.. et Elle raconte les femmes afghanes qui se bardent de courage et d'anxiolytiques... La Croix raconte une jeune afghane pour qui chez nous tout sera possible, elle a 16 ans. La Provence dit un jeune malien qui a fait le parcours du migrant, et intègre Sciences po...
On parle d'un parc d'attraction...
Qui sur une montagne pelée à la sortie d'une ville, déploie ses tentations, ses manèges ses néons et puis sa grande roue sur laquelle cet été de sévères guerriers se laissaient transporter... Car ayant conquis Kaboul, des talibans s'en allèrent au parc Habibullah Zazaï, car son directeur, Farid était le fils d'un ancien allié, un homme qui avait fait le Djihad contre les soviétiques... Les soldats barbus avaient écarquillé les yeux devant ce temple des loisirs, et s'étaient demandé si le bar à chicha était licite ou haram... Et puis ils avaient essayé les manèges, des télévisions les ont filmées alors. Mais ce mois de septembre, des habitants de Kaboul, timidement, sont revenus se distraire au parc, alors les talibans n'osent plus monter sur les manèges, ils regardent simplement, ils ont posé leurs armes sur la pelouse et à la buvette sirotent du Red bull...
Cette histoire lunaire d'un Luna-park afghan, vous la lisez dans l'Obs, dans un reportage fin et angoissant signé Sara Daniel sur Kaboul au bord du gouffre, pauvre désespérée droguée mais sur laquelle s'était plaqué une couche de modernité, qui s'effrite quand on suppute ce que seront les interdits imposés par les nouveaux maitres. Il y a quelques jours le monde racontait lui une librairie de Kaboul qui brulait des livres qui auraient pu la mettre en péril, si des talibans étaient venus l'inspecter, ils parlaient de liberté, de femmes, ou de prostitution...
Il faut lire aussi le numéro exceptionnel de Elle, toujours en kiosque, où la grande reportrice, Ava Djamshidi racontait les femmes d'Afghanistan, qui quelques années ont approché ce qui pour nous est une banalité, se maquiller, étudier, faire du sport, et qui désormais s'arcboutent sur leur courage, et sur les stocks d'anxiolytiques, et qui osent pourtant, Marzieh 19 ans, championne de taekwondo qui aime les coups de poings, les coups de pieds, la force qu'elle dégage, ne peut plus s'entrainer mais elle manifeste. On plonge dans les grands yeux de jeunes afghanes dans un salon de beauté devenu forcément clandestin, elles sont belles en dépit de la tenue que l'islamisme leur impose, ces vêtements qui cachent leur corps sont fait de polyester sombre et collant.. les tenus islamiques pour homme elles sont tissées de coton léger comme une brise...
La Dépêche elle aussi offre sa Une aux Afghanes du courage mais à la Une de la Croix c'est une de leurs petites sœurs que nous voyons, qui elle se repose chez nous. Roya Ajhmadi a le visage doux et de longs cheveux noise, les yeux un peu bridés de la minorité hazara.. Elle s'est enfuie de Kaboul avec son frère, un journaliste qui sur YouTube interviewait des artistes, et sa belle-sœur qui voulait devenir universitaire... Elle n'avait pris qu'un petit sac à dos, des tee-shirts, une paire de basket et son portable... Nous la retrouvons au centre de réfugiés de Montmarault dans l'Allier, où elle lit un Dostoïevski traduit en persan et espère reprendre l'école, elle apprend le français, elle apprendra la guitare, elle chantera dans une chorale, une amie l'emmènera au théâtre à Montluçon, et elle nous dit l'immense espérance de la jeunesse quand à 16 ans tout peut être reconstruit - même si parfois elle se dit qu'elle dort, qu'elle cauchemarde et qu'à son réveil elle sera à nouveau l'enfant choyée d'une famille bourgeoise de Kaboul la dispersée...
Sur le site de la Provence vous lisez un jeune homme qui a fait le parcours, Mahamet Tandia, a 20 ans, lui n'est pas afghan mais malien, de la région de Kayes où son père le destinait à devenir gardien de vaches et de brebis... Il s'est enfui à 16 ans, il a connu le calvaire des migrants pour nous trouver et à Aix en Provence a rencontré des enseignants, un réseau militant, et le voilà, Mahamet intègre cette rentrée Sciences-po, il sera avocat, ainsi grandit la France par cet enfant qui aime Mandela.
On parle aussi de vaches...
Non pas maliennes mais corses, des vaches et des taureaux qui divaguent dans l'ile, c'est une spécialité locale, des milliers de bêtes se promènent ainsi sans clôtures et à la malchance de rencontres encore des promeneurs, ou provoquent des accidents de voiture, et ces animaux sont l'enjeu d'une querelle âpre que raconte Society, où se jouent de vielles cultures locales, un clanisme, des habitudes et aussi le gout des subventions européennes que les bovins rapportent...
Mais il n'est pas qu'en Corse que les vaches divaguent et à Issans dans le Doubs nous dit l'Est républicain, Gabriel Luttenauer a trouvé une vache qui s'enfonçait dans sa piscine, en équilibre sur la bâché de protection, avant de frôler la noyade elle avait tout cassé autour d'elle.
En Corse, on y retourne, Corse-Matin nous dit qu'on construit pour des étudiants des cabanes dans les arbres, qui entourent le pin sans l'étouffer pour le laisser grandir... elles doivent suppléer à la pénurie de logement étudiant, l'idée vient d'Autriche, que sommes-nous sans le vaste monde... Dans le diocèse d'Ajaccio, des prêtres venus du Bénin du Congo de Pologne sont venus en renfort pour que les paroisses restent ouvertes, sans l'étranger nous ne saurions plus prier...
Et on parle enfin d'une cathédrale!
Qui à Angoulême a retrouvé sa splendeur après deux années de travaux, et la Charente libre, nous guide dans les secrets de sa façade, où des statues et des mots nous parlent depuis les siècle. Un évêque du XIIe siècle, Monseigneur Girard de Blay, en un tempos où l'Eglise se trouvait déchirée entre deux papes, Innocent II et Anaclet II, avait soutenu le perdant, Anaclet, il avait laissé un message crypté dans la pierre pour que nous sachions sa vérité.
L'Express nous dit comment le Mexique réclame des excuses à l'Espagne et aussi pape pour les rudes manières et le massacres que perpétrèrent contre les aztèques les conquistadors, on va retirer la statue de Christophe Colomb du centre de Mexico, elles sera remplacée par une sculpture représentant une femme indigène, on se dispute pour savoir si cette statue doit être réalisée par une artiste indigène, ou si un homme blanc ou métis fera l'affaire.
L'équipe
- Production