Quand les gardiens du langage correct demandent aux journalistes américains de ne plus écrire "les pauvres" ou "les français", le Monde. Le retour au pays natal du Prix Nobel de physique Alain Aspect, Sud-Ouest. Des lycéennes ont cousu de nuit des robes du concours Miss France, Mediapart.
On parle d'oeufs au plat.
Qui sont une image, qu'utilise un médecin pour expliquer aux parents d'une mouflette de deux ans, ce dont souffre leur fille.
"Le corps leur dit le docteur Guillaume Canaud, est composé de cellules, qui ressemblent à un oeuf au plat. Pour grossir, elles ont besoin d'hormones; chez vous, chez moi elles slaloment entre des dominos, dont le premier est appelé PIK3CA, jusqu''au noyau de la cellule. Mais chez Romanella le PIK3CA est probablement cassé alors il fait tomber tous les dominos, la cellule ne comprend plus rien elle grossit, elle grossit"....
Et voilà pourquoi Romanella développe des excroissances graisseuses, qui la font gonfler -elle souffre du syndrome de cloves, qu'un film Elephant man, a popularisé...
Mais notre docteur est aussi un intuitif - et l'histoire que nous dit le Parisien est belle. Il y a 7ans, recevant Emmanuel un jeune homme dont les excroissances comprimaient la moelle épinière et les reins, lui a trouvé une mutation du gêne PIK3CA, et cette mutation apparaissait aussi chez des malades du cancer, alors il s'est dit qu'il fallait la bloquer, et il a fait le tour des labos, et il a trouvé chez Novartis une molécule anticancéreuse, l'Alpelisib, alors en cours de développement, il a plaidé pour qu'on lui laisse sa chance, et en un comprimé Emmanuel a été métamorphosé...
Et depuis, à Necker, Guillaume Canaud est devenu l'homme de la renaissance des enfants cloves, celui qui par son comprimé a rendu Ashanty 9 ans à son vélo, ses rollers et la salsa -Ashanty qui à 3 ans ne pouvait plus marcher... Il est aussi celui qui a fait accélérer toutes les procédures, normalement il faut 20 ans pour passer des labos au grand public, l'Alpelisib va obtenir son autorisation de mise sur le marché cette année en France, aux Etats-Unis c'est déjà bon, l'agence du médicament US est venue à Paris inspecter et valider notre prof.
Je me suis demandé si les américains, quand leurs enfants cloves marcheront, se diront, « ils sont fort ces français » - mais le pourront-ils...
Sur le site du Monde, j'ai lu cette drôlerie; hier 26 janvier, les responsables du "livre de style" de l'agence Associated Pres", qui sont là-bas, les guides des bonnes pratiques rédactionnelles, ont twitté ceci: "Nous recommandons d'éviter les étiquettes globales et souvent déshumanisantes de type les pauvres, les malades mentaux, les handicapés, les diplômés, les Français.."
Alors sur la toile on a ri du politiquement correct... Faudrait-il dire « personnes en situation de francité » ou « assigné français à la naissance » ou « personne faisant l'expérience d'un croque-monsieur »... Mais il s'agit moins ici peut-être du politiquement correct que d'un rapport compliqué de l'Amérique à nous autres, amis ennemis.. Il y a douze ans, Slate avait raconté la haine des Français qui existe en Amérique, où l'on nous disait corrompus efféminés poltrons et risiblement sceptiques. Une blague: un comité international regarde fonctionner une nouvelle invention... Le représentant français commente: « Ca marche d’un point de vue pratique, mais est-ce que ça va fonctionner en théorie? »
Bah, à Necker, chez les toubibs, the french flair a payé.
Et on parle aussi d'un retour...
Le retour au Pays natal, le Lot-et-Garonne, du Prix Nobel de physique Alain Aspect, qui (me dit Sud-Ouest) est venu claquer des bises à Agen où il est né et à Astaffort où ses parents étaient instites: « Dal Zovo, oh tu est toujours plus grand que moi, Marie claude, je la reconnais qu'est ce qu'elle était jolie, et toi, tes yeux sont toujours aussi beau! » Et devant des mouflets d'aujourd'hui, Aspect a raconté son vélo qu'il démontait pour comprendre, Madame Jacquet qui lui avait donné le gout de la science, et Monsieur Hirsch son prof de physique au lycée Palissy, dont le cours sur l'expérience de la corde de Melde, lui trottait dans la tête quand il a eu l'idée qui l'a conduit au Nobel (la corde de Melde, c'est une corde qui ondule au rythme d'un vibreur électrique)... Il a raconté aussi comment gamin ol devait pomper l'eau et puis un jour Astaffort a été éventrée de tranchées, il était allé en voyage scolaire au haut fourneau de Fumel voir la fabrication des tuyaux noirs qui allaient amener l'eau courante...
