A Paris, des étudiants volent, sinon ils ne s'en sortent pas, StreetPress. L'écrivain Jonathan Safran Foer compare notre apathie face au réchauffement climatique à celle des occidentaux devant la Shoah, dont ils étaient avertis, America, Slate, les Inrocks. Les splendeurs glaçante d'Alexandre Djouhri, Le Monde.
On parle des épiceries d'Angoulême ce matin...
On parle de leurs caissières et ce qu'elles subissent de la part de client agressifs imbibés ou lubriques, c'est dans la Charente Libre. La petite violence quotidienne d'une ville moyenne. "Vous voulez votre ticket de caisse ?" demande Maryne 23 ans, responsable d'un Carrefour City d'Angoulême à un client. "Vous êtes vraiment trop conne, vous avez d'autres questions comme ça ?" et Maryne a cru qu'il allait la frapper, mais cela n'est rien encore... Il y a un mois, la jeune femme demande à un autre client de rentrer sa carte de crédit dans la machine et il répond ceci : "Ce n'est pas ça que j'ai envie de vous rentrer."
Angélique qui gère le Coop du quartier Saint-Michel a vu arriver un type à la braguette ouverte qui lui a demandé de le soulager : "Je suis épicière, pas prostituée !". Un gérant de magasin appelle la police une fois par semaine en moyenne, un autre a affiché une liste d'une vingtaine de personnes interdites d'entrée, captures d'écran des vidéos de surveillance à l'appui, en Charente près de chez nous.
Près de chez nous encore, me dit Streetpress mais à Paris, des étudiants volent, ils n'y arrivent pas dans la capitale. Laura en licence en Sorbonne lève le nez pour voir s'il n'y a pas de caméra et glisse dans son sac un déodorant et puis un saucisson, l'an dernier en Bretagne avec sa bourse et les jobs d'été, elle s'en sortait, à Paris, elle économise en volant, comme Mehdi qui n'en pouvait plus de squatter chez ses potes en espérant qu'ils l'invitent à dîner, comme Timothée qui a honte, son père est policier...
Devront-elles voler l'an prochain ? Hortense, Maëlle et Inès que me présente le Télégramme, trois jeunes filles de Lorient, élèves de terminale, qui ne mangent plus de viande, par dégoût, pour la planète. Leurs familles les aident pour leurs plats végétariens, et aussi pour la vitamine B12 qui comble les carences mais qui coûte un bras. L'an prochain, elles seront en fac, les parents s'inquiètent : manger équilibré, ce n'est pas gratuit.
Voilà notre pays où chacun se débrouille. A la prison de Varennes-le-Grand, me dit le journal de Saône-et-Loire, des détenus pensent à l'avenir en travaillant pour 4 euros 52 de l'heure, mais près d'Autun, on s'inquiète des bûcherons bulgares qui font le travail que nos bûcherons ne font pas. Dans la Loire, des vendeurs de pneus ont voulu pousser à la vente en affirmant aux clients que les pneus neiges étaient obligatoire par la nouvelle "loi montagne", c'est faux, le décret d'application n'a pas encore été signé, corrige la Tribune le Progrès. Bien tenté les gars.
Et on parle d'un illusionniste
Qui s'est bien débrouillé : Ahmed Djouhri de Sarcelles devenu Alexandre, qui, jeune, fréquentait le milieu et qui, adulte, est devenu l'intermédiaire magnifique de notre République, dont les superbes étaient ses amis qu'il guidait dans les marchés d'Etat africains. C'est dans Le Monde, qui publie des extraits d'un livre qui va sortir, édifiant. Dominique de Villepin, célébrait ainsi son ami Alexandre : "Toi, t’es un fantasme. On te prête des pouvoirs, une influence, l’argent que tu n’as pas ! Ça te rend populaire auprès de tous ces tarés, ces chefs d’Etat africains, ça te permet de faire du business". Plus tard, le bel Alexandre pris dans les affaires, Dominique de Villepin fut interrogé par des policiers auxquels il avoua qu'il ne savait pas ce que faisait son ami... "Tu leur dis : 'Crémitude !' [profiter de la vie], ou tu dis 'Je vais à Saint-Denis et je vends du shit'"
Fût-il encore heureux Djouhri...
Heureux, ils le sont, les rugbymen du Japon
Qualifiés pour les quarts de finale de leur Coupe du monde, et qui auraient fait oublier, je le lis dans l'Equipe, le typhon Hagibis et ses morts. Vraiment ? Hagibis va devenir la norme, dit Le Monde, dans notre climat changé, et j'apprends dans le même journal qu'en Inde, c'est un vrai drame, on pleure les récoltes d'oignons dévastés par les pluies trop abondantes de la mousson, on n'exporte plus les bulbes pour contenir leur cours. On me dit dans Le Courrier picard que le littoral picard-normand, qui s'érode déjà est désormais menacé d'être submergé, à terme, par les eaux du réchauffement.
Dans Slate, dans les Inrockuptibles et dans America, revue trimestrielle qui publie des extraits de son nouveau livre, voici l'écrivain américain Jonathan Safran Foer, qui analyse et veut abolir l'apathie qui nous saisit face au changement climatique, il raconte l'histoire d'un héros impuissant de la Seconde Guerre mondiale, Jan Karski, un résistant polonais qui voulut avertir les gouvernements occidentaux de l'extermination des juifs. On ne le crut pas ou plutôt, on ne put pas le croire. "Je n'en suis pas capable, disait Le juge de la cour suprême, Felix Frankfurter. Mon cœur, mon cerveau sont fait de telle manière que ne peux pas accepter ça." Et nous serions pareils devant la catastrophe en cours. Modestement, Safran Foer nous propose de manger moins de viande pour contribuer, il est vegan au petit déjeuner et à midi. Nos lycéennes de Brest devraient le rencontrer.
Et on parle d'une amoureuse...
Mais elle ne l'est plus amoureuse, cette femme que le Parisien appelle Karine qui fut, pendant deux ans, la petite amie de Nordhal Lelandais, après leur rupture, la harcelait, elle eut la certitude qu'il la tuerait, elle, si elle ne le tuait pas avant. "C'était lui ou moi, j'ai pensé à lui tendre un piège, mais je n'ai pas eu le temps de le faire car on est parti en vacances avec mon nouveau compagnon, c'est pendant mes vacances que Maelys a été enlevée". Interview étrange. Heureusement, vous pouvez tourner une page après elle et dans le Parisien, encore trouver la solution au coup de mou qui nous prend quand l'hiver approche. Il faut s'exposer à la lumière, naturelle, marcher à la pause déjeuner mais aussi artificielle, les lampes de luminothérapie, ça marche. Une fois illuminé, vous pourrez lire, sur le site du Point l'orgie grand-guignolesque que fut, le 14 octobre 1793, la profanation de la nécropole royale de Saint-Denis, la République, pour sa guerre, voulait le plomb des cercueils, la suite est horrible, je vous l'épargne ici. Sur le site du Figaro, je vous une fresque découverte à Pompéi, un gladiateur ensanglanté demande que son adversaire l'épargne. Ainsi depuis toujours. Dans la Tribune-le Progrès encore, voici Metin et Bernadette de Saint-Etienne, qui viennent d'accomplir un stage pour se former au nettoyage de scènes de crimes, ils savent mieux que nous enlever le sang qui persiste, Bernadette nous dit que dans ce métier, il y a plein de débouchés.
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