Désormais, la musique est revenue à Mossoul. Du moins, dans les quartiers libérés de Mossoul-Est.
Mossoul, la deuxième métropole d’Irak, dont s’étaient emparé le groupe Etat Islamique en 2014 – il en avait même fait son fief, jusqu’à ce que la partie orientale de la ville soit reprise, il y a quelques semaines, par les forces irakiennes. Depuis, peu à peu, la vie reprend ses droits. Au milieu des gravats. Au milieu des patrouilles d’hommes armés de kalachnikovs.
Et la vie, c’est donc notamment la musique, ainsi que le racontent, sur le site GREENROOM.FR, Quentin Müller et le photographe Sebastian Castelier. Témoignage de Mohannad, jeune disquaire de 24 ans, qui vient de rouvrir sa boutique, restée fermée pendant deux ans. Fermée sur ordre de Daech.
« Lorsque les djihadistes sont entrés dans Mossoul, ils sont venus me voir, confie-t-il, et ils ont pris tous mes CD. Ils les ont brûlés et m’ont demandé fermer boutique. Pour eux, la musique, c’était pêché. » Puis il précise que qui en vendaient, comme tous ceux qui en écoutaient, risquaient d’être condamnés à des coups de fouet.
Voire pire encore, si l’on en croit le violoniste Ameen Mokdad. Il parle de torture et même de la peine de mort pour les récalcitrants, et puis il se souvient aussi d’une longue affiche de propagande placardée sur les murs de la ville.
L’organisation terroriste y avait inscrit la liste de toutes les choses proscrites. Et, dessinée sur l’affiche, on pouvait voir une clé de sol dévorée par les flammes. « En faisant cela, dit-il, je pense qu’ils voulaient choquer les derniers musiciens de Mossoul. » Les choquer, leur faire peur. Et la peur était là. La seule musique autorisée – si l’on peut appeler cela de la musique, c’était des airs sans instrument, rythmés uniquement par des voix chantant les louanges de ceux qui faisaient régner la terreur.
Cela dit, les habitants de Mossoul ont tout de même résisté. Certes, Mohannad, le jeune disquaire, a dû fermer son magasin, mais l’un de ses collègues affirme qu’il n’a jamais d’écouter de la musique. De la musique orientale, de même que du Beethoven. Mais aussi ABBA, Céline Dion, Justin Bieber, Pitbull, Shakira et Adèle... Il les écoutait en secret. Il les écoutait en se cachant. Désormais, il ne se cache plus. Ce n’est plus pêché, plus interdit. Désormais, la musique est revenue à Mossoul. Une note d’optimisme qui tranche avec le climat mondial ambiant.
« En Corée du Nord, la menace de la guerre. »
Titre à lire, ce matin, dans LE JOURNAL DU DIMANCHE, qui évoque donc le risque imminent d’un conflit opposant la Corée du Nord, les Etats-Unis et la Chine. Un conflit qui se manifeste notamment à la frontière – frontière entre les deux Corée. Et là encore, ainsi que le décrit Karen Lajon, il est question de musique :
« Ce jeudi matin, la musique parvient de loin, quelque peu inaudible, du côté nord-coréen. Des chants militaires à la gloire du dictateur joufflu Kim Jung-Un. D’autres fois, ce sont les Sud-Coréens qui cassent les oreilles de l’ennemi avec du Mickael Jackson ou de la K-Pop, le rap local. La routine d’une guerre musicale a priori sans conséquences. Mais depuis quelques semaines, les roulements de tambour et les bruits de bottes tendent à remplacer cette ambiance bon-enfant de la zone coréenne démilitarisée. »
Bruits de bottes en Corée du Nord. Et silence au Soudan du Sud
‘Silence assourdissant’, comme le dit l’expression. Le plus jeune Etat de la planète, et sans doute le plus pauvre aussi, vit dans la guerre civile depuis maintenant trois ans. « L’une des pires guerres en Afrique », estiment les experts, qui estime que le conflit aurait fait 300.000 victimes. Mais en réalité, comme l’écrit Baptiste de Cazenove dans les colonnes du MONDE, « personne ne sait, personne ne compte. Les Nations Unies relèvent depuis des mois les signes d’un génocide imminent. » Et, du reste, les deux clans qui s’opposent organisent la famine de la population. Il faut lire son reportage dans un camp de réfugiés, lesquels craignent aujourd’hui de se faire massacrer. Leur unique espoir : une très hypothétique protection des Casques Bleus de l’ONU. Des centaines de milliers de vies qui ne tiennent qu’à un fil, qui ne tiennent qu’à un souffle en ce moment au Soudan du Sud. Et pourtant, note mon confrère, « Ce drame oublié se joue à l’abri des regards. »
Le second tour de l’élection présidentielle, bien sûr
Alors donc, voilà, nous y sommes. C’est aujourd’hui le second tour, ce soir : « la fin du suspens » - c’est l’expression de LA DEPÊCHE DU DIMANCHE. Ce soir, on connaîtra le nom de notre nouveau président de la République, le 8ème président de la Vème République... Photos d'Emmanuel Macron et de Marine Le Pen à la Une de L'EST ECLAIR : c'est « L'heure du choix ». « L’heure de vérité », titre LA PRESSE DE LA MANCHE. Après de longs mois, de très longs mois d'une campagne souvent très tendue, plus de 45 millions de Français sont appelés aux urnes. Et le couperet tombera à 20 heures. « Suspendus au verdict des urnes », commente LIBERATION CHAMPAGNE, tandis que LE COURRIER DE L'OUEST détaillé les dossiers majeurs attendant le futur chef de l'Etat.