Et notre prof de quantique nous invite à l'amour du progrès... il dit aussi a Sud-Ouest qu'on parle beaucoup plus d'annie ernaux que de lui, ça ne le vexe pas, mais ça en raconte sur la place de la science dans la culture, chez nous, les français...
Bon.
Chez nous les français, il y a un quinquagénaire nommé Didier Missland, qui ne pouvait plus courir à cause de ses genoux, et qui est allé trainer à la piscine de Cernay Bas-Rhin, lis-je sur les sites de l'Alsace et des DNA, il aimait tellement ça qu'il a commencé à enchainer les longueurs sans s'arrêter de l’ouverture à la fermeture, et on lui a dit qu'il existait des compétitions pour les fous comme lui, il nage des 24 heures, il vise les 75 kilomètres du lac Léman.
Chez nous en France, il y a Flora Mazarico, elle est dans le Progrès, qui adolescente a perdu l'usage de ses jambes dans un accident de voiture, et qui est devenue coach de vie - pour acompagner ceux qui comme elle ont travers le traumatisme.
Chez nous en France, il y a des lycéennes d'élite, lycée des arts de la mode Octave Feuillet à Paris, qui sans compter leur temps nuit et jour ont cousu des robes pour le concours Miss france, applaudies par une ministre et le rectorat, qui pourtant, nous révèle Mediapart,a ordonné au lycée de ne plus faire travailerr les élèves la nui, et il faut apprendre aux mômes qu’une carrière se construit aussi sur des nons.
En France, on nous raconte, c'est dans le Monde, une librairie d'extreme gauche spécialisée dans les luttes sociales et l’antiracisme, qui s’est installée rue Vanneau dans le chic 7e arrondissement, et qui s'appelle la Pharmacie des âmes!
On se souvient aujourd'hui de Louis Funès, l'irremplacé mort il ya quarante aux au CHU de Nantes, Presse Ocean me dit que qu'au Cellier son château a été divisé en appartements, il pêchait dans la Loire Fufu, si on lui demandait ce qu'il avait pris, il répondait rien du tout, parce qu'on ne dévoile pas ses prises.
En France il y a aussi des femmes stars et puissantes, parmi elles notre Lea Salamé, qui posent dans Elle en portant des photos d'iraniennes emprisonnées, pour qu'elles ne sortent pas de nos regards - Armita Abbassi, Somayeh Massoumi, Fatemeh Harbi, Elham Modarresi dont les noms sont ceux que nous devons retenir...
Et on parle enfin de soldats...
Des soldats russes qui se battent aux côté de l'Ukraine, dans un bataillon nommé "liberté de Russie" et que le Figaro magazine est allé accompagner dans les tonnerres du front où ils rêvent de poursuivre leur guerre un jour jusqu'au Kremlin, après on ne dit pas « les russes » en mélangeant tout...
Le Figaro dans une longue fresque signée Laure Mandeville nous raconte aussi comment nous la France avons perdus nos repères diplomatiques et culturels depuis le début de la guerre d'Ukraine, tant le rapport à la Russie avait été un pilier de nos politiques étrangères; tant nous adorions son omnipotence, -le mot est celui d'un diplomate, Louis Leauzon le Duc, en 1854, ça ne date pas d'aujourd'hui...
Le Monde nous raconte alors la déconstruction de Hélène Carrère d'Encausse, grande académicienne si longtemps pétrie d'indulgence pour le pouvoir de Poutine, et qui dit qu'elle tourne en rond... Le Monde toujours nous dit le numéro deux de Sciences po, l'économiste Sergueï Gouriev, un homme des élites russes qui avait cru que son pays pourrait devenir libéral selon ses voeux et qui fréquenta les cercles du Kremlin avant de fuir, à temps, en 2012, il est désormais l’économiste des dissidents, de Navalny l'enfermé, Paris est pour lui le refuge de sa liberté.
L'équipe
- Production