Eddy est un homme en colère.
Les seuls héros qu'Eddy Mitchell reconnaît ce sont les musiciens. Sinon. Circulez, y'a rien à voir. A l'occasion de la sortie de son 35ème album, début novembre, le chanteur balance dans Le Point .
« Je suis écœuré, révolté par la politique ». Il a une sensibilité de gauche. Mais Eddy n'a pas voté pour François Hollande. Un secrétaire à l'Elysée et un maire à Matignon, ça manque d'envergure. J'étais à gauche à cause de Mitterrand. L'évasion fiscale. Je suis contre tout ça. Mais j'ai songé m'installer en Belgique. En France, quand vous avez fait une belle année, l'Etat vous prend 75%. C'est du vol.
Je suis pour le travail le dimanche. Ohé ! On se réveille. On est au 21ème siècle. Je suis contre les 35 heures. Regardez Paris le soir. On dirait Angoulême. Impossible de trouver un restaurant ouvert après 22h30.
Sur lui, Eddy Mitchell se livre peu. On apprend juste qu'il a arrêté de fumer il y a quelques jours.
Grâce à Johnny, Johnny Hallyday.
Sur le film de Lelouch dont il vient de terminer le tournage, Johnny fumait tellement, qu'on l'avait surnommé le putois.
Bernard Tapie est aussi un homme en colère.
Je ne vais pas vous en citer 12 comme le film de Sidney Lumet. Mais ce matin, c'est la prime au lâchage.
Comme Eddy Mitchell mais dans un autre registre, l'homme d'affaire tape sur les socialistes dans Valeurs Actuelles .
A travers moi, c'est Nicolas Sarkozy que l'on cherche à éliminer. Les socialistes chez Tapie s'appellent les Solfériniens. Ils pensent que tuer le mythe. C'est de Tapie dont Bernard parle. Tuer le mythe leur permettra de faire croire aux Français qu'ils rétablissent l'ordre moral. Ils supportent mal le fait que je sois populaire auprès de l'électorat ouvrier qu'ils ont perdu. Les dirigeants socialistes eux, n'ont jamais manqué de rien. Pour pouvoir comprendre les pauvres, il faut avoir manqué de tout. Mon père travaillait 70 heures par semaines. Ma maman faisait de la couture à la maison jusque tard dans la nuit.
L'argent pour l'argent. Bernard Tapie assure à Valeurs Actuelles que ce n'est pas son objectif. Etre ministre et acteur m'ont apporté tellement de bonheur.
Les salariés bretons de GAD et de PSA eux, se livrent dans Paris Match .
Bretagne, la vague de colère. On y revient, décidément. Photo de Catherine 38 ans, salariée de Doux."J'ai le sentiment d'avoir été cassée."
Christopher et Emilie sont assis sur un touret, à côté de palettes en feu. Chaque matin, depuis l'annonce de la fermeture de Gad à Lampaul-Guimiliau dans le Finistère, ils s'installent là, devant l'usine, dans ce qu'ils appellent leur camp de manouche. Les gens sont comme ça ici. Ils accumulent jusqu'à ce que la colère explose tout à coup.
Autres portraits d'ouvriers dans le mensuel Néon de novembre. A l'autre bout de la France, à l'usine PSA de Montbéliard. PSA dont les syndicats vont signer ce matin, le nouveau plan de compétitivité.
Le photographe Raphaël Helle a passé 6 mois à leurs côtés. On ne dit d'ailleurs plus ouvrier, mais opérateur. On ne dit plus à la chaîne, mais en ligne.
Au début de chaque histoire, il y a un mauvais élève. Tous se considèrent responsables de leur destin. "Je n'avais qu'à travailler à l'école."
"Ce que je fais, personne ne l'admirera" dit Sébastien.
