L'alchimie du Thorium, métal baptisé d'un dieu scandinave, est l'espérance du Point pour un nucléaire propre!

France Inter
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La Chine appuie les indépendantistes de Nouvelle-Calédonie, dont le nickel est tentant, l'Obs. On se déchire dans l'Eglise sur la reconstruction de Notre-Dame, figée ou adaptée au siècle, le Monde. La Dépêche interroge les risques des chercheurs après la mort d'une laborantine touchée par un prion.

On parle d'alchimie...

Cette discipline mythique qui transmutait le plomb en or et dont l'espérance revient dans le Point, qui aime nous faire rêver de science et qui ce matin nous dit que nous tenons si nois le voulons une solution à la crise énergétique et au réchauffement et aux angoisses écolos... car nous pouvons inventer une énergie nucléaire propre, par la grâce d'un métal découvert en 1828 en Norvège et baptisé en hommage au dieu scandinave du tonnerre Thor, voilà donc le thorium, espérance du Point...

Car ce thorium, savez-vous, bombardé de neutrons, transmute en uranium 233, combustible possible de centrales nucléaires... Et ces centrales au thorium auraient  l'avantage de produire peu de déchet, mieux encore, les déchets du thorium, par une autre transmutation donneraient du combustible, mieux toujours, les déchets survivants ne seraient radioactifs que trois siècles, contre 300 millénaires pour les déchets classiques du nucléaire.
 

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L'article du point  scintillent des noms glorieux, le prix Nobel de physique italien Carlo Rubbia qui démontra que la transmutation des éléments chimiques était possible, le CERN, qui possède un puissant et précieux accélérateur de particules pour l'alchimie du Thorium... On trouve aussi dans le Point un homme passionné dont on comprend que c'est lui qui raconte l'histoire. Un autodidacte des sciences venu de la communication, il a tout lu, nommé Franklin Servan Schreiber, dont le père Jean-Jacques fut journaliste et homme politique qui voulut jadis moderniser la France... Son fils veut sauver le monde, sinon à quoi bon... Il est venu au thorium dans un hasard prédestiné, il a monté une start-up pour fabriquer des petits réacteurs réacteurs au thorium pour nous donner l'envie. Il dit aussi que la chine s'est mise au thorium et y investit 1 milliard de dollars chaque année - je lis sur les sites de nos confrères France 24 et RTBF et que le réacteur expérimental chinois au thorium, dans le désert de Gobi, se refroidit au sel fondu, et c'est corrosif, souci -c'est moins enthousiaste que le Point mais comment bouder Franklin Servan-Schreiber qui  veut "mettre le génie français au service du monde"...

Pendant ce temps, je lis dans l'Obs, qu'en Nouvelle-Calédonie où l'on vote dans dix jours, à nouveau sur l'indépendance, la Chine, et oui, pousserait les feux du séparatisme, via une Association d’Amitié sino-calédonienne bien en vue chez les leaders indépendantistes, car après tout ce n'est pas la Chine qui a colonisé les kanaks... Certes, mais les autorités françaises conseillent aux néo-calédoniens de rester dans la République pour ne pas tomber sous le joug de l'Empire chinois, qui patiemment absorbe le le pacifique... Dans ce jeu d'influence  un homme jouerait un rôle majeur, André Dang, soutien des indépendantistes et amis des chinois et surtout acteur de l'industrie du nickel... Car c'est le sujet, la Nouvelle-Calédonie est riche de ce précieux métal indispensable aux batteries électriques, et cela ajoute à son charme...

A la Une des Echos et dans d'autres journaux on nous explique comment pour 300 milliards l'Union européenne veut concurrencer les routes de la soie chinoise. Belle ambition pour l'Union, qui hélas raconte Libération, est rongée en sa Cour des comptes et sa Cour de justice et ses politiques de conflits d'intérêts, de trafics d'influence, d'avantages indus. Pour être fort face aux chinois il faut de la vertu.

Dans l'Est républicain, parle le grand argentier d'un grand groupe chinois nommé Nenking, Frankie Yau, de Hong-Kong, est aussi, pour Nenking qui l'a acheté, le Président du vieux club de football du FC Sochaux, le Président Yau dit que les structures sont insuffisantes et dit aussi que pour marquer plus il faudrait un joueur avec un meilleur jeu de tête. Le foot est une chemin soyeux.

On parle aussi d'une laborantine...  

Une technicienne retraitée qui servait la science dans un laboratoire de l'école vétérinaire de Toulouse et dont le Monde nous appris sa mort de la maladie de Creutzfeldt-Jakob, cousine de l'encéphalite spongiforme des bovins... Et ce matin la Dépêche fait sa Une sur les risques que courent ceux qui cherchent à comprendre les prions, la CGT demande qu'on recense  les chercheurs exposés -la maladie de Kreutzfeldt-Jakob se manifeste des années après une contamination... Il y a deux ans, une jeune chercheuse était morte de la même maladie, contractée dans un laboratoire de Jouy-en-Josas, en se coupant le doigt avec du matériel qui servait à disséquer des cerveaux de souris infectées... La science est-elle un sacrifice...  

La même Dépêche nous dit  l'inventivité des hommes: des furets élevés dans le Gers travaillent à toulouse  à dératiser les bords de la Garonne, un terrain vague de la cité Empalot...

Le Monde nous raconte une querelle qui déchire l'Eglise autour de la reconstruction de Notre-Dame... Faut-il profiter du drame pour repenser la cathédrale, l'ouvrir à son temps, installer la prière au milieu des fidèles et des visiteurs mêlés pour leur faire ressentir le mystère de la foi? Ou bien réinstaller Notre dame à l'identique...  Et sur cette position sont alliés de fait des catholiques traditionalistes et des adeptes de l'architecte Viollet-le-Duc, qui jadis, bellement, figea nos monuments.

Et on parle aussi de solidarité...

Qui hier s'est manifestée à Viviez et Decazeville en Aveyron autour de la fonderie Sam promise à disparaitre par le lâchage de son client Renault;  sont venus sous la pluie quelques 6000 personnes que racontent l'Humanité la Dépêche la Montagne dans un beau reportage, et Midi Libre sous un titre de Une poignant, "Frères de luttes"... Les reportages ont cette âpreté des articles sur la classe ouvrière qui dit qu'elle n'est pas morte  dans un bassin d'emploi si souvent brutalement touché.

Dans le Télégramme je vois un bel homme qui a le don de la musique, du Flamenco: le guitariste brestois Juanito Fuentes conduisait tranquillement sur la RN 165 près de Quimperlé le 25 novembre 2018, quand d'un pont deux pierres sont tombées sur sa voiture, fracassant le pare-brise, sa guitare et son bras, et il raconte deux ans de calvaire, des os qui ne se ressoudaient pas, une barre dans son bras, des vis, une bactérie, une chimiothérapie, un médecin qui se rate et un autre qui vous sauve, un gendarme remarquable, l'assurance qui ergote... Qu'importe il rejoue... Le jeune home qui a jeté la pierre un jour qu'il avait bu et fumé a écopé de 75 euros d'amendes et a demandé pardon à Juanito, qui a bien sur pardonné.  

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