Ils croyaient faire fortune en achetant des maisons à Detroit ? L'arnaque à 50 millions de dollars

Ils croyaient faire une affaire en investissant dans l'immobilier à Détroit mais c'est en réalité une arnaque qui les attendait de l'autre côté de l'Atlantique
Ils croyaient faire une affaire en investissant dans l'immobilier à Détroit mais c'est en réalité une arnaque qui les attendait de l'autre côté de l'Atlantique ©Getty - Suzanne Tucker
Ils croyaient faire une affaire en investissant dans l'immobilier à Détroit mais c'est en réalité une arnaque qui les attendait de l'autre côté de l'Atlantique ©Getty - Suzanne Tucker
Ils croyaient faire une affaire en investissant dans l'immobilier à Détroit mais c'est en réalité une arnaque qui les attendait de l'autre côté de l'Atlantique ©Getty - Suzanne Tucker
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Michel Onfray devient la coqueluche de l'extrême-droite, enquête du journal Le Monde. Le Parisien et Libération décortiquent ces rodéos qui sont un enfer dans les cités populaires. Le Figaro raconte l'efficacité et le secret du Conseil de Défense, que le Président préfère au brouillon Conseil des Ministres.

On parle de maisons…

Des maisons de briques rouges à Detroit en Amérique, qui devaient faire la fortune d'investisseurs français. Achetées 60 000 dollars, elles  rapportaient des loyers de 850 dollars, rendement garanti par un conseiller en gestion immobilière qui avait pignon sur rue à Sophia Antipolis, il accompagnait nos investisseurs aux États-Unis, pour qu'ils puissent voir eux-mêmes les maisons qu'ils achetaient mais, curieusement, ils ne pouvaient pas les visiter. On leur demandait même, pour leur sécurité, de ne pas descendre de leur 4x4 qui les emmenait dans des quartiers pauvres de Detroit voués, promis, à être rénovés ! L’idée du gain facile, sans risque d’impôt, dissipait les doutes, et pourtant.… Mediapart a résumé ainsi cette affaire : ce sont "des vautours qui se sont fait plumer", et le plumage fait la Une de Nice-Matin: une escroquerie immobilière à plus de 50 millions d'euros, qui aura fait plus 400 victimes en France, principalement sur la Côte d'azur, qui n’avaient rien acheté sinon une illusion.

Les  maisons étaient vendues fictivement plusieurs fois, les actes annulés au cadastre après la signature, puis elles étaient brûlées, fermées, squattées : quand ils croyaient recevoir un loyer, les Français touchaient en réalité une infime partie du pactole apporté par les arnaqués dont ils faisaient partie. On appelle cela un système de Ponzi, c'est un classique de l’arnaque. Celle-ci s'est révélée en janvier dernier, quand d'un clic, un français de Miami nommé Paul de Santos, qui théoriquement gérait les maisons de Detroit, a épongé les comptes des français humiliés. En attendant la justice, je découvre ce De Santos, déjà condamné il y a cinq ans pour avoir vendu à des Français des appartements-fantômes dans le Dakota. Mais l'homme présente si bien, Le Journal de France 2 l’avait interrogé comme un expert en investissement immobiliers en Floride, la vidéo - amusant- n'est plus visible sur la Toile… Dans l’arnaque de Detroit, la compagne de Paul de Santos faisait office de notaire en certifiant les ventes d’appartements. Le couple a aussi monté une agence romantique, qui pour quelques milliers d’euros, vous propose d’aller vous marier au soleil de Floride ! Je lis sur le site que Paul peut officier, il est aussi… pasteur.

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Ce parfum d’arnaque épice ma journée. La Dépêche me raconte une fausse doctoresse, qui avait infiltré les manifs de gilets jaunes l'an dernier en se faisant passer pour une street medic, et qui, découverte, est partie arnaquer à Paris. Sud-Ouest me raconte ces cambrioleurs qui ont porté des masques chirurgicaux pour pénétrer l'appartement d'une vieille dame a Saint-Jean-de-Luz. Le Parisien me raconte un bureau de tabac, à Creil, qui vendait du gel hydro-alcoolique qui était 1/ trop cher et 2/ pas du tout efficace.

