Aux Etats-Unis, on cultive des composants du cannabis, qui soulageraient toutes les maladies, l'Opinion, WSJ.

France Inter
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Une sonate de Mozart soulage l'épilepsie, car elle provoque la surprise, Slate. L'Albanie est accueillante aux Afghans, Libération, le Monde. On se souvint de Julos Beaucarne, qui nous disait qu'il faut s'aimer à tort et à travers, la Libre Begique, le Figaro, le Monde.

On parle de cannabis...  

Cette plante sulfureuse mais qui porterait en elle de quoi soulager toutes les maladies humaines, en tous cas je le lis dans le sérieux l'opinion qui reproduit un article du non moins sérieux Wall Street Journal, lequel cite de chercheurs sérieux du National Health Institute des Etats-Unis, car là-bas dans des labos on cherche les pouvoirs secrets du cannabis... dont les composants organiques, les cannabinoïdes, ils sont une centaine, porteraient chacun une vertu particulière, et au-delà du THC qui fait planer et du CBD qui détend, nous parlons du Cannabigerol, CBG, qui pourrait traiter des troubles neurologiques et aussi l'acné, du THC-V, qui couperait l'appétit - d'autres cannabinoïdes agiraient sur notre densité osseuse ou notre pression sanguine, en tous cas on a essayé sur des souris... Et vous allez lire les expériences de quelques chercheurs qui oscillent entre la chirurgie génique et l'alchimie de la culture de levure, qui cherchent extraire  et cultiver c'est de la biosynthèse, les cannabinoïdes, ce n'est pas si simple... L'industrie pharmaceutique pourrait réaliser par les cannabinoïdes un chiffre d'affaire de 10 milliards de dollars d'ici 2025 prédit une banque d'investissement... Ah forcément on écoute...  

Mais ensuite on lit aussi notre Parisien national, et ce n'est plus la même histoire de panacée... En France le Parisien raconte un cannabis fléau mortifère banalisé à tort, toujours plus chargé en THC et ce million de fumeurs réguliers, et ces 18 millions de français qui ont essayé, et que les journal épingle à sa Une, ils dopent le trafic -mais ils ne se sentent pas coupables pour autant... Cela dit, les amendes lancées il y a un an, 200 euros pour les fumeurs attrapés, 150 si tu payes vite, rentrent dans les caisses de l'Etat, 40% sont payées rubis sur l'ongle, c'est un autre chiffre d'affaire...   

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Dans le Figaro j'apprends, curiosité mémorielle, que la chimiothérapie fut inventée en 1947 grâce à une pâte à tartiner anglaise, la "Marmite" qui contenait une substance, l'acide folique, dont un antagoniste, une substance contraire, retarda l'échéance pour un petit garçon atteint d'une leucémie... C'était un autre monde, de tâtonnements émouvants...  

Le journal en ligne Slate nous raconte un super-pouvoir supérieur au cannabis... Celui de Mozart, dont la sonate pour deux pianos K448 soulage les épileptiques, ainsi en témoigne une expérience invasive -des électrodes au contact des cerveaux de onze personnes malades- la sonate fait diminuer l'arc électrique qui caractérise la crise épileptique, et ce singulièrement dans les moments de transitions entre les phases musicales... Explication. Mozart a bâti sa sonate dans une succession de mélodies totalement différentes les unes des autres, et les contrepieds musicaux, les surprises qu'ils provoquent, apaisent le cerveau -Wagner en revanche ça ne marche pas.   

Le même Slate, qui cite le Guardian britannique s'intéresse aussi aux souffrances des plantes que l'hécatombe des abeilles prive d'insectes polinisateurs, qu'à cela ne tienne... Prenez votre brosse a dents électrique, dénudez-la de la brosse, activez-la, pointez le bout  métallique sur le coeur d'une fleur, les vibrations l'amènent à se polliniser elle-même. Gémie humain.   

On parle aussi d'accueil...  

