Des histoires de femmes ce matin dans la presse...

France Inter
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Jean-François et Nadia, Bruno et Pauline, Claude et Véronique, François et Emmanuelle, les Copé, Le Maire, Bartolone et de Rugy en couple à la ville comme à la scène. Libération enquête sur ces députés qui emploient leurs femmes ou leurs enfants. Ainsi Nadia Copé, psychologue de formation, assistante parlementaire depuis 6 ans, ou Pauline Le Maire, artiste peintre à la ville. Officiellement, "53 députés emploient leurs conjoints, 53 autres leurs enfants ou petits-enfants" relate Juliette Deborde. Au Sénat, "pas de chiffre officiel" mais il y en aurait autant. A cela, "rien d'illégal" puisqu'il n'y a pas de critère d'embauche. Seule restriction, les salaires mensuels bruts sont plafonnés à l'Assemblée à 4 752 € et au Sénat à 2 516 €. Mais attention, emploi familial ne veut pas dire emploi fictif, le parlementaire a besoin de collaborateurs efficaces et son enveloppe globale ne permet pas les abus. "On peut se passer d'un collaborateur parlementaire à Paris mais il faut forcément un secrétariat, un collaborateur local et l'enveloppe est vite épuisée" relativise le député René Dosière. Alors, faut-il changer les choses ? "Attention de ne pas tomber dans la discrimination à l'embauche" prévient l'élu. Mais pour Transparency, c'est une question d'image. "Embaucher sa femme, ça engendre de la suspicion, la confiance vis-à-vis de nos représentants est déjà très dégradée. Tout ce qui peut nuire à cette confiance, il faut l'éviter". Et Libé en profite ce matin, pour tirer le portrait de Transparency, "l'ONG qui traque les abus, présente dans 92 pays." A Paris, ils sont 6, ils ont du pain sur la planche et cette déclaration d'intérêts que les politiques doivent publier aujourd'hui, ne va pas simplifier leur tâche puisque c'est Transparency que vous pourrez saisir si vous pensez que votre élu a menti dans sa déclaration. La mission de Transparency, c'est aussi de savoir avancer prudemment sur le terrain glissant de la corruption. "Notre hantise, c'est d'alimenter le 'tous-pourris' auquel on ne croit pas" dit Julien, un des jeunes de Transparency en soulignant la mission préventive de l'ONG, elle rédige aussi des notes ou des petits guides sur 'le financement des partis politiques', 'comment éviter les risques de corruption au sein d'une entreprise', ou encore, 'le guide des lanceurs d'alerte' publié aujourd'hui. Et pendant ce temps, la loi "Egalité femmes-hommes" a donc été adoptée hier définitivement par le parlement... Oui, et du coup, cette photo noir-et-blanc, limite sépia, saute aux yeux en page 20 du Monde. Une femme fluette, le regard à la fois déterminé et légèrement effacé au milieu de ce que l'on imagine être une armée d'hommes, d'ailleurs on a l'impression qu'elle a revêtu l'uniforme avec son tailleur pied-de-poule, elle se tient comme eux, debout, les mains dans le dos. Nous sommes en 1971, dans le bureau du directeur du Monde, avec Yvonne Baby, première femme à avoir été nommée chef de service au journal, le service culture. Ariane Chemin poursuit ainsi sa série "Le jour où..." qui raconte l'histoire du quotidien de la rue des Italiens. Le jour où Jacques Fauvet annonce donc la nomination d'Yvonne Baby, "il toussote" raconte Ariane Chemin "le bourdonnement qui l'entoure s'éteint d'un coup. 'Pour le service culturel, ce sera Baby' annonce t'il et il précise 'elle aura tous les droits et tous les devoirs des autres chefs de service'. Le cénacle est sous le choc. 