"Papa, il a tué maman"

France Inter
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Antoine Jeuffin a lu la presse du jour...

Le portrait... d'une casquette ! 

C'est à lire dans le Parisien Aujourd'hui en France... Vous savez ce couvre chef imposant au sommet du crâne de Didier Lallement, "tout puissant préfet de police de  Paris" dixit le quotidien.

Vous vous souvenez sans doute de cette scène il y a deux semaines à Paris, quand il lance, à une manifestante en gilet jaune d'un ton presque méprisant, "Nous ne sommes pas du même camp madame". Eh bien ça résume bien Didier Lallement, qui selon le Parisien, "se complaît dans le rapport de force". 

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Derrière sa silhouette frêle se cache celui que certains, bien cachés par l'anonymat, décrivent comme le "grand méchant loup de la préfectoral, d'une brutalité inouïe, capable de broyer des carrières, une lame brillante mais surtout tranchante". Il y a aussi des blagues bien senties, comme celle-ci à un directeur qu'il limoge : "Ça fait quoi d'apprendre qu'on est viré?" 

Un préfet rit jaune : "Il serait capable de s'engueuler avec son propre chat parce qu'il prend toute la place sur le canapé". Lallemand, "austère qui ne se marre pas", c'est lui même qui le dit.

De Didier Lallement il est toujours question dans Libération, mais avec un tout autre angle ! "La PP fait de la résistance", titre joliment Libé, pour qui "Lallement fait le FIEF", allusion à cet Etat dans l'Etat qu'est devenue la préfecture de police. Pourtant, Didier Lallement a précisément été nommé pour réformer l'institution parisienne. Mais, dit Libé, le préfet manœuvre pour garder la maison et ses prérogatives intactes. Bref, vous connaissez l'expression, une main de fer dans un gant de velours? Et bien Didier Lallement ce serait plutôt : une main de fer dans un gant de d'acier. Bon mot du Parisien.

Le journal le Monde met un cliché à mal. Les Russes boivent beaucoup plus que nous ! 

Et oui, ce cliché là à la peau dure mais il est faux ! Les Français de plus de 15 ans lèvent plus le coude que leurs homologues russes ! 11,7 litres d'alcool pur par an, contre 11,1. La consommation a très largement baissé en Russie ces dernières années : -43% entre 2003 et 2016 ! Conséquence, assure l'OMS : l'espérance de vie a augmenté.

Le correspondant du journal à Moscou, Benoît Vitkine, fournit un éclairage très intéressant sur l'alcool dans le pays. Pourquoi ce net recul de l'alcoolisme ? Et bien à cause, ou plutôt grâce à de nombreuses restrictions...

  • Finie la publicité pour l'alcool.
  • Finie la vente aux mineurs.
  • Le demi-litre de vodka a désormais un prix minimum de vente : 3 euros 50. 
  • Et puis depuis 2011, la bière est considérée comme de l'alcool.

Enfin, écrit le Monde, Vladimir Poutine n'est pas étranger à ces évolutions. Le Président, sobre, pas comme son prédécesseur Boris Elstine, a toujours refusé d'inclure l'alcoolisme dans les valeurs traditionnelles russes.

Dans un mois et même un peu moins, le retour du foie gras, pour beaucoup, sur les tables de Noel et du réveillon. 

Produit de luxe de plus en plus décrié par les défenseurs de l'environnement et des animaux, bientôt interdit à New York. Met décrié, en grande partie, à cause du gavage, source de souffrance chez l'animal. Contre-pied dans Sud Ouest avec ce foie gras "éthique". On en apprend tous les jours.

Direction Pallares, au nord de Séville, en Espagne. Là bas, sur ses 40 hectares, Eduardo Sousa produit un foie gras d'oie, sans gavage contraint, puisque les volatiles s'engraissent tous seuls, librement, avant la migration. Résultat, un met d'exception, servi il y a quelques années à Barack Obama.Comptez 190 euros pour un foie gras entier.. 

Comment faire face au trafic qui gangrène certaines cités toulousaines ?

Les bailleurs ont trouvé la parade, raconte la Dépêche du midi. Dégradations, nuisances sonores, menaces, avec l'augmentation du trafic de drogue dans l'agglomération et ce que cela comporte, ils réagissent. Trois des principaux bailleurs ont créé un service chargé de faire retomber la pression dans les halls d'immeuble. Ça passe par des médiateurs, mais aussi des spécialistes en sécurité. Comme ces vigiles, que la Dépêche a suivi dans le quartier du Mirail, où le deal foisonne au pied des HLM. Pas de gaz lacrymogènes, de matraque. Non, juste une carrure de boxeur, une voix ferme et une présence.

Présence qui gène les trafiquants. "Certains nous ont proposé des centaines d'euros par jour pour qu'on ferme les yeux sur leur deal", glissent des vigiles.

Sujet ô combien brûlant dans Society : les féminicides. 138 déjà cette année en France.

"Papa, il a tué maman". Cette phrase, terrible, barre la une du quinzomadaire. Le magazine aborde ce fait de société par les victimes collatérales : les enfants ! Chloé, 26 ans aujourd'hui se souvient de sa mère, recroquevillée en position fœtale sous les coups du mari. La fillette d'alors s'étalait sur sa maman pour la protéger. Les menaces de mort tous les jours.

Chloé et sa mère ont eu la chance de trouver les bonnes personnes pour les sortir de cette violence, mais tous n'y parviennent pas. Les féminicides ont laissé 82 orphelins l'an dernier, dont 29 témoins de scènes de crime, rappelle Society. Témoins, victimes collatérales, que la société et la justice n'ont pas toujours su protéger.

Une autre femme, en 1983. Elle a 10 ans quand son père abat sa mère puis se suicide sous ses yeux. Pas de consultation chez le psy, un généraliste suffira : "dites que vos parents sont morts dans un accident de voiture". "Ma psyché a été complètement bousillée" souffle-t-elle.

Il faut lire, vraiment ce dossier, nécessaire. Il faut lire ces témoignages, poignants, et comprendre le manque d'accompagnement de ces victimes. Il faut lire enfin le reportage de Maïwenn Bordron, en Espagne, pays bien plus avancé que nous pour empêcher et prévenir les féminicides.

Le retour aux affaires de Canal +.

C'est la une du journal l'Equipe. "Canal Historique" titre le quotidien sportif. La chaîne cryptée diffusera, avec Bein Sports, la majeure partie de la ligue des champions, sur la période 2021-2024. Le grand perdant de cette nouvelle distribution, c'est bien sûr RMC Sports.

La chaîne diffuse depuis la saison dernière l'épreuve reine du foot, et perdra donc les droits à l'été 2021. Le patron du groupe, Alain Weill, beau joueur : "Quand vous achetez des droits pour une durée limitée, il faut accepter que vous puissiez les perdre". 

Du côté du sino-espagnol Médiapro, futur diffuseur de la ligue 1, on l'a mauvaise. Selon l'Equipe, la chaîne soupçonne une entente entre Canal, Bein et l'UEFA. "Il y a eu une magouille", dit son président, convaincu d'avoir gagné l'appel d'offres. Il promet d'attaquer l'instance européenne en justice. 

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