Il s'accroche, il supporte. Sébastien ne change jamais de poste, et pour cause... Il est imbattable sur la cadence. 370 voitures passent entre ses mains en 8 heures. Un chronométreur lui a même fait gagner 10 secondes en réduisant ses déplacements.
"Ici, on n'est pas payé pour marcher." Sa conclusion ? "Trop bon. Trop con." Son avenir ?
"Aucune importance. Mais je ferais tout pour ma fille ne connaisse pas la chaîne. C'est pas une vie."
Mais il existe des métiers qui rendent heureux.
Cessons la déprime, et projetons nous sur la Une toute en rose du Nouvel Observateur ce matin. D'après son enquête, 73% des Français seraient donc heureux dans leur vie professionnelle. Oui, mais où ? Eh bien quand on est cadre dans la fonction publique, agriculteur, enseignant, commerçant, médecin ou encore kiné.
En bas du palmarès, 56% des agents d'entretien interrogés affirment être heureux dans leur travail.
Un résultat étonnant souligne Le Nouvel Obs .
Effectivement, quand on lit le reportage chez Pôle Emploi dans Libération , ce matin, on se demande si tout cela est bien vrai.
A Laon, Quimper et Rennes en Bretagne et dans l'Aisne, les agents décrivent la dégradation de leurs conditions de travail. "En ce moment, ce sont les demandeurs d'emplois qui nous souhaitent bon courage" assure Sabrina.
Myriam adore son boulot. "Mais il y a des jours" dit-elle, "où on ne sait pas quoi dire aux gens qu'on a convoqué. "Je ne connais pas un collègue qui ne va pas chez l'ostéopathe, qui ne fait pas du yoga, ou qui ne prend pas des anxiolytiques pour tenir."
D'autant qu'aujourd'hui, on va avoir les chiffres du chômage pour septembre.
Et ils ne seront pas bons. On le sait déjà dit Le Figaro .
On ne ranime pas le marché du travail avec des emplois subventionnés écrit Gaétan de Capèle dans son édito. Les entreprises sont les seules qui créent des emplois pérennes. Mais pour ça, elles doivent être rentables pour pouvoir investir.
Et donc bénéficier d'un environnement fiscal stable.
Henry Lauret du Télégramme reprend l'exemple de Goodyear et Titan dont les négociations vont reprendre. Entre les plaies béantes laissées par des plans sociaux brutaux, les vieilles idéologies de lutte des classes. Patrons, syndicats, et même les politiques, chacun doit y mettre du siens.
D'ailleurs, La Croix s'y essaie ce matin, en confrontant Laurent Berger de la CFDT et Xavier Huillard patron de Vinci.
Débat sur la flexi-sécurité. Il faut sécuriser l'individu, pas le contrat. "Je suis d'accord" dit le secrétaire de la CFDT. "Il faut protéger l'individu et pas uniquement les postes." Pas d'accord en revanche sur la dégressivité des allocations chômage. "On peut être incitatif sans être punitif avec la création de droit rechargeables" dit Laurent Berger.
Surprenante image hier soir, un joueur applaudit par ses adversaires.
Lui au moins, il met tout le monde d'accord. J'ai nommé Zlatan Ibrahimovic. Zlatan avec un...
SON ZORRO 0'10
Avec un Z comme Zorro ou Zlatan qui s'étale en Une de L'équipe ce matin. Quand Ibrahimovic marche sur l'eau, le PSG s'envole. Victoire 5 à 0 hier soir, en Ligue des champions, face à Anderlecht. 4 buts pour le Parisien.
Le soir de Belgique le dit crûment ce matin. Anderlecht a été ridiculisé. Mis au tapis même pour La libre Belgique .
Le plus dur a été de lui donner une note explique Didier Braun dans L'équipe . 9 ou 10. La notation des joueurs est toujours sources d'engueulades. Mais là, il n'y avait pas beaucoup d'enjeu d'où un 9.
Le 10, c'est pour la prochaine fois.
L'équipe
- Production
- Chronique