Et un jeune juriste a recensé les aires réservé aux "voyageurs", isolées et insalubres, le Monde, Basta mag. De jeunes basques se dressent contre le mal-logement dans leur petite patrie, Sud-Ouest. Un jeune homme homosexuel voué au lynchage par son père en Guinée est réfugié chez nous, l'Indépendant.
On parle de gens du voyage...
Qui sont arrivés samedi dans l'Ain sur une nouvelle aire d'accueil qui leur est réservée, entre Thil et la Boisse, et là, surprise, la nouvelle aire était encerclée de tranchées et de fil de fer barbelés, le Progrès, papier et site, et le site de France 3 vous racontent la tristesse des nomades, certains d'entre eux appartiennent à une communauté religieuse évangélique, "nous ne sommes pas du bétail, on dirait une prison, nous ne sommes pas des sauvages", et ces barbelés leurs rappellent les camps de concentration que les anciens ont connu sous pendant la seconde guerre mondiale... Hier, 16 mai on commémorait la révolte de 600 déportés tziganes à Auschwitz en 1944... Au présent les gens du voyage dans l’Ain ont pris des avocats - les communautés d'agglomérations assument, elles vont faire pousser des haies devant les barbelés, ça se verra moins, et puis il faut bien assurer la sécurité des entreprises alentours...
Et cette histoire nous rappelle une plaisanterie que les nomades se racontent, "si tu ne trouves pas l'aire d'accueil cherche la déchèterie", plaisanterie rapportée par un jeune juriste nommé William Acker, issus d'une famille de voyageurs, il préfère ce terme, qui a systématiquement recensé 1358 aires situées en France et en a fait un livre et a donné des interviews au Monde et au site BastaMag... 70% des aires sont isolées des habitations, 51% sont situées en zone polluée dont 3% en zone Seveso, on se souvient de l'aire du Petit-Quevilly a côté de l'usine lubrizol de Rouen.. Acker parle d 'un racisme environnemental envers une population que l'on surveille... Sur le site du Dauphiné libéré, allez voir ce petit film d'une aire d'accueil de Bourgoin Jallieu dans l’Isère, les odeurs de mort qui planent, les poubelles éventrées, la poussière et les rats, la déchèterie et la station d'épuration pas loin... Au moins, il n'y a pas de barbelés.
On peut avoir mal au logement sans être nomade. Sud-Ouest consacre deux pages à de jeunes gens, âgés de 16 à 25 ans, qui ont créé leur mouvement, Gazte Ekintza, cela signifie Action jeunes en langue basque, parce que chez eux ils ne peuvent pas se loger... Ils se sont rencontrés en mars, en avril ils allaient déployer des banderoles devant des agences immobilières, une de ces agences, je le lis sur le site France bleu, avait mis en vente une maison à Bidart pour 18 millions d'euros... Gatzte EKintza se définit comme féministe écologiste social et abertzsale, aussi, abertzsale signifie en basque "amant de la patrie", et dans cette patrie basque l'immobilier est une injustice, des baux sont calqués sur les années scolaires et les étudiants l'été venu doivent laisser la place aux touristes... Et la colère monte. Un agent immobilier dont l'agence a été taguée" le pays basque n'est pas à vendre", plaide non coupable, il n'est pas responsable du marché, des propriétaires de résidences secondaires, des maisons familiales disent-ils se plaignent à Sud-Ouest de messages hostiles... A Guétary, un logement sur deux est une résidence secondaire...
Et voilà donc l'injustice, les inégalités qui nous attrapent par le Sud-Ouest et par des caravanes. Vaste sujet. Les Echos y consacrent une page, pour prendre le contrepied des grandes banques centrales, qui ont préservé nos économies pendant la pandémie et qui sont sures de leur fait ce sont leurs politiques de stabilité économique qui empêchent le retour de l'inflation et nous préservent des inégalités... Nenni murmure les Echos, les banques centrales en maintenant des taux d'intérêts bas et rachetant des actifs financiers, alimentent la hausse de la bourse et d'immobilier, elles favorisent les plus riches au détriment des plus jeunes et des épargnants modestes.
