La Chine, modèle à bout de souffle ?
C'est, selon_ Le Monde_ , ce que nous dit le krach boursier chinois. Alors que les marchés vacillent depuis quinze jours, le trouble s'est accéléré en début de semaine. 8,5% de pertes en une seule séance pour l'indice composite de Shanghaï. Guère mieux sur le marché de Shenzhen, le deuxième du pays. Au point d'inciter le parti communiste à intervenir.
Et c'est bien là le problème, analyse le Wall Street Journal : en incitant les actionnaires publiques à acheter des actions, en donnant l'ordre aux dirigeants d'entreprises de ne pas vendre leurs titres et surtout en suspendant les transactions, l'Etat chinois a fait pis que bien, selon le quotidien.
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Qui conclut : "Le risque peut s'avérer gagnant mais la réelle incertitude tue l'investissement. "
Et si le modèle de demain n'était plus que robot ?
Question posée ce matin par de nombreux journaux. D'El Païs à Libération en passant par le Frankfurter Allgemeine Zeitung ou le_New York Times_ , qui reprennent en choeur la lettre ouverte d'un millier d'intellectuels et scientifiques à l'occasion de la conférence internationale de l'intelligence artificielle qui se tient en ce moment à Buenos Aires. "La guerre est programmé e" lance ainsi Libération en Une. Une guerre dont les soldats seraient des robots entièrement autonomes. Ce n'est pas futuriste, ce n'est même pas un avenir lointain, c'est pour demain, affirment les signataires - du cofondateur d'Apple, Steve Wozniak à Noam Chomsky en passant par le physicien Stephen Hawking.
"Ces machines pourront prendre des décisions avec lesquelles les hommes ne seraient pas d'accord ", peut-on lire dans El Pais qui poursuit : "si pour fabriquer une bombe atomique dont on a besoin d'uranium enrichi, très difficile à réaliser. Pour replanifier une machine militaire il suffit d'une personne avec un logiciel ."
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Vincent Lambert ou la triste histoire sans fin
"Débranchez Vincent Lambert, pas les Guignols " titre, provocateur, Charlie Hebdo ce matin quand Libération tente d'analyser ce fiasco médical.Pour Stéphanie Hennette-Vauchez, professeur de droit public à l'université de Paris-Ouest, qui signe ce matin une tribune, l'affaire Vincent Lambert n'est pas tellement celle de sa mort ou pas mais plutôt celle du processus de décision. Procédure qui, même si elle prévoit la consultation des proches, de la personne de confiance etc. repose en dernier ressort sur l'idée que l'avis de médecins vaut le consentement d'un patient ou de son représentant.
Les médecins et l'industrie pharmaceutique
Les médecins, ou aspirants médecins plutôt, "à poil ", selon le magazine Causette . À poil. Tous seuls face aux géants de l'industrie pharmaceutique. Dans sonhors-série du mois d'août, Causette se penche sur la relation que l'industrie du médicament noue avec les futurs médecins dès les premiers cours en amphi. "Des années de labeurs durant lesquelles les problématiques liées à l'influence des industriels du médicament passent au-dessus de la tête des étudiants. Des années, où les industriels, eux ne les oublient pas ", écrit Héloïse Rambert. Et multiplient les petits cadeaux, le financement des pots de fin de stage ou de thèse, puis, quand l'externe devient interne, doit gérer un service et surtout commencer à prescrire, l'industrie pharmaceutique, via son visiteur médical, devient une épaule rassurante, une personne valorisante. Bref, un verrouillage en douceur pour ceux dont les livres d'études étaient déjà bourrés de publicité pour médicaments. Et dont certains professeurs étaient, consciemment ou non, le bras armé de cette industrie toute-puissante. Alors, certes, il existe des initiatives ici ou là : comme ce livret critique rédigé par un collectif d'étudiants ou ce face-à-face organisé par l'université de Strasbourg qui fait intervenir dans le même cours un pharmacologue et la pneumologue Irène Frachon, dénonciatrice du Médiator.
Etes-vous un Happy man?
Le Figaro s'intéresse ce matin à ce mouvement pour cadres exclusivement : les Happy Men , créés en 1993 par Antoine de Gabrielli, 56 ans, père de six enfants et motivé pour consacrer plus de temps à sa famille. Car c'est bien l'essence du mouvement : "prendre son mercredi, assister à la rentrée scolaire ". Bref, "concilier vie professionnelle et vie privée ", résume Marine Pelletier.
► ► ► RETROUVER L'ARTICLE (PAYANT) | Les "Happy Men", ces cadres qui ne veulent plus mettre de côté leur vie de famille
Deux-cent cinquante hommes ont ainsi franchi le pas, suscitant parfois les moqueries des collègues. Mais ce cadre d'Orange, père de trois enfants, l'assure : on s'aperçoit qu'il n'y a souvent pas de problème à partir plus tôt pour s'occuper de ses enfants tant que le travail est fait correctement.
La photo du jour est l'objet d'une polémique
Le cliché, ultra-connu, en noir et blanc et un peu flou, s'étale dans Télérama . Avec au-dessous cette question : "Capa a-t-il paniqué?" L'hebdomadaire se penche cette semaine sur la diatribe lancée par Coleman, ancien critique photo du New York Times contre Robert Capa, célébrissime photoreporter de l'agence Magnum et auteur de 11 clichés du débarquement d'Omaha Beach. Onze clichés, pas un de plus. Et c'est là tout le problème. Selon l'histoire, racontée par Capa lui-même, le magazine Life ou l'agence Magnum , le photographe aurait passé une heure et demie sur le champ de bataille, avant de naviguer en sens inverse, chargé de quatre pellicules. Mais il fallait aller vite et le stagiaire chargé de les développer les fait fondre dans la précipitations. Seuls, 11 clichés seront sauvés. Dont celui de ce soldat américain, à plat ventre dans l'eau, le regard vers la plage. Le critique Coleman, livre, acerbe, une autre version des faits : Capa n'est resté qu'une demi-heure sur place. Et n'a pris en réalité que ces 11 photos devenues célèbres. Peut-être, écrit Yasmine Youssi, il n'empêche : "Il ne les a pas truquées, pas retouchées. Il reste un immense photoreporter ."
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