Drame shakespearien post brexit, abracadabra après les promesses fiscales de Hollande, Faber, discours viral...
La revue de presse, bonjour hélène Jouan
On commence ce matin par du théâtre
Oui parce que c’est bien un auteur de théâtre qui fait la une ce matin, même si Paris Normandie fait exception et s’intéresse à vous Nicolas Seydoux, vous la Gaumont : « Aux docks, Gaumont cartonne » pleine page de Une. Mais c’est vrai qu’on parle moins de ciné ce matin que de …
« Shakespeare, en pire » titre Libération pour nous raconter le nouvel acte de la tragédie qui s’est joué hier en Grande Bretagne dans le camp du Brexit, « de coup de couteau en coup de théâtre, la course à la succession de David Cameron a pris un tour shakespaerien jeudi » renchérissent les Echos. Florentin Collomb dans le Figaro nous détaille ce drame « shakespearien », pour lui aussi. Acte 1, lorsqu’il annonce le référendum sur l’appartenance de la Grande Bretagne à l’europe pour plaider son maintien, Cameron est trahi par Boris Johnsson, vieux camarade d’Eton. Acte 2, à son tour, son ministre de la Justice Michael Gove le trahit pour faire campagne avec BOJO. Acte 3, victoire inattendue des Brexiters, Johnsson devient favori pour remplacer Cameron, il prépare un ticket avec Gove. Attention acte 4 hier, « le plan se renverse de façon dramatique » pointe le journaliste, à moins de deux heures de la clôture des candidatures, coup de poignard du même Gove qui lâche Johnsson et se présente à son tour, Johnsson jette l’éponge. Ce Gove aura commis pas moins de 2 Brutus explique Sonia Delessales STOLPER dans Libération, 2 trahisons successives. « BREX-ECUTED » titre The Sun the matin, contraction de Brexit et executed, avec à sa Une, les injures échangées entre ex amis du même camp, même si le journal n’en garde que les initiales…Dans The Telegraph, les partisans de Johnsson promettent « une place en enfer à Mickael Gove ». Et l’acte 5 pourrait bien leur donner raison. Le Daily Mail ce matin, prend fait et cause pour l’autre candidate à la succession de Cameron Théresa May, « elle doit être notre premier ministre » écrit le journal à sa Une. Commentaire d’un expert dans la presse britannique : « seul Shakespeare avait réussi à retranscrire la magnitude de toutes ces trahisons »…Et puis on en a peut-être pas fini avec les « Tu quoque mi fili », l’Humanité nous annonce ce matin que le même drame se prépare au UKIP, l’autre parti ayant prôné le Brexit. L’Unique parlementaire Ukip à Westminster, mécène de la campagne du Brexit, Douglas Carswell entend monter son propre parti pour débarquer le controversé Nigel Farrage.
Dans l’Express, Eric Ruff le patron de la Comédie Française présente le retour des comédiens du Français à Avignon après 23 ans d’absence, ils vont jouer une adaptation des Damnés de Visconti. « ce texte, rappelle Ruf, pose la question suivante : comment un peuple entier a pu être fasciné par le nazisme ? Visconti y répond en faisant appel à Shakespeare, qui lui-même faisait appel aux tragédies grecques. Le temps du théâtre n’est pas celui de l’actualité mais son histoire et sa culture montrent qu’il y a plusieurs siècles, les mêmes problèmes existaient déjà ».
Sophocle, Euripide ou Shakespeare qui nous racontent ce matin, les soubresauts post-Brexit
On revient en France avec les réactions aux annonces fiscales hier de François Hollande dans le journal les Echos
Le président et à n’en guère douter futur candidat promet un allègement des impôts pour les classes moyennes en 2017, si la croissance est au rendez-vous. Réactions donc : « Abracadabra » titre Aujourd’hui en France/le Parisien qui nous apprend que Bercy semblait un peu pris de court par l’annonce et ne faisait aucun commentaire. L’Opinion parle de « bidouille fiscale » et le dessinateur Kak nous montre un Hollande trempé par l’alarme incendie qui s’est déclenchée pour cause d’enfumage, Yves Thréard dans son édito du Figaro dénonce « une démagogie à tous les étages ». Le Figaro qui préfère s’intéresser sur 2 pleines pages au retour de Nicolas Sarkozy. Retour en grâce dans les sondages qui prouve que « pour les primaires, le jeu entre Juppé et Sarkozy reste ouvert ». « Je ne suis pas mort » dit l’intéressé en brandissant l’un de ces sondages sur son smartphone en finissant une réunion publique devant un millier de français de Londres raconte Charles Jaigu. Jaigu qui relève tout de même : »s’il juge que ces sondages ne sont pas fiables, il ne néglige pas de se réjouir quand il observe sa remontée à droite et dans l’électorat frontiste ». Bref, on peut ne pas y croire et s’en réjouir à la fois.
On poursuit avec un portrait ce matin dans la presse Hélène
Un portrait qui vient après une vidéo devenue virale en quelques jours sur internet
« près de 200 00 vues pour un plan fixe de 9 minutes, sans cascade, sans chanson et sans chaton..Mais cette vidéo est en passe de devenir un discours de référence morale » nous raconte Ivan Letessier dans le Figaro. Il s’agit du discours d’’Emmanuel Faber, patron de Danone, prononcé devant les jeunes diplômés d’Hec le 24 juin dernier, discours hors norme...il y parle de son frère cadet. Un jour où le futur directeur général de Danone est encore étudiant à Hec, il reçoit un coup de fil, 21H, bâtiment C « Faber, c’est pour toi ». Il y apprend que son frère est interné en psychiatrie, diagnostic, schizophrénie lourde
SON
Un grand patron qui livre la clé de son propre parcours, patron exigeant aussi et peu réputé pour ses excès d’empathie dans le travail mais qui a livré une leçon de vie et de morale qui a touché au-delà du petit campus d’HEC…il est aujorud’hui parait il, le premier surpris par l’écho de son discours.
On termine Hélène, par du foot encore…
Avec la Voix du Nord qui ne cache pas qu’elle a un chouchou ce soir pour le quart de finale qui se joue à Villeneuve d’ascq. Drapeau Belge sur une double page, « bienvenue à nos amis belges, en français et en flamand ! Petit lexique à la clef où l’on apprend qu’un corner se dit chez Charline et Alex « un coup de coin ». On apprend tout de même au détour d’un petit encart en bas à droite, page 27 que c’est le pays de Galles l’adversaire. Ce soir le Nord sera donc aux couleurs des Diables rouges
Carla Bruni dans Elle, les méchants retiendront de cette interview qu’elle avoue « ne pas savoir faire une multiplication », les romantiques apprécieront ses confidences sur l’amour, et celui intangible qu’elle porte à son mari, un certain Nicolas Sarkozy, un « bâtard comme elle » confie t elle…
Et enfin la Une qu’on a ratée, on s’en veut, mais le vendredi est jour de repentance : lundi, le Quotidien du médecin titrait « faut il ligaturer Trump ? » , photo du candidat échevelé à l’appui. Trump, Trompes, trompe comme l’éléphant, emblème du parti républicain…le quotidien se demandait très sérieusement s’il fallait « psychiatriser » Trump,en répondant Oui…Mais avec ce jeu de mots sur la ligature des trompes, on découvre avec bonheur qu’un journal sérieux peut aussi être facétieux
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