Le recteur de la cathédrale d'Orléans quitte la prêtrise, ayant rencontré l'amour, la République du Centre.

France Inter
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Le Pape François retourne en Afrique qui est peut-être le futur du catholicisme, et débute son séjour par le Congo Kinshasa où l'Eglise pratique l'opposition et le compromis politique -la Croix, TV5 Monde, le Monde. Mediapart raconte un village de l'Aude qui a failli devenir meurtrier.

On parle d'amour...

Auquel s'est abandonné le recteur de la Cathédrale Sainte-croix d'Orléans, Christophe Chatillon, que désormais on ne peut plus appeler "père Chatillon", regrettait hier à la sortie de la messe la souriante Jeanine que la République du Centre interroge, qui fait sa Une sur cette histoire... Celle d'un homme de 52 ans, ordonné prêtre en 1999 dont un vieux curé, le père Besançon, 84 ans bientôt, a lu la lettre d'adieu aux fidèles ; par les hasards de la vie, Christophe a trouvé un réconfort auprès d'une amie, et aujourd'hui, dit-il je ne peux pas envisager l'avenir sans elle, il n'a pas voulu s'enfermer dans une double vie...

Et ainsi un homme quitte son ministère, laissant derrière lui de l’amour autrement… Car, disent les fidèles, "il était jovial, aimé apprécié, il nous a donné 23 ans de sa vie, il sera toujours dans nos cœurs, nous sommes heureuses pour lui, il n'est plus dans la solitude."

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Et au-delà de l'affection qui accompagne l'homme, on entend aussi la tristesse d'être privé d'un curé, il n'y en a pas tant, à cause de cette règle du célibat des prêtres qui devient invivable. L’archevêque d'Orléans Monseigneur Blaquart, qui va rencontrer samedi les paroissiens sentira-t-il la révolte que génère l’amour?

Le vieux père Besançon, lui, en a vu d'autres, des prêtres qui quittaient l’Eglise, d'autres qui menaient une vie de couple caché, il dit Besançon que sa vie a été assez pleine dans l’Eglise pour qu'il ne sente pas la solitude, il dit aussi que un prêtre ne donne pas sa vie au célibat mais l'accepte, il y a une distinction entre choisir et accepter... Philosophie.

Pendant ce temps, c'est dans la Croix, le Pape François entame demain au Congo Kinshasa son cinquième voyage en Afrique, dans un pays en grande souffrance dit l'archevêque de Kinshasa le cardinal Fridolin Ambogo, car l'Eglise dit-il a échoué à toucher la conscience des dirigeants politiques… Et le cardinal fait un cours d'histoire, le maréchal Mobutu a combattu le cardinal Malula, puis le cardinal Monsengwo, qui fut aussi combattu par les Kabila père et fils... Et lui Mgr Ambogo, a dénoncé la fraude de l'élection de l'actuel président Tschisekedi, « mais comme archevêque de Kinshasa je n'ai pas les moyens de faire bande à part », et l'Église compose alors pour le bien du pays... A côté de cela, s ur le site de TV5 Monde, je lis une enquête sur le rôle politique de l'Eglise au Congo, elle oscille entre opposition et accommodement, le Président Tchisekedi aurait offert des 4x4 à des prélats, parmi eux le cardinal Ambogo... Qui suis-je pour juger?

Le Monde lui se demande si l'Afrique est l'avenir du catholicisme, et si le prochain pape pourrait être africain, le cardinal Ambogo -décidément- serait un des plausibles. On me parle des théologies africaines qui font dialoguer la foi et les coutumes locales, on m'éclaire le conservatisme supposé des églises d’Afrique: si elles se sont opposées aux ouvertures de l'Eglise en faveur des unions libres et des divorcés-remariés, c'était pour ne pas affaiblir leuur lutte contre la polygamie... Dialectique.

Quant au Pape François, nous dit dans la Croix un théologien Burkinabé il ne connait pas l’Afrique, mais il l'aime car il y voit le continent des pauvres, le continent exploité. L'amour est un choix politique...

On parle aussi d'un village.