'comment fera-t-elle pour arriver à 7 heures du matin ?" demande par exemple Bertrand Poirot-Delpech. Vous lirez ensuite comment Yvonne Baby a fini par s'imposer à une époque où même les hommes les plus en avance sur leur temps étaient mal à l'aise avec l'émancipation des femmes. Comme dirait Hubert Bonisseur de la Batte alias Jean Dujardin dans les deux OSS 117 qu'M6 diffuse ce soir (et dont Le Parisien compile les meilleures répliques ce matin) : "Vous savez Dolores, c'est un compliment que je fais rarement mais vous avez l'étoffe d'une mère de famille". De vrais espions cette fois, ils sont russes et ils sont autour de nous en France. Révélation du Nouvel Observateur : "Faux diplomates, pseudos journalistes, barbouzes, l'ex KGB cherche à recruter dans les entreprises, à l'Assemblée et jusqu'à l'Elysée." L'hebdomadaire raconte par exemple les activités à Paris du Colonel Iliouchine, officiellement attaché de l'air adjoint à l'ambassade de Russie, mais son travail consistait à approcher des journalistes spécialisés dans les questions militaires. Avant cela, il avait tout appris d'eux, puis il les invitait régulièrement autour de bonnes tables, leur offrait quelques "amorces", des stylos Mont-Blanc, des grands Whisky et si le journaliste acceptait, Iliouchine passait à la phase 2 : les voyages au soleil pour toute la famille en échange de renseignements plus confidentiels. C'est ainsi qu'il a récupéré des informations intimes sur un proche collaborateur de François Hollande. "Mais quand le reporter corrompu a compris qu'il allait devenir un agent russe stipendié, il est allé se confier au siège de la DCRI" raconte Vincent Jauvert, "le prétendu attaché de l'air a été convoqué par le contre-espionnage puis, après plusieurs mises en garde, il a pris ses cliques et ses claques, direction Moscou, où il a été promu général." Des espions qui volent et qui parfois s'écrasent... Courrier International ouvre le dossier des accidents de drones, ce n'est pas anecdotiques, 400 appareils militaires américains se sont crashés depuis 2001, c'est d'autant plus inquiétant que les vols commerciaux de drones seront autorisés à partir de l'an prochain aux Etats-Unis. Avec un article du Washington Post, Courrier International publie un album photo inquiétant de ces accidents car, s'il n'y a encore eu aucune victime, on a souvent frôlé la catastrophe de justesse quand des appareils ont fini leur course sur des maisons, des écoles ou des autoroutes. Il y a même eu des collisions avec de vrais appareils, comme avec cet Hercule C 130 qui a réussi à atterrir en catastrophe après le choc tandis qu'au sol, le pilote du drone reconnaissait tout penaud qu'il avait perdu le contrôle de son appareil. On apprend aussi dans ce dossier de Courrier International que contrairement en France, l'utilisation des drones de loisirs n'est pas soumise à autorisation. Ce qui donne des scènes parfois cocasses comme cet habitant du comté de Los Angeles qui envoie son appareil filmer discrètement les contrôles d'alcoolémie sur les routes pour identifier d'éventuels abus de pouvoir des forces de l'ordre. En France, les forces de l'ordre vont avoir du travail avec la une de Paris-Match. On y voit le couple Sarkozy en vacances au Cap Nègre, ils partent à la plage de Cavalière sur leur scooter... sans casque, ni l'un ni l'autre. C'est une double amende de 135 euros, se moque-t-on sur Tweeter. C'est surtout une très mauvaise image pour la Sécurité Routière même si le cliché est certainement une photo négociée et que le scooter est à l'arrêt, il y a un petit muret qui nous empêche de voir la béquille, et surtout, ni les cheveux, ni le paréo de Carla ne volent au vent, ont remarqué les plus fins spécialistes. Une idée pour finir, on s'étonne même que personne ne l'ait eu plus tôt : ouvrir les grands musées 7 jours sur 7 ! Le Louvre, Orsay, Versailles. Le Figaro révèle ce matin que le Ministère de la culture réfléchit à cette "jolie révolution". Il faut dire que sur un rythme de 6 jours par semaine, les fréquentations battent déjà des records : 9,2 millions de touristes au Louvre, 7 millions à Versailles, 3 millions et demi à Orsay l'an dernier. Et puis ça se fait de plus en plus ailleurs : Londres, Madrid, New York et même en Grèce, à l'Acropole pendant la saison d'été. Alors, bien sûr, imposer un jour de fermeture n'est pas totalement ridicule non plus. On le fait d'abord par manque de moyens, il faudrait embaucher des gardiens pour le 7ème jour. Et puis, ce jour de fermeture permet aux grands musées de procéder au nettoyage des salles, et d'organiser des tournages et des visites privées qui eux aussi rapportent de l'argent.

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