Libération ausculte le Figaro que des jeunes gens poussent plus à droite et dont Zemmour fut la plume. Ouest-France nous dit Louise une noble bretonne d'hier momifiée fascinante, et fascinante aussi la rennaise Régine Komokoli, venue de 'Enfer et de Centrafrique et entrée en politique...
On parle de Vincent Bolloré...
Qui est milliardaire et possède des media, et puis qui croit en Dieu et s'inquiète du salut de son âme, car “il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche de rentrer dans le royaume de Dieu", dit souvent cet homme dont le portefeuille est gonflé d'images de saints, et le cou orné d'une médaille miraculeuse; il s'inquiète aussi du salut de la France à l'identité menacée et textote souvent, déjeune chaque mois, parle chaque jour au téléphone avec Eric Zemmour, qu'il fit venir dans sa télé CNews; Vincent Bolloré pense que Zemmour est la solution à droite pour qu'Emmanuel Macron ne fasse pas de second mandat, et il agit en ce sens, car le milliardaire est en guerre contre le Président qui se serait opposé à ses boulimies -"arrêtez, vous achetez tout", aurait dit Emmanuel Macron à Vincent Bolloré lors d'un déjeuner en juin dernier qui s'est mal passé, et depuis c'est fini: « Macron a perdu le combat civilisationnel » dit Vincent Bolloré, et voilà dit le Monde comment la 4e fortune française tente une OPA sur la présidentielle...
Rien ne l'impressionne: "A genoux devant Dieu, debout devant les hommes" est la devise de sa famille. Sa vindicte personnelle rencontre ses convictions intimes, et aussi l'inquiétude qui vient avec l'âge: 70 ans bientôt. « Lorsque l’homme est plus près du couchant que du levant, il lui vient insidieusement l’envie dérisoire de marquer son passage », écrivait dans ses mémoires son oncle et modèle Gwenn-Aël, qui fut un héros de la 2e guerre mondiale, un éditeur qui publia Blondin et Nimier, et un partisan du combat vaincu de l'Algérie française...
Vincent Bolloré marque donc son passage, et vous lirez alors comment pourquoi dans deux enquêtes ce lle du Monde donc signée Ariane Chemin et Raphaelle Bacqué, qui sont les Benzema/MBappe du journal en investigation politique... L'autre dans la Croix l'hebdo encore en kiosque et téléchargeable aussi sur le site de la Croix: celle-là raconte Bolloré le catholique à la foi de charbonnier, qui contre la déchristianisation de la France, et a installé Dieu et le catholicisme, tel qu'ils les conçoit, au cœur de ses media.
Vous contemplez alors, l'évolution d'un homme qui longtemps ne se dévoilait pas, un chef d'entreprise adepte du libéralisme économique et ami de Nicolas Sarkozy; désormais l'intime l'activisme la colère l'engagement sont en résonnance, et le lien avec Eric Zemmour, semble une logique absolue...
Pendant ce temps, Libération édition de papier, nous raconte l'engagement auprès de Zemmour d'un homme clé de l'extrême droite dure, il se nomme Tristan Mordrelle, son père Olivier Mordrel était le chef des nationalistes bretons qui collaborèrent avec les nazis. Sur son site, le même Libération ausculte et dissèque le Figaro, certes avec le respect qu'un journal doit à un autre grand titre français, mais Libération de manière implacable, raconte les changement du journal dont Zemmour fut une plume, où des journalistes minoritaires, jeunes protégés par la direction, poussent vers la droite plus dure et agacent leurs collègues qui râlent contre leurs obsessions et leurs copies indigentes, mais ils râlent anonymement..
Mais il n'est pas indifférent quand le Figaro magazine vient de charger dans des dossiers, disons hâtifs, l'école où l'antiracisme endoctrinerait les enfants, et les media publics -nous France-Inter y compris- qui rouleraient à gauche, de voir la dispute politique devenir une dispute de journaux, comme autrefois, quand cela comptait.
On parle aussi d'amour...
Dans le Figaro car tout n'est pas politique, et Eric Neuhoff dont le conservatisme est une culture, s'enchante du film "amants " de Nicole Garcia, il voit dans un plan ultime la résurrection de Romy Schneider chez Sautet, "il ne s'agit pas d'un mince compliment" dit notre boomer... A propos d'amants, Yves Jaeglé, dans le Parisien écrit ceci, "Pourquoi ce film reste-t-il en tète comme un vin en bouche", ainsi parlent les hommes quand Nicole Garcia, qui dit à l'Humanité qu'avant de filmer elle était actrice bridée par le désir de séduire, affirme au Figaro que les femmes ont du arracher le cinéma des mains des hommes, il nous reste Messieurs des mots?
Sur le site AOC, Slate aussi, Libération, le Monde Sud-Ouest, et d'autres on nous invite à Memoria, "un des meilleurs films jamais faits", une merveille, primée à Cannes du Thaïlandais Apichatpong Weerasethakul, où une femme en errance se retrouve habitée d'acouphènes de sons qui envahissent sa tête et qui nous amènent au voyage...
Midi libre nous dit que les éoliennes font come un bruit de voiture qui jamais ne s'arrête et ça rend fou, est-ce mauvais pour la santé, un couple du Tarn auquel les éoliennes donnaient vertiges et tachycardie a gagné en justice.
Sud-Ouest nous avertit contre les cormorans qui déciment les pissons dans le Lot et Garonne au point que ils se réfugient, les poissons, sous des ponts à Agen, on va tirer les cormorans au fusil. En revanche on aime dans le Loiret les mésanges qui sont mobilisées dit la République du centre contre les chenilles processionnaires...
On parle enfin d'une gourmande...
Qui se nommait Louise de Quengo et qui goutait fort le cochon de lait, et est-ce la nourriture trop riche, elle souffrait de calculs rénaux nous dit Ouest-France qui raconte une investigation scientifique étonnante... La reconstitution par des analyses biologiques et historiques de la vie d'une noble bretonne du XVIIe siècle, dont le corps momifié a été trouvé au hasard de fouilles à Rennes: Louise était vêtue d'habits religieux car ainsi habillé croyait-on alors, on serait présentable devant Dieu... Un livre sort aux presses universitaires de Rennes qui raconte cette femme de conviction, se retrouverait-elle dans nos croyances aujourd'hui...
Ouest-France encore nous raconte une autre forte bretonne, mais d'aujourd'hui celle-là au sourire qui flashe devant une cité rennaise, Villejean, elle se nomme Régine Komokoli, depuis juin élue départementale écologiste d'Ile et- Vilaine; elle est née il y a quarante ans en Centrafrique en guerre civile, où l'on ne savait pas si l'on reviendrait vivant quand on allait faire les courses. Elle fut envoyée à 19 ans en France, avec pour mission d'envoyer aux siens de quoi survivre, chez nous elle a connu la prostitution forcée, un mariage fictif, un compagnon violent, un logement d'urgence, elle a trois enfants et le don de parole, et à force de parler au quartier elle a toqué en politique, elle se dit qu'un jour une place de la cité portera son nom... On parie?
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