Le Monde se souvient d'un gourou fascinant de l'autre siècle Rudolf Steiner, dont les adeptes éduquent des enfants aujourd'hui. Nice-Matin raconte le monument aux victimes du 14 juillet 2016, dérobé à la vue des vivants. Les cofondateurs de BionTech sont forts et rassurants dans les Echos.
Vous nous parlez d'une jeune fille...
Jennifer Guérin que vous voyez blonde et belle dans le Journal de Saône-et-Loire sur la photo que montrent ses parents, elle qui n'avait que seize ans en avril 2009 quand une voiture la percuta alors qu'elle roulait en scooter. Jennifer vivante avait été émue par un chanteur nommé Gregory Lemarchal, vedette de la "Star ac" et mort de la mucoviscidose en avril 2007, elle disait Jennifer que c'était dommage que Gregory n'ait pas pu trouver d'organes à temps, et ses parents se souviennent qu'elle disait aussi que quand on est mort on n'a plus besoin de rien... Alors, quand Jennifer s'en alla, Jean-Claude et Evelyne Guérin firent ce qu'elle aurait voulu, ils autorisèrent le prélèvement d'organes, deux reins le foie les poumons et le cœur de Jennifer qui aura aidé d'autres humains au-delà de sa mort... Et si le JSL nous en parle ce matin, c'est pour nous alerter sur le manque d'organes, nous inciter à devenir donneurs, et pour les parents de Jennifer qui se sont déjà raconté, c'est une consolation...
La vie est plus forte que tout, et le JSL fait sa une sur des enfants vivants de l'âge de Jennifer douze ans après elle, des lycéens de Léon-Blum au Creusot, qui après les vacances, en octobre vont être les partenaires du Centre national d’études spatiales, du Centre national de la recherche scientifique et de Thomas Pesquet. Pesquet et les lycéens au même moment, réaliseront les même expériences sur des blobs, le Blob étant un organisme unicellulaire dépourvu de cerveau, qui a la particularité d’être capable de s’étaler sur plusieurs mètres carrés. Ainsi avançons nous...
A la Une du Progrès vous verrez le visage d'un maitre médecin un pionnier de la transplantation en France, le professeur Dubernard qui est parti samedi Istanbul où il arrivait pour des vacances, il greffa le premier le couple rein-pancréas, une main deux mains, un visage, il était parfois le chef d'une équipe parfois l'un des membres des équipes chirurgicales, ce bourreau de travail provocateur, Chiraquien était aussi un fan de rugby, et aurait voulu voir entrer dans le dictionnaire où lui figurait déjà le mot anglais Ruck, une mêlée ouverte où toute l'équipe se donne et d'où jaillit la vie....
En ce matin du jour où le Président Macron nous parle ce soir, du Covid des variants, allez lire dans les Echos l'interview de deux pionniers d'aujourd'hui, Uğur Şahin et Özlem Türeci, les cofondateurs de la start-up Biontech, conceptrice du vaccin Pfizer. C'est un texte posé, optimiste sans excès, lucide éclairant, où l'on comprend le fonctionnement, du vaccin et on lit, la bonne nouvelle est ici, que si besoin était Biontech pourrait produire un vaccin spécifique contre un variant en 100 jours... Nos deux chercheurs ne militent pas pour le vaccin obligatoire mais pour une pédagogie de conviction, ils n'en manquent pas.
On parle aussi d'un monument...
Une fontaine gris-bleu aux doux contours, nous dit Nice-Matin, surmontée d'un cœur, ornée d'une inscription, "A nos anges", et sur laquelle sont gravés les noms des 86 victimes de l'attentat du 14 juillet 2016, cinq ans déjà, et le journal parle à sa Une d'un chemin de croix pour dire la guérison impossible, mais dans ce chemin de croix, il y a ceci, la stèle installée à la villa Masséna tout près de la Promenade des Anglais, le lieu du crime, n'est pas visible de l'extérieur, il faut savoir qu'elle existe pour se diriger vers elle, et des familles de victimes voudraient que leurs morts soient honorés sur la Prom, là où ils périrent, et se perpétuent sous nos yeux de vivants... ..
A Marseille va peut-être s'éteindre une mémoire quotidienne celle d'une grande cité, Bassens 2, dont on saura aujourd'hui si elle doit être rasée pour faire place à une nouvelle ligne de chemin de fer, mais en attendant la Provence nous dit ce que fut Bassens, le lieu où la jeune fatma de 17 ans arrivée d'Algérie appréhendait Marseille et à 71 ans elle n'est jamais partie, où l'on s'entraidait dans les locaux provisoires. Au café on parle des amitiés douces, et l'on évoque aussi ce jeune homme qui a été tué à la fin juin au cœur de la cité, car Bassens est aussi devenu cela, comment continuer?
Loin de Marseille, une ville de paris, de jeux de clinquant, annule une part de sa mémoire, le Figaro raconte comment Atlantic city dans le New Jersey, station balnéaire où dans une crise fut inventée le Monopoly efface les dernières traces de son histoire avec Donald Trump, qui jadis munificent y jouait au Monopoly pour de vrai justement, mais le jeu a mal tourné, "si vous n'êtes pas préparé à perdre vous n'êtes pas préparé a jouer" dit-on là-bas...
Et on parle enfin d'un philosophe...
Dont les yeux sombres plantés dans un visage ascétique avaient un pouvoir hypnotique, disait de lui l'écrivain Stefan Zweig, qui l'avait entendu dans une conférence au début du XXe siècle et évitait de le regarder en l'écoutant pour conserver son esprit critique... Il s'appelait Rudolf Steiner, il fut entre l'Autriche et l'Allemagne il y a un siècle une sorte de rock star, un gourou, un précurseur, qui théorisait une science de l'occulte selon laquelle l'homme est au coeur de la nature et du cosmos, il la baptisa l'anthroposophie il admirait Goethe, il se piquait de médecine, d'agriculture d'éducation et voulait réconcilier les règnes animal et végétal et il mourut d'un cancer qu'il avait prétendu soigner d'une potion à base de gui... Mais cet homme eut des milliers d'adeptes et encore aujourd'hui est un inspirateur pour des pédagogues férus de la liberté des enfants mais en France on soupçonne les écoles qui s'inspirent de lui d'être des émanations d'une secte... Le Monde nous raconte une aventure humaine irrationnelle et troublante, cela commence ce matin.
Libération raconte la quête de paradis de citadins qui s'en vont vivre dans la proximité de la nature... Et veulent retrouver la pureté des chasseurs cueilleurs d'avant les civilisations, on les appelle de autonomistes. L'Equipe d'une photo de Une où les joueurs italiens se ruent vers leur gardien Donnarumma raconte le paradis des vainqueurs de l'euro. Le Monde encore interroge à Cannes un Joey Starr qui prolonge au rhum un matin une nuit déjà imbibée, car il est important "de griffer le chat qui m'a mordu la veille"..., Il qui rudoie verbalement le journaliste avant de sauter dans une piscine, mais en même temps, à propos d'un film consacré aux débuts de Suprême NTM, il dit de belles choses sur sa rencontre avec Kool chen. "Il y a une avenue a Saint-Denis, tu as un mec qui habite d'un coté, un de l'autre, ne serait-ce que ça c'est un marqueur social, ils franchissent la rue."
L'équipe
- Production