Charlie hebdo se confronte à un ex-terroriste de l'IRA, sans remord mais au bras tatoué "je suis Charlie"...

France Inter
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Le Monde décrit la pandémie complotiste nommée QAnon. Le New York Times enquête sur lui-même et la production contestée d'une de ses journalistes vedette. Dans Libération, le directeur de la vaccinologie de l'institut Pasteur affirme que les vaccins intramusculaires sont une fausse route contre le Covid 19...

On parle de Jojo...

Qui deux jours d'affilée aura réchauffé Nice-Matin, Jojo le SDF venu de Roumanie qui dort devant le musée d'art moderne et d'art contemporain de Nice et subsiste en vendant un journal de rue et qui avait rassemblé ses économies, 150 euros de piécettes, pour les offrir aux sinistrés de la tempête Alex... Jojo dont nous apprenons aujourd'hui que sa générosité reçoit récompense...  La mairie de Nice, va lui trouver du travail, Jojo pleure dans le journal, une femme l'entoure d'un bras elle s'appelle Tania et préside une association de solidarité elle le taquine, il ne te manque plus qu'une maison et une femme honnête pour réaliser tes rêves...

Et donc avec Jojo nous savons que parfois le destin lève le pouce, il faut bien cela pour écouter notre monde.. 

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Entendre, donc dans Street Press et Mediapart, ces employées de MacDonald qui subissaient harcèlement et d'humiliation, qu'on choisissait pour leur forte poitrine pour tenir les caisses et attirer l'égrillard... 

Entendre sur le site de Marie-Claire ces femmes de la bonne bourgeoisie, qui ne travaillaient pas que leurs époux contrôlaient en leur octroyant chaque semaine les sous des commissions, criant si elles faisaient des cadeaux aux enfants sur les quelques  francs quelques euros qu'ils lâchaient, c'était dans les années 70 et aussi aujourd’hui.

Sur le site Mars actu, nous entendons des endeuilles et des rescapés d'une tragédie oubliée, l’effondrement de la scène où devait danser Madonna au stade vélodrome de Marseille, c'était le 16 juillet 2009, Charles Prow était mort, un jeune anglais devenu ouvrier des concerts par passion de la musique, Charles Criscenzo qui avait 52 ans et  qui était monté sur une tour métallique sachant pourtant que ce chantier, c'était n'importe quoi...  Un procès se tient à Marseille, on y entend des familles brisées et des corps et des âmes survivantes jamais réparées, l'accident a eu lieu il y a onze ans... 

Dans Charlie hebdo qui refuse de se laisser en paix, on regarde les idéologies de mort au fond des yeux, au-delà du djihadisme. Le journaliste Robert  Mc Liam Wilson a rencontré un ancien tueur de l'armée révolutionnaire irlandaise, Anthony Mc Intyre, qui  le 27 février 1976 avait tué Ken Lenaghan, videur d'un bar protestant de Belfast.  44 ans plus tard, à une terrasse de la place des Vosges à paris, Mc Intyre raconte sa vie, ses combats, les diplômes passés en prison, et juge de l'état de l'Irlande et du monde, le journaliste finit par lui demander si le fait d’avouer tué quelqu'un empêche de dormir... « Pas le moins du monde. Jamais eu de mal à dormir. Ça ne me touche pas du tout. Je ne ressens rien. Rien du tout. Ni à l'époque. Ni aujourd'hui. Ni entre les deux. Vous cherchez quelque chose qui n'est pas là. »

Et l'humaniste journaliste se demande s'il n' a pas trahi l'ancien terroriste en l'interrogeant... Mc Intyre avait très envie de rencontrer quelqu’un de Charlie. Il avait été profondément choqué par l'attentat de 2015. « Il a même remonté la manche de sa chemise pour me montrer un gros tatouage « Je suis Charlie » sur son pâle biceps irlandais ».

On parle d'une autre folie politique. 

Une pandémie de haine qui a saisi le versant trumpiste de l’Amérique et dont le Monde décrit la progression, une idéologie complotiste du nom de QAnon, née d'un supposé ancien des services américains, dans un forum de discussion en octobre 2017. QAnon professe que l’Amérique serait contrôlée par une cabale, un état profond, deep state qui organiserait des crimes pédophiles, des cérémonies satanistes, des figures démocrates comme Hillary Clinton seraient impliquées, seul Donald Tromp pourrait sauver le pays...  En trois ans cette fantasmagorie est devenue un facteur politique, des élus républicains s'y réfèrent, le Monde décrit un « complotisme ludique » adapté au temps, une contagion que tout vient nourrir, le refus des vaccins, l'immobilisation à laquelle force le covid... la méfiance rabique envers les institutions...  "Ce que QAnon vous offre, c’est la possibilité de ne pas avoir besoin des médias pour comprendre ce qu’il se passe" expliquent les adeptes... "C’est la possibilité de justice et d'équité sociale, la possibilité d'un monde meilleur"... dit le responsable du site français Qanon.fr, oui, que croyez-vous, aussi chez nous

QAnon vient de l'enfer de la pensée, mais ce que nous avons de meilleur produit ses aberrations. Le New York times enquête sur lui-même,  et révèle une catastrophe. En septembre, un mythomane canadien a été arrêté par la police de son pays, il se faisait passer pour un soldat de l'Etat islamique... Mais problème il avait été présenté comme tel dans un podcast  du New York times, que réalisait une journaliste vedette du quotidien, Rukmini Callimachi dont toute la production est passée au crible... Elle incarnait les ambitions du New York Times, une adaptation aux nouvelles narrations, un talent rare pour incarner l'actualité, pour raconter comme des feuilletons haletants avec des personnages les histoires du terrorisme.. Mais l'envie du feuilleton avait été plus forte que la vérification des faits, mais en se précipitant, c'est cela le pire, Mme Callimachi allait au-devant des désirs de ses employeurs... Que reste-t-il alors...

Et on parle enfin du vaccin contre le Covid 19...

Mais après tout ceci, on en parle avec un tremblement de précaution, et en se demandant si l'interview fascinante que publie Libération pourrait être étayée par une longue enquête. Il n'empêche, elle est fascinante. 

Pierre Charneau, directeur du laboratoire de vaccinologie à l'institut Pasteur, affirme que les vaccins en cours de tests sur l'homme suivent une mauvaise piste, une illusion. Ces vaccins sont injectés par voie intramusculaire et provoquent  l'apparition  d'anticorps dans le sang, mais confrontés au virus, lui-même, ces anticorps ne parviennent pas à le bloquer... Charneau et son laboratoire ont découvert cela en testant des animaux. Mais ils ont aussi réalisé qu'en administrant un vaccin par voix intranasale, on déclenche  des anticorps nommés IGA, qui se trouvent dans les muqueuses pulmonaires et qui ferment la porte d'entrée du virus...Il dit aussi qu'il faudrait travailler sur la protection cellulaire... Mais hélas, les vaccins que l'on teste actuellement n'explorent que la route classique du muscle et du sang, une impasse. A-t-il raison tout seul contre le monde entier des autres laboratoires notre homme de pasteur? Je suis en mal de savoir, et hypnotisé. 

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