En combattant les pesticides qui protégeaient le colza, nous affamons les abeilles (dit l'Opinion).

France Inter
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Une mirco-algue inédite porteuse d'une toxine inconnue s'est répandue sur les plages basques, Sud)Ouest. Un homme se laisse mourir et se décompose de gale et de gangrène dans la rue à Perpignan , l'Indépendant. La vie volée d'un enfant de 14 ans que ses parents racontent, l'Union?

On parle des abeilles...

Qui cette année vont donner donner moins de miel, 10.000 tonnes prévues, 20 à 30% de la normale, et si elles produisent moins les pauvres, c'est qu'elles ont eu faim, la faute à la météo, la faute à l'Europe qui nous met la pression pour qu'on fauche les lisières des forêts, mais surtout nous dit l'Opinion dans un article contre-intuitif, la faute à nos bonnes intentions, à notre lutte contre les pesticides... Explication... Les néonicotinoïdes que nous abandonnons protégeaient le colza, d'un insecte ravageur nommé l'altise, qui s' attaque aux tiges de la plante et empêche sa floraison... L'altise en a pris à son aise et le colza a reculé,1,5 millions d'hectares en 2018, 950000 aujourd'hui, or le colza en floraison, c'est 70% de la nourriture des abeilles, que l'on a donc affamées en voulant les protéger -car les fameux néonicotinoïdes ont été déclarés dangereux pour nos abeilles... Oui mais entre la maladie et mourir de faim, que choisir... Si nous voulons sortir des pesticides tout en préservant le colza et les abeilles, il va falloir passer aux plantes génétiquement modifiées...

On attend désormais les répliques, outragées peut-être, ou bien une discussion, un débat? Mais les temps se prêtent ils à la discussion...

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Je lis dans le Monde que des jeunes turcs de l'écologie ou de la contestation du plateau du Larzac s'en prennent à José Bové, figure historique de la lutte contre les OGM et avant leader des paysans qui avaient empêché l'armée de s'accaparer le plateau -mais qui avec l'âge serait devenu modéré... Un vieux schnock, oh!, qu'on accuse -c'est une infox, de vouloir une statue à son effigie au bourg de Montredon...

Dans Sud Ouest et sur le site Reporterre, on nous raconte -ceci est plus sérieux- de quoi nourri nos inquiétudes écologiques... Au Pays Basque nous dit reporterre, les côtes, les eaux les filets des pêcheurs depuis des années sont infestés d'une boue qui est comme de la morve, on l'appelle le Liga, une matière visqueuse qui tue les fonds marins, elle est sécrétée par des phytoplanctons  qui prolifèrent dans des eaux trop riches en azote et en phosphate, on accuse l'embouchure du fleuve Adour qui charrie des rejets agricoles, mais aussi nos systèmes de traitements des eaux usées... . Au Pays Basque encore, Sud-Ouest nous explique pourquoi sur les plages cet été des baigneurs ont souffert de démangeaisons, de maux de têtes... Analyses faites, une variantes de micro-algues Ovata, jusuq'ici spécialité méditerranéenne est passée dans l'atlantique  et elle porte en elle une toxine inédite, les scientifiques de l'IFREMER vont se passionner pour le mystère de cette apparition, plus modestement on s'inquiète...

Nice-Matin dans un dossier à la gloire de l'IFREMER justement et de l'Aence de l'eau, nous disent que les moules sont nos gardiennes, car elles captent les pollutions des eaux qu'elles traversent dans les courants... On peut pourtant, le journal en insiste, les consommer sans peur.

On parle aussi de Marseille...

Car c'est un jour de gloire pour la grande cité, pas seulement parce qu'un OM dont les jeunes mettent le feu fait la Une de l'Equipe,pas seulement parce que le Figaro célèbre le succès de « BAC Nord » qui dit la vérité des flics...  Mais elle est Marseille nous disent les Echos la vraie vedette d'un film policier rugueux qui sort aujourd'hui, nommé Stillwater, où Matt Damon américian redneck enfermé dans ses valeurs se confronte à la grande ville française où sa fille est en prison accusée de meurtre... Vus en lirez des fiertés sur le site de la Provence, une critique fouillée dans LIbération, une interview dans le Monde du réalisateur alchimiste Tom Mc Carthy, qui lisait chez lui en Amérique les romans policiers marseillais de Jean-Claude Izzo avant de choisir la ville pour « subvertir l'image d'intégrité de Matt Damon »...

Vous lirez aussi dans Kids le cahier pour enfants Nice-Matin la moins tourmentée mais fraiche joyeuse espiègle Lilou 10 ans, partenaire de Damon dans le film, elle se souvenait que le réalisateur McCarthy avait écrit un dessin animé qu'elle regardait plus petite, « Là-haut », elle dit aussi que sur le tournage, le même McCarthy, elle est danseuse, a fait avec elle le porté de « Dirty dancing », elle est cinéphile, sera actrice, superbe vie.

Sa joie fait écho à celle plus grave mais tout aussi entrainante de ces adolescents qui changent le monde et leur vie, nous les avons évoqués ce matin, en ouvrant une école pour gosses syriens réfugiés au Liban, en se battant au Malawi où l’on mariait de force les filles de onze ans, pour changer les lois sur le mariage... Ils sont dans la Croix et dans un documentaire intitulé « Bigger than us », plus grands que nous... Sa réalisatrice nous dit de dire à nos enfants que s’engager rend joyeux...

Cette joie rend plus cruelle encore la vie volée d'un garçon de quatorze ans, mort au mois d'aout après après avoir été poignardé en juin par un autre gosse pour une moquerie mal prise... Vous le verrez, Eloi-Ann sautant un obstacle sur un beau cheval blanc à la la Une de l'Union, il voulait devenir garde républicain, et vous entendrez ses parents raconter leur garçon qu'ils avaient adopté en chine, et qu'ils auront accompagné jusqu'au bout, lui faisant respirer en réanimation un chiffon impréné de l'odeur de son cheval favori, Battling Joe, et humectant ses lèvres un Capri-sun, sa boisson préférée... Il reste en nous...

On parle enfin d'un sans-abri...

Car il n'est pas que les enfants qui partent mais au moins les adultes ont le choix...Au centre-ville de Perpignan avenue Foch nous dit l'indépendant un homme s'en va sous les yeux des commerçants et des institutions, il aurait 45 ans, venu du Nord de la france et après un divorce aurait a-t-il dit "pété les plombs", et devenu SDF dans cette ville du Sud, il s'est posé sur les pas de portes des magasins, et il ne bouge pas, mais simplement il boit, il boit, il boit, il ne faut pas le toucher car il a lis-je la gale et la gangrène et se décompose aux yeux du monde... Mais aucune loi ne nous autorise à le sauver, à le soigner, car on n'hospitalise pas quelqu'un qui n'est pas fou... mais qui dit qu'il veut mourir, et s'y emploie devant nous.

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