La politique par les réseaux sociaux.D'après LIBéRATION, ce serait devenu pour François Hollande, un rendez-vous incontournable. Tous les samedi, à heure fixe, le chef de l'Etat convoque dans son bureau de l'Elysée, les responsables de son équipe web pour faire un point sur les tendances du moment. Hollande a mis le temps.Mais il s'est mis au réseaux sociaux. Il n'a pas eu le choix raconte Tristant Berteloot, parce qu'il a sous-estimé à son arrivée à l'Elysée, l'influence d'internet dans l'évolution de la société. Témoin, les pigeons, ce mouvement d'entrepreneurs qui a éclot sur Facebook. La quenelle de Dieudonné sur YouTube. Et la mobilisation des opposants au mariage pour tousse exacerbée par les réseaux sociaux. Alors maintenant, sa cellule web veille. Les réseaux sociaux permettent à François Hollande de désamorcer des polémiques, type celle qui est née la semaine dernière, sur l'idée d'avancer les élections régionales. C'est lui qui valide personnellement les tweets. Mais sur Rémi Fraisse, là, on ne comprend pas pourquoi il a tardé à réagir. Pas de commentaire dit l'Elysée.La transparence a ses limites. François Hollande reste donc un débutant en matière de tweets. Rien à voir avec Cécile Duflot, la bonne copine qui vanne ou met sa recette du Chili sur twitter. Rien à voir avec Marine Le Pen qui triche selon LIBé, avec le nombre de ses followers, la plupart des robots ou des abonnés inactifs. Rien à voir avec Laurent Wauquiez, le narcissique, qui cite Laurent Wauquiez ou qui tweete des photos de lui avec des militants pro-Laurent Wauquiez.La politique simple comme un tweet.En Grèce, 3ème tour de l'élection présidentielle aujourd'hui. LE FIGARO rapporte ce matin, que pour convaincre les parlementaires de voter pour le candidat du premier ministre Samaras, un député de son parti n'a pas hésité à tweeter ceci. "En 2015, la Grèce devra trouver 26 milliards d'euros. J'aimerais que Syriza nous dise comment il va les trouver."Syriza, le parti de la gauche radicale qui fait peur au gouvernement conservateur. Même si le rôle du président grec est honorifique, il n'est pas sans enjeux. Si aucun candidat n'obtient 180 voix aujourd'hui, on va droit vers des législatives anticipées. Scrutin qui pourrait porter au pouvoir Syriza, qui a basé son programme sur la fin de l'austérité. Pas bon pour Bruxelles. Oui, il y a péril à Athènes souligne Philippe Gélie du FIGARO.En Allemagne, on voit ça d'ailleurs d'un mauvais oeil. DIE WELT pense qu'une nouvelle crise en Grèce, serait un cauchemar. L'histoire de la Grèce est pleine de tragédies et de légendes héroïques. Et la dernière tragédie commence à Athènes.La solution passe t'elle par un gouvernement de coalition ?C'est une idée selon le FINANCIAL TIMES. En 2015, l'Europe a un calendrier électoral chargé. Et qui peut prédire qui en sera le vainqueur face à la montée des populismes ? Comme Syriza en Grèce, Ukip en Grande-Bretagne ou encore Podémos en Espagne. La Suède semble avoir trouvé la solution ce week-end. Pour se maintenir au pouvoir, le premier ministre suédois a mis en place un gouvernement de coalition, pour isoler le parti anti-immigration des Démocrates suédois. On maintient ainsi écrit le FINANCIAL TIMES, un cordon sanitaire.Certes. Mais selon Jean-Dominique Merchet de L'OPINION,ces coalitions traduisent aussi le déclin des partis de gouvernement. Elles empêchent toute alternance tout en faisant prospérer mécaniquement les oppositions aux deux extrêmes. En France pourtant, certains comme Jacques Attali, Luc Ferry ou encore Hubert Védrine militent pour un gouvernement de coalition. Mais