On parle aussi de millionnaires.
Dans le Figaro, qui rend compte du classement annuel des grands riches du magazine Forbes, le Français Bernard Arnault est troisième derrière Elon Musk, deuxième et Jeff Bezos, premier, dont j'apprends par ailleurs dans le Figaro encore qu'en Afrique du Sud, son projet de nouveau grand siège africain menace une terre sacrée, pour les peuples Khoï et San qui crient à la profanation et en appellent à McKenzie Scott, ex femme de Jeff Bezos, pour qu'elle les aide contre son ancien mari... On peut avoir de la mémoire et de la ruse aussi...
Je lis aussi dans Ouest-France, le Figaro encore, le site du Monde (après le magazine ce week-end et nous-mêmes sur cette antenne) les merveilles de l'ancienne bourse du commerce, devenu le palais où un milliardaire français, François Pinault, exposera dès samedi une partie de ses collections, l'oeuvre de sa vie, on nous parle donc d'art et d'un homme plus riche que les autres et qui leur rend une part de beauté, Ouest-France l'interroge "Qu’aimeriez-vous qu’on retienne de vous" , il répond, "Que j’ai osé". Il a 84 ans... Et comme Axel Kahn que nous avons entendu tout à l'heure, l'idée du chef-d'oeuvre l'habite...
Le Parisien, plus doucement, nous raconte des chefs d'oeuvres au coin de la rue, un défi intitulé "la lucarne d'evry", qui enchante déjà les réseaux sociaux, il s'agit, dans la ville d'Evry-Courcouronne, en un lieu donné, de faire passer un ballon de foot dans une petite fenêtre d'un local à poubelle, en tirant depuis l'autre coté de la rue, le maire de Mennecy, ville voisine, a réussi au deuxième essai...
Ce sont de petites fêtes innocentes en attendant la gran e libération des terrasses qui fleurit aux unes du Parisien encore, de Libération ou du Télégramme, et les Echos me disent que les brasseurs sont sous pression, ah ah, pour que la bière soit au rendez-vous.
On parle enfin de différences...
Qui un jour seront des douces banalités... En ce jour de lutte contre l'homophobie, l'Indépendant raconte le parcours d'un jeune homme que son père en Guinée avait voué au lynchage, après l'avoir surpris avec un garçon, il a échappé aux coup et au feu, et vit chez nous dans l'Aude... Nous sommes ce refuge. Libération et l'Humanité rencontrent un sociologue, Emmanuel Beaubatie, auteur d'une enquête sur les personnes transgenre, pour raconter leur diversité et ce qu'ils témoignent de nous: les hommes s qui retrouvent leur vérité de femmes subissent un déclassement, de ruptures plus violentes que les femmes qui migrent vers leur destin d'homme.... Mais sous le social il y a les remords, les malaises, la culpabilité d'avoir quitté un groupe humain, les femmes, victime d'inégalités... Beaubatie parle de transfuges de genre, le mot est politique et bien choisi.
Le Monde et l'Est républicain racontent Khaled Cid, qui ayant survécu à une agression raciste témoigne pour fair savoir ce que vivent d'autres comme lui...
Libération encore raconte des personnes métisses qui parfois rebondissent et se blessent entre la couleur de peau; l'origine de papa, l'origine, la couleur de peau de maman, comment s'appartenir quand le racisme s'insinue dans la famille, Thaïs l'a connu, elle est du Havre, mère algérienne et père martiniquais a du se reconstituer, elle lit Frantz Fanon, psychiatre antillais qui rejoignit jadis le combat pour l’Algérie indépendante.
SUITE. On a appris dans la journée que, face au scandale, les barbelés qui entourent l'aire réservée aux gens du voyage à Thil, dans l'Ain, devraient être enlevés.
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