équipement, et bien sûr la mise en réseau informatiques pour l'établissement pénitentiaire.
- Et tout détenu peut bénéficier de ce dispositif, quel que soit son profil ?
Oui en théorie et quel que soit leur âge. Mais en pratique, les détenus aux profils sensibles et placés dans le quartier d'isolement sont exclus de cette expérimentation.
Les étudiants détenus seront sélectionnés, notamment par des représentants des services pénitentiaires, de l'Éducation nationale, ou encore un juge d'application des peines.
L'expérimentation doit durer un an et faire l'objet d'une évaluation. Cela permettra d'envisager sa généralisation en Ile-de-France. Selon le ministère de la Justice, 1,4% des détenus suivent des études supérieures en France ; 63% de l'enseignement en prison concerne des formations de base: l’illettrisme, l’alphabétisation ou simplement la remise à niveau.