la France n'est pas prête. Le dessin de Kak en Une de L'OPINION dit tout en trois cases. Hollande pessimiste. Les Suédois ont réussi à faire une union gauche droite. Toute la droite ? demande Nicolas Sarkozy, sur le point d'étrangler Alain Juppé. Toute la gauche ? demande à son tour, Martine Aubry armée d'un marteau face à Manuel Valls.Manuel Valls qui vu d'Espagne, est pourtant l'homme de l'année.A lire dans EL MUNDO, l'interview de celui qui incarne un engagement de socialisme pragmatique et patriotique. Celui voit la réforme comme le seul moyen pour la France de renouer avec la croissance dans un monde globalisé où émergent les populismes. On y revient. A lire donc et à écouter, car Manouel s'exprime en Espagnol. MAGNETOUn petit mot pour la famille et le grand pays qu'est l'Espagne.Mais ce que l'on retiendra surtout. C'est cette phrase : "Je ne me pose pas la question tous les matins, si ma politique est socialiste. Je me demande si elle est efficace."Efficace, c'est aussi la question posée ce matin, par Michel Vauzelle.Oui, il y a des questions comme ça qui sont essentielles le matin. Faut-il changer le nom de la région PACA? Vieille marotte du président socialiste de la région Provence-Alpes-Côtes d'Azur. Ce nom est très laid dit Michel Vauzelle dans LA PROVENCE. Il n'y a pas d'autre région en France qui soient appelées par leurs initiales. Ca fait penser à Paca Cola. Aux étrangers qui viennent investir ici, ça ne dit rien. A quels noms songez-vous ? A Provence. A condition que les Niçois l'acceptent. Mais s'ils ne le veulent pas, alors PACA c'est comme ça leur convient.On en parlait tout à l'heure dans le journal de 8 heures...A lire également dans la presse ce matin, le départ des soldats de l'Otan d'Afghanistan.Un départ en catimi pour SUD-OUEST et L'HUMA. Comme un aveu d'échec. Un fiasco monumental résume Pascal Coquis dans LES DERNIERES NOUVELLES D'ALSACE. Fiasco monumental qui fut symbolisé dès 2002 par la fuite rocambolesque à mobylette du Mollah Omar. Et ensuite, par l'incapacité des forces de l'Otan à mettre fin à l'insurrection talibane. Pour René Backmann de MEDIAPART, c'est un départ trop abrupt. Parce que sur place, il faut reconnaître l'inefficacité des forces armées afghanes. 5.000 morts en un an et 30.000 déserteurs qui ont rallié l'ennemi avec armes et bagages.Loin de ces préoccupations internationales, le bilan d'un week-end de neige en France.Là où LE PARISIEN-AUJOURD'HUI EN FRANCE cherche des responsables au chaos.Le site de L'EXPRESS et LE SOIR de Belgique préviennent : la neige c'était ce week-end, aujourd'hui, au programme c'est verglas.Ne jouons pas aux fanfarons écrit le bloggeur Didier Pobel. Ca ne doit pas être très drôle de rester bloqué sur l'autoroute, un week-end de départ pour les stations. Surtout avec ces saloperies de chaînes qu'on avait oublié d'apprendre à fixer. Et c'est qui le salopard qui a provoqué tout ça ? Accusé levez-vous ! C'est moi, je suis désolé. C'est dans mes gènes.C'est quoi votre nom ? L'hiver. Il paraît que c'est un nom de saison.Bon, on ne peut qu'applaudir conclut Hervé Favre dans LA VOIX DU NORD... On ne peut qu'applaudir qu'il n'y ait pas eu un seul cas d'hyporthermie parmi les 15.000 automobilistes bloqués. Applaudir donc à cette mobilisation des secours. Tout en se disant, et là, l'éditorialiste de LA VOIX DU NORD se fait plus grinçant. Tout en se disant que pour trouver un hébergement d'urgence, il vaut mieux être un automobiliste bloqué sur la route su ski, qu'un SDF ou un migrant échoué à Calais.Bonne journée
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