Des dossiers qu'on retrouve dans LE JOURNAL DU DIMANCHE, qui nous présente les six priorités du futur élu : réussir le casting gouvernemental, bâtir une majorité solide, inventer un nouveau style de présidence, réorienter vraiment l'Europe, jeter les bases d'une nouvelle politique économique et, enfin, démontrer sa vigilance face au terrorisme. Et l'hebdomadaire de lister aussi les clés du second tour : le taux de participation - et, partant, celui de l'abstention, l'ampleur de l'écart entre les deux candidats, la progression du score du Front National et la recomposition future - voir notamment comment se sont répartis les reports de voix...
De son côté, AUJOURD'HUI LE PARISIEN imagine les quatre scénarios du second tour :
- une victoire d'Emmanuel Macron avec une forte dynamique,
- une victoire d'Emmanuel Macron avec un score à la Chirac,
- une victoire d'Emmanuel Macron avec un score très serré,
- une victoire de Marine Le Pen – le FN arrive au pouvoir...
D’ailleurs, en cas de victoire, c’est au Bois de Vincennes qu’ira faire la fête la candidate du Front National. De son côté, le candidat d’En Marche a prévu de célébrer son éventuel succès sur l'esplanade du Louvre : entre la place de la Concorde, lieu plutôt connoté à droite, et la République et Bastille, deux lieux très connotés à gauche.
En revanche, il n’est pas prévu qu’il retourne La Rotonde. Sur le site de Closer, on apprend que depuis le soir du premier tour, la brasserie parisienne, où Emmanuel Macron était allé célébrer sa qualification, a reçu de nombreux appels malveillants, et même des menaces de mort. Elle a décidé de porter plainte.
Pour le reste, je ne peux pas vous dire grand-chose, car nous sommes en période de réserve électorale
Du coup, j’ai feuilleté MARIE-CLAIRE, dans lequel j’ai trouvé un dossier de cinq pages sur la mode des sourcils épais. Fini le temps de la ligne de poils ultrafine, fini le sourcil anorexique, voire entièrement épilé puis redessiné au crayon. Désormais, il doit être dense et, pourquoi pas même, broussailleux. Mais je ne vous en dirai pas plus. La mode du sourcil broussailleux : beaucoup trop politique !
J’ai feuilleté ensuite le magazine MAGIC MAMAN, dans lequel j’ai trouvé un dossier sur les grandes étapes de la marche : « Les premiers pas chancelants d’un bébé sont craquants, mais laissez votre enfant se débrouiller tout seul, il est ‘programmé’ pour marcher ! » Le titre de l’article : « La marche, c’est le pied. » Mais je ne vous en dirai pas plus : beaucoup trop politique !
Et je ne vous dirai rien non plus du dossier du CHASSEUR FRANÇAIS : bilan de la saison de la chasse à la bécasse – bien trop politique, là encore. Cela étant, nous pouvons parler des ‘à côtés’ de la politique, et à ce propos, le mensuel propose un petit quiz assez amusant sur les jardins de l’Elysée. C’est ainsi qu’on découvre leur superficie : pas loin de deux hectares.
On découvre aussi que c’est Bernadette Chirac qui a fait construire une serre au milieu du parc. Un parc dans lequel on trouve en outre quatre ruches. Mais oui, il y a des abeilles à l’Elysée. Des canards également, de même que des corneilles que l’on a pourtant essayé de chasser au début du siècle dernier. Nichant dans les hauteurs des platanes du jardin, elles empêchaient de dormir la femme d’Emile Loubet, le septième président de la Troisième République. Casseroles et coups fusil : le raffut créé pour les faire fuir fut tel que les voisins de la résidence présidentielle crurent alors à un coup d’Etat. Quant aux importunes délogées, elles sont très vite revenues.
Et puis on apprend par ailleurs le poids du coq gaulois trônant au sommet de la grille de l’entrée du parc : il pèse 300 kilos – de quoi nourrir un village entier.
Une dernière info pour finir : dans le GQ STYLE américain, on apprend que l’acteur Brad Pitt rêverait de pouvoir changer de prénom. « J’ai toujours trouvé que Brad, ça sonnait mal », confie-t-il. Dès lors, on peut lui suggérer de se faire appeler Cock – ce n’est pas plus joli, mais Cock-Pitt, ce serait amusant !
Et puis ça rappellerait Cock Robin – retour à la musique. Ce dimanche, nous allons donc voter pour le chef d’orchestre du pays. Et ce sont bien les électeurs qui doivent décider du tempo.
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