Le destin et la lucidité de Joan Didion, journaliste écrivaine icône de l'Amérique, dans Libération, Télérama, le Monde et 'l'Obs. M le magazine du Monde dit les coulisses du la Comédie-Française et le magazine du Parisien celles du Moulin-Rouge. Selon Elle, la cartomancie devient hype et féministe.
On parle d'une voix...
Que l'artiste Guilhem Gaillard que la musique connait sous le nom de Pone, a perdu dans la maladie, et qu'un homme et la technologie nous rendent, c'est un conte âpre, ironique, vivant, que vous lirez dans Ouest-France, également sur les site du Huffington Post et de France 3... Pone est une figure du rap, venu du groupe légendaire la Fonky Family, qui depuis 2015 est pris par la maladie de Charcot, qui vous prive de vos mouvements de votre parole, de votre souffle un jour mais qui laisse en vous la pensée intacte et chez Pone le talent et l'envie.. Pone tétraplégique trachéotomisé muet compose encore sort des albums et mixe sa musique par des logiciels qui traduisent en lettres en signes les battements de ses cils, et de même il parle à ses proches, car les logiciels savent traduire en son le clignement des yeux - mais cette parole restituée par ordinateur est froide impersonnelle mécanique...
Alors, il y a un an, sur sa messagerie Instagram, l'imitateur Marc-Antoine Le Bret a reçu ce message... « Je suis
Pone, beatmaker, j’ai la maladie de Charcot, j’aurais besoin de tes services. Pour ma femme Wahiba et mes deux filles, j’aimerais retrouver le son de ma voix. Est-ce que tu peux m’imiter afin que l’on puisse modifier cette voix dans le logiciel ? »
Et Le Bret, normalement voué au rire et au sarcasme, a visionné des vidéos de Pone, lui le breton a capté les accents marseillais et toulousains qui se mêlaient chez l'artiste et a ajouté sur les conseils d'un ami, un petit cheveu sur la langue, un ton un petit poil plus grave, il a enregistré des centaines de phrases pour que l'intelligence artificielle apprivoise sa création - et samedi dernier il est allé chez Pone, à Gaillac dans le Tarn, lui présenter son travail et Pone depuis son lit a cligné des yeux pour dire ceci, " c’est vrai que j’avais une voix à la con ! » et l'humour est la politesse de notre émotion...
Dans Libération, sur les sites de l'Obs du Monde et de Télérama, nous attend une femme américaine morte hier et que l'on redoutait vivante froide tant elle maitrisait ses mots; elle avait dit Libération la sécheresse de la voix, l'acuité du regard, le refus du décoratif. "On ne peut poser le pied nulle part dans les livres de Joan Didion, ils fourmillent de serpents", écrit dans l'Obs Didier Jacob... Elle cultivait dit Télérama "la rigoureuse exactitude des faits avec la subjectivité éclairante des sensations", elle fut une pionnière, le mot est de Tom Wolfe, du nouveau journalisme, d'autres disent la littérature du réel, elle disait l'Amérique désaxée dont elle devint une icône, car Didion insiste Libération n’a jamais eu que deux sujets : l’Amérique et elle-même. Nous la connaissons en France pour son livre de deuil, l'année de la pensée magique composé d'après la mort de son mari: "Nous nous attendons peut-être à être fous de douleur, nous ne nous attendons pas à devenir littéralement fous, et nous ne pouvons pas non plus connaitre par avance l'absence sans fin qui s'ensuit, le vide, la succession sans pitié de moments au cours desquels nous serons confrontés à l'expérience de l'absence radicale de sens"... Ces mots nous sont transmis par le Monde... Dans Télérama vous lisez ces phrases de son premier reportage, elle savait déjà il y a 60 ans ce que l'existence nous fait. "Qu'importe les atermoiements nous finirons par nous coucher seuls dans ce lit à l'inconfort notoire, celui que nous faisons. Que nous y dormions pu non dépend bien sur de l'estime que nous nous portons..."
Pone lui rit et compose dans son lit.
On parle aussi de veilleurs...
Qui travaillent quand nous dormons ou quand nous festoyons...
Le Bien Public nous raconte ces médecins qui seront sur la brèche cette nuit contre la solitude, les pathologies hivernales et les accidents d'ouverture d'huitres... Et La Croix nous emmène avec ceux qui ne s'abandonnent pas au repos... C'est un marin, une écologiste qui la nuit près d'une mare compte les rainettes qui chantent et qu'il faut préserver, c'est le pianiste Alexandre Tharaud qui organise des concerts où les spectateurs sont couchés dans le noir, ignorant le programme, et peuvent entrer en communion avec la musique...
Et ce sont les deux infirmières qui à la maternité de Port-Royal à Paris ont veillé au printemps dernier la petite victoire, née grande prématurée à 1 kilo 3 d'une maman, Cécile, dans un coma parce qu'atteinte du Covid... Elles étaient nos infirmières les vecteurs d'un amour qui devait se réveiller, Cécile s'est réveillée et vous la voyez en famille avec son mari ses deux garçons et Victoire bébé qui a bien poussé.. Elle se dit parfois Cécile qu'elle aimerait retourner à Port Royal remercier les infirmières, elle ne l'a pas fait, n' pas osé, elle a tourné la page pour vivre, les infirmières disent que c'est bien ainsi.
Dans Midi Libre vous lirez comment à 37 ans Aurore a découvert la famille de son père qui avait 22 ans à sa naissance et qui dépassé par sa paternité était parti.. Dans le Républicain vous verrez Kenza 14 ans, jouant d'un piano à queue qu'elle ne voit pas mais elle le sent, aveugle de naissance, elle a appris à jouer à l'oreille et sur un clavier électrique, elle rêvait du beau piano, une association le lui a offert, la maison Schaefer de Thionville a fait un rabais, Kenza joue, quand Pone mixe, nous allons..
Et on parle enfin de coulisses...
Ce lieu où se prépare la beauté des spectacles et à chacun les siennes ce matin, quand d le magazine du Parisien nous raconte celles du Moulin Rouge et M le magazine du Monde celles de la Comédie Française, on nous raconte ici comment dans les robes à plumes la résilience et le soin des tissus des coiffes des bottines, la précision des jambes qu'on lève se perpétue l'art du French cancan, et là comment dans un atelier a Sarcelles dans des inventions de bois de métal de perspectives et des costumes encore on renouvelle l'éternité de Molière...
Le magazine Elle nous dit que le vieil art de la cartomancie, le tirage de cartes, la prescience des voyantes, est désormais pratiqué par des diplômées de sciences po, jeunes femmes féministes qui rient aussi de leur art, rafraichi de réseaux sociaux: on est moins dans la divination que dans l’accompagnement personnel; 70% des jeunes gens croiraient aux para-sciences, Joan Didion nous l'aurait raconté...
Dans le Télégrame je voie un homme penché sur la roche et évitant les vagues traitresses qu décolle un crustacé du Morbihan, le pouce-pied, dont les espagnols raffolent pour les fêtes, il est bon de savoir ce matin que Patrick Tanguy existe, et bon de savoir par l'ardennais que Joelle, Planche, aide à domicile, se déguise en mère Noel pour les personnes âgées qu'elle garde et que son dentiste pour ses cadeaux lui a offert 24 tubes de dentifrice.
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