Qui se nomme Verzeille, dans l'Aude, e t dont Mediapart nous dit qu’il a failli devenir un village assassin, l'été dernier, quand dans les fêtes locales montait une psychose des piqures, des seringues qui faisaient tomber les fêtards... Et le 24 juillet, quand deux jeunes gens sont tombés par coma éthylique, on s'est mis à regarder de travers deux jeunes hommes, Hans et Karim, qui ont été pourchassés attrapés tabassés, « tue-le, tue le »; entendait on sur une vidéo de la scène... Ils sont ont été sauvés par un costaud, ancien vigile de boite de nuit, Nelson, qui est noir comme les deux victimes -et 6 mois après les faits que l'Indépendant avait rapportés, Mediapart arpente un village soupçonné de racisme, cloitré dans son déni... Le journal se plonge régulièrement dans ces gouffres et appelle ces reportages « chroniques de la haine ordinaire »...

Sur le site du Monde, vous lirez venue d'Espagne une histoire vraie qui a inspiré un film, « As bestas », sorti l'été dernier, l'histoire d'un hollandais, Martin Verfonden, qui avec sa compagne Margo s'était installé dans un hameau de Galice que ses habitants avaient désertés, sauf une famille, les Rodriguez avec qu un conflit s'est installé et dont le fils déficient intellectuel, Juan Carlos, a fini par tuer Martin, qui savait la menace, qui en avait parlé à une journaliste d'El Païs laquelle avait écrit comme une chronique du meurtre annoncé. Le frère de l’assassin, qui avait dissimulé le crime n’a pas été inquiété, car la loi espagnole protège ceux qui couvent les crimes d'un proche parent, ses vaches paissent au milieu des brebis de Margo, la veuve...

Dans le Monde encore lisez comment les amis de Monsieur Zemmour harcèlent les élus qui voudraient acueillir des migrants - et lisez surtout comment Uzerche, Sissonne, Notre-Dame-de-l’Osier, Luzy, Pessat-Villeneuv, doux noms de France, se sont portés volontaires pour recevoir des centres d'accueil ou de chantiers d'insertion, et s'en trouvent bien dynamisés on rouvre une classe, on ouvre une supérette, ce n'est pas rien.

On parle enfin d'un jeune homme...

Que nous amènent la Provence et les Echos, Amine Kessaci, qui est de Marseille et dont le frère Brahim a été tué à 22 ans par des trafiquants de drogue... Et qui a décidé de se battre, depuis son adolescence, contre la délinquance, contre l'injustice et l'abandon, Il est le lauréat du palmarès des leaders positifs, jeunes gens à suivre d'une France pas fatiguée d'elle-même, regardons nous?

Je nous vois alors, infatigables français...

Dans le Berry républicain voici Michel Aladenise, qui fut conducteur de trains puis vendeur de voitures avant de basculer dans le cheval, et de son élevage de Vicq-Exemplet est venu Hooker Berry, qui hier a gagné le grand prix d'Amérique, drivé par Jean-michel Bazire que l'on surnomme le Zidane des course...

Dans Ouest-France je suis subjugué par Magali Saby, dont les jambes sont muettes depuis sa naissance, mais qui n'en est pas moins devenue danseuse, la voici portée par un chorégraphe, Sylvère Lamotte qui nous parle de « son sourire de dingue »...

Dans l’Alsace et les DNA, je lis Bernard Pfleger 80 ans monteur ajusteur qu'on apppelle toujous pour réparer des machines à l'étranger, en Roumanie, en Algérie, il est seul à maitriser encore ces machines pour l'emballage papier de la maison Holweg, qu'on ne fabrique plus.

Dans l' Est Républicain, je vois le solide Nancéien Jean-Luc Mellinger, qui plus de vingt ans a conduisit des poids lourds dans le Nord du Canada, roulant en convoi sur des lacs gelés a trente kilomètres/heure pour livrer des tribus indiennes, chaussé de bottes garanties jusqu’à moins 100 degrés.

Il est revenu chez nous encore habité par les paysages de là-bas, il dit qu’on ne roulera jamais en camion sur la Meurthe gelée… Pfleger l'alsacien lui se souvent d'une fleur bleue qu sortait du sable en Arabie saoudite... Mais dans Sud-Ouest vous verrez les chalets d'Iraty Pays Basque sous la neige, où l'on déconnecte sans wifi, les animateurs de la station fournissent des graines pour nourri les mésanges. Nous avons cela.