Dans Libération et sur le site du Monde, qui racontent comment l'Albanie ouvre ses portes aux réfugiés d'Afghanistan, qui s'essaient au bonheur au soulagement, aux bains ce mer, aux friandises dans la station balnéaire de Shëngjin, sur la côte adriatique où dans un hôtel 5 étoiles trône une réplique de la statique de la liberté... Et cette statue est un symbole, car c'est à l'Amérique que pensent les réfugiés, issus des élites afghanes, scientifiques lettrés anglophones, pour qui l'Albanie, qui doit tout à l'Oncle Sam et fait son travail de pays membre de l'Otan, n'est qu'une antichambre en attendant la nouvelle vie... Mais il n'y a pas que cela dans cette histoire... Les Albanais se reconnaissent dans le malheur des autres car ils furent eux-mêmes des afghans en Europe, qui il y a  trente ans fuyaient leur pays ravagé par la tyrannie... Ils se souviennent aussi d'un vieux code coutumier du Moyen-âge, le Kanun, qui disait ceci, "la maison de l'Albanais appartient à Dieu et à son hôte"... C'est le premier ministre albanais Edi Rama qui le dit à Libration, il dit aussi que les pères fondateurs de l'Europe auraient honte de nous, soumis aux nationalismes et aux sondages...  

Dans l'Humanité notre honte se dissipe un peu dans un reportage à Piriac près de Saint-Nazaire, où dans des colonies de vacances nous sommes doux à quelques exilés afghans.   

On parle enfin de parents...  

 Qui dans l'Indépendant supplient qu'on leur rendent leurs enfants, qui ont été placés, oh pour leur bien, pour les sauver, mais peut-on se tromper... Et on écoute alors une jeune femme, Priscilla, qui en 2015 avait elle-même fait placer sa fille Sharone pour la préserver de son compagnon... C'était une situation provisoire, le temps qu'elle puisse changer de vie le placement elle s'en souvient lui coutait 10 euros par mois... Mais on ne lui a jamais rendu sa fille, vous lirez les étapes de son attente, et la cruauté apparente des commentaires d'un juge, qui reproche à Priscilla de ne pas être stable, et de ne pas savoir raccrocher quand elle parle à son enfant au téléphone... Bref... Sharone a dix ans, nous sommes en 2021, elle vit dans un foyer, Priscilla l'a vu le 4 aout dernier, puis la semaine dernière mercredi, elle la reverra en novembre quand la justice peut-être la lui rendra, Priscilla est enceinte, rendra-t-on une grande sœur au bébé qui vient...    

Sur les sites de la Libre Belgique, du Soir, de la RTBF du figaro du Monde de Ouest-France et d'autres est évoqué un homme parti samedi à 85 ans, qui nous avait dit qu'il faut s'aimer à tort et à travers, qui était un poète de chansons, le chantre de la Wallonie et de sa langue, le wallon, dont il disait  qu'il était «un champagne continuel du langage,  Si Louis XIV s'était installé à Namur, toute la France parlerait le wallon de Namur», il fit resplendir tout simplement la langue française et la Belgique et nous mêmes saluons Julos Beaucarne, dont un album s'appelait "Front de libération des arbres fruitiers",  qui avait survécu dans une humanité d'une force rare au meurtre de son épouse Loulou qu'il avait gardée en lui, dans ses textes et ses chansons, à sa mort il avait écrit ceci: "C'est la société qui est malade, il faut la remettre d'aplomb et d'équerre par l'Amour l'amitié et la persuasion." Il disait aussi cela, qui fait écho drôlement aux vulgarités qui nous viennent désormais, "Ton christ est juif, ta pizza est italienne, ton café est brésilien, ta voiture est japonaise, ton écriture est latine, tes vacances sont turques, tes chiffres sont arabes et... tu reproches à ton voisin d'être étranger !» La citation est dans le Figaro, merci de cette mémoire.

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