La revue de presse de Charlotte Piret

France Inter
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Confessions d'un repenti

Le Parisien-Aujourd'hui en France a recueilli les confessions d'un repenti de l'organisation terroriste Etat islamique ou, plus exactement, le quotidien s'est procuré les procès-verbaux d'audition de cet homme dégoûté des méthodes du groupe terroriste et qui s'est rendu à la police, une fois rentré en France.

"Ils m'ont souhaité la bienvenue et l'un d'eux a passé la frontière avec moi ." Aux enquêteurs, le djihadiste repenti raconte comment il a d'abord rejoint Istanbul, puis Gaziantep, la frontière syrienne et enfin le fief de l'organisation Etat islamique, Raqqa. Là, il passe neuf jour en camp de formation : réveillé à coups de kalachnikovs, ablution, prière commune, quelques dattes pour le petit déjeuner, sport, cours de religion et politique jusqu'à la prestation de serment.

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Trois options s'ouvrent alors : être un kamikaze -sur la centaine de stagiaire, une dizaine se regroupe-, retour en France pour commettre un attentat ou alors combattre l'armée de Bachar Al-Assad. Après six mois, le jeune homme d'une trentaine d'année s'est dit dégoûté par la barbarie : l'exécution d'un adolescent de 14 ans qui avait manqué la prière ou celui d'un viel homme accusé de sorcellerie. Aujourd'hui, il est en détention provisoire et mis en examen.

Les longues journées de l'après-terrorisme

Ca ressemble à de longues, très longues journées dans une petite commune de Maine-et-Loire: "pointer à la gendarmerie, longer la nationale, le magasin de motoculteurs ... ", écrit Pierre Beneti. L'hôtel, la télévision, pointer encore. La salle de sport. La prière. Pointer encore. Internet, le coup de fil aux quatre enfants. Pointer pour la quatrième et dernière fois de la journée. Et puis, ça recommence. Libération nous raconte ce matin le quotidien de Merouane Benahmed, ancien militant du GIA et assigné à résidence après cinq ans de prison pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste.

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Aujourd'hui, ils sont six autres comme lui. Expulsés mais non expulsables effectivement. Car l'Algérie a condamné par contumace Merouane Benahmed à la peine de mort. Alors il est là, à errer dans cette commune rurale de 7500 habitants. Commune qui ne veut pas de lui. D'ailleurs c'est déjà la sixième où il s'installe.

La justice chilienne s'empare des crimes de l'ère Pinochet

Il y a eu le musicien Victor Jara, sauvagement torturé, retrouvé le corps criblé de balle et les mains écrasées. Autre symbole de répression terrible de la dictature Pinochet : le "Caso quemados", l'affaire des brûlés. Ces deux jeunes chiliens, Rodrigo Rojas de Negri et Carmen Gloria Quintana, 19 et 18 ans, violemment battud, puis brûlés vifs par des soldats, en marge d'une manifestation à Santiago. Ils sont laissés pour morts en 1986, ecrit Rosa Moussaoui dans l'Humanité avant d'être retrouvés par des passants. Il ne survivra pas, elle si mais atrocement mutilée.

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Le peuple s'indigne alors. Rien. Augusto Pinochet quitte le pouvoir en 1993 et le chef de la patrouille meutrière est condamné pour négligence. Un an de prison. Presque rien. Jusqu'à aujourd'hui, où la justice chilienne vient d'inculper sept personnes. Une nouvelle ère judiciaire qui semble s'ouvrir. Pour mettre fin "à la longue nuit de l'impunité".

Et si à 15 ans, tout était déjà joué?

C'est le constat de Rue89 qui a fouillé dans ses archives. Et ressort à la une cet article de Remi Noyon sur sa classe de troisième. C'était en 2004, dans un collège banal - ni ZEP, ni élitiste. Il y avait Clara, timide, qui n'a pas vraiment marqué les souvenirs de son ancien camarade de classe. Aujourd'hui, elle gagne un smic en peignant des flacons de parfums dans une usine de cosmétique. Aurélia : BEP vente après le collège "parce que c'était pas loin de chez elle" et aujourd'hui, des contrats en intérim par vraiment chers payés. Et puis, il y avait les autres. Les fils de profs ou de cadre : ceux à qui les parents payaient un appareil dentaire et qui faisaient allemand en deuxième langue. Cyril, son diplôme d'ingénieur en poche et son boulot à San Francisco. Ceux qui ont fait Science Po, celui qui termine une école de commerce et multiplie les séjours aux Etats-Unis ou en Australie. Ou Julie, qui profite de vacances au Mexique avant son CDI.

► ► ► LIRE L'ARTICLE | Ma classe de 3e, 10 ans après : notre avenir était marqué sur nos têtes

Alors est-ce qu'à 15 ans, tout est déjà joué? "C'était marqué sur nos têtes", affirme Tiphaine, son amoureuse de l'époque qui répond au téléphone en disant :"formatrice de la région grand est, que puis-je pour vous?" Parents ouvriers, elle s'est frotté à la section européenne d'un lycée chic d'Orléans. Mais le mur social était là. Alors il n'y a que Martin, père soudeur et mère au foyer. Pour encore croire à l'ascenseur social. Classe prépa à Paris et aujourd'hui concepteur de pièces de Formule 1.

Un sourire et des doutes

Son sourire, le maillot jaune qu'il n'a quasiment pas lâché et les bras levés bien haut. Christopher Froome s'étale en pleine page de vos journaux, lendemain de victoire sur le Tour de France oblige. Une victoire au goût pourtant amer. Car si Libération aurait bien aimé qu'elle soit plus tricolore de britannique et titre ce matin "Bleu Blanc Blues", le quotidien L'Equipe, lui, dit tout haut ce que certains n'ont d'ailleurs pas forcément pensé tout bas.

Sifflé, hué, aspergé de bière ou d'urine, le coureur de Sky Team a vécu l'enfer, écrit Philippe Brunel. Un enfer pavé de doutes, ceux des commentateurs sportifs devant ce vélo qui "pédalait tout seul." Devant aussi l'attitude, peu fair-play de l'équipe Sky dans son ensemble, équipe qui a pour responsable technique le fils de Brian Cookson de l'Union internationale cycliste.

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