Ce sont des escroqueries d’un temps de pandémie. À Pau, me disent France Bleu, Sud-Ouest et La République des Pyrénées, on est fâché à l'hôpital , car on ne touchera que 500 euros de prime, moins qu'à Bayonne, Tarbes ou Bagnères-de-Bigorre. Est-ce une autre arnaque ?

On parle aussi de harcèlement…

Qui se pratiquerait un peu partout dans le monde dans les restaurants Mac Donald et, d'un peu partout, des syndicats sont allés porter plainte devant l'OCDE contre la multinationale de la bouffe où l'on aime parfois trop que les employée ES aient la jupe courte et le maquillage avenant, c'est dans L'Humanité et aussi sur notre site de France Inter.

Enfer global, enfers locaux. Le Parisien dépiaute ces rodéos qui sont, dans des quartiers populaires, un enfer de bruit et de vitesse et un danger permanent pour ces jeunes gens qui pratiquent la moto à risque en tongues et sans casque, parce qu'il s’agit, disent-ils, d'une "tradition de leur quartier". Comment s'opposer à un tel argument ? Dans Libération, le sociologue, Laurent Mucchielli, parie sur l'accompagnement de ces sportifs sauvages. Mais dans Le Parisien, des syndicalistes policiers parlent de saisies de véhicules et me disent qu'en Angleterre, on a le droit de percuter les fuyards… c'est une autre option.

Je lis dans Le Figaro, un reportage sans distance sur le Conseil de Défense de la République où dans l’abri atomique de l’Élysée, loin des discussions brouillonnes du conseil des ministres qui fuitent dans Le Canard Enchaîné, se prennent les vraies décisions contre le terrorisme ou le Covid-19,  car des militaires, des hauts fonctionnaires choisis, sont invités à prendre les ordres du Président Macron qui, manifestement, apprécie ce format, et ce papier en creux raconte notre goût de l’ordre, de la hiérarchie, du rapide, de l’efficace, il est donc, en creux, passionnant.

On parle enfin d’un philosophe…

Qui devient par glissement une sorte d’arnaque idéologique, ou si vous préférez un "Zemmour de gauche", comme disent les nouveaux admirateurs de Michel Onfray qui, en 2002, créait une Université Populaire, pour combattre le Front National, et qui, en 2020, est devenu me dit Le Monde, "la coqueluche de l’extrême-droite". Onfray lance une revue intitulée Front Populaire et revendiquée souverainiste, qui attire des identitaires comme des adeptes païens de la vieille Nouvelle Droite et que même Marine le Pen a saluée. Le Monde, cruel ou lucide, rappelle des textes d'Onfray qui disent sa nouvelle place sur le champ politique, pas seulement pour ce qu'il dit de l'islam, la religion la plus à craindre, vient-il de rappeler dans Causeur, mais également pour des références étranges. Il y a trois ans, préfaçant le livre d'un cadre de la Nouvelle Droite, consacré au socialiste anarchiste Proudhon, il opposait Proudhon « issu d’une lignée de laboureurs francs » à  Karl Marx « issu d’une lignée de rabbins ashkénazes ».

Enracinement. Dans La République du Centre, on m’explique comment je peux devenir apiculteur, en achetant des essaims, mais il faut s'en occuper sans relâche, car le miel ne ment pas. 

Dans Slate enfin, qui reprend Le Huffington Post américain, on m’enseigne des mots japonais exquis, qui me disent ce qui m’est arrivé pendant le confinement. J’ai grossi à force de manger par angoisse et par désoeuvrement, cela s’appelle «kuchisabishii», le besoin de remplir sa bouche. Pour combattre le kuchisabishii, rien de tel qu’une promenade dans la nature, c’est le shinrinyoku, littéralement la baignade en forêt, qui nous sauvera.

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