Le Figaro nous explique comment parler de mode en français, mais se souvient que Balzac disait "fashionable". Une ballerine mise à l'index pour avoir eu un enfant gagne en justice contre la ville de Nice, Mediapart. La Grenouille à grande bouche se souvient des mères lyonnaises, qui inventèrent une cuisine populaire.
Peut-on parler français dans la mode ? A lire dans Le Figaro
En tous cas le Figaro nous y invite dans deux pages malicieuses, nous devrions parler français dans la mode, cet art de chez nous que la langue anglaise a colonisé, la délégation générale à la langue française, alliées avec les fédérations professionnelles de la mode, nous suggère ainsi de remplacer
look book par catalogue de collection
fast fashion par mode éclair
showroom par salle d'exposition
concept store par boutique concept
made in par fabriqué en, facile,
casting par audition et
top model par mannequin vedette, tout simplement
Et vintage par rétro, mais rétro ça sent le vieux me dis-je et aussi glamour, oh pardon?
Mais il n'est pas si facile de se défaire de l'anglais, le Figaro se souvient que Balzac, en 1830, dans son "traité de la vie élégante", employait l'expression fashionable pour dire ce qui était dans le vent... Et nous avons connu, dans nos temps modernes, le pullover la socquette le sweat-shirt en 1936 (l'année du Front populaire et des prolos en Marcel, ben ça alors) les jeans et les tee-shirts... Bref l'anglais est un vieux béguin du français, ce qui a changé avec la globalisation contemporaine, c'est la brutalité, les anglicismes ne plus le temps de macérer dans notre idiome avant de devenir une habitude, ils naissent débarquent s'imposent, sans discuter, et cette brutalité contre la langue qui nous fait nation fait mal à la république...
En même temps, dans le même Figaro, je lis ce titre à propos de Lebron James, « le king du basket », et on me dit que jeune homme celui qui vient de remporter avec les Lakers son quatrième titre de NBA, était surnommé le Chosen one. Le Figaro heureusement dit du basketteur qu'il repousse les limites du temps. C'est joli le français. L'Equipe, dont Lebron fait la une, parle lui d'un "champion omniscient", c'est vraiment beau le français!
Les "French Arabs" de Nîmes attendent Amazon | A lire sur NYTimes
Il est perturbant de se faire traduire: le New York Times s'intéresse à nous, et raconte un dilemme gardois déjà narré par Midi Libre, la Dépêche, Reporterre. Amazon, veut installer à Fournès, village médiéval près de l'autoroute A 9 un entrepôt gigantesque, qui provoque l'opposition d'écologistes et d'apiculteurs... Mais en face il y a le chômage qui taraude ce coin de France. Le New York Times va dans une banlieue de Nîmes et rencontre Ali Meftah qu dit, "oui, l'environnement c'est important mais notre premier souci, c'est de travailler", et il rencontre Hassan Begaiga qui est épicier et espère la clientèle des employés d’Amazon... Le New York times décrit ainsi ces partisans d’Amazon, "des gens jeunes, pour la plupart des French Arabs, qui n'ont accès qu'à des emplois précaires et mal payés, telles les vendanges..." French arabs, des arabes français. Ainsi un grand journal traduit et déconstruit notre société, que faire de cela, faut-il nous le dire en anglais?
La bataille judiciaire d'une danseuse | A lire dans Mediapart
Un danseuse vient de gagner une bataille judiciaire devant le tribunal administratif de Nice, la ville doit annuler le licenciement de cette ballerine, Gaëla Pujol, qui avait été chassé du ballet de Nice après avoir eu un enfant.. . L'information est dans Mediapart, qui remet en ligne la longue enquête publiée en avril 2018. Gaëla Pujol, qui avant sa grossesse était vouée aux premiers rôles avait été harcelée à son retour dans la troupe, elle était «trop volumineuse, difforme », elle devait perdre son ventre ses fesses vite, très vite, plus vite, elle s'épuisait, faisait un malaise, et elle n'était pas la première jeune maman à subir ce traitement... Bref, Gaela Pujol a gagné, sera-t-elle réintégrée, la mairie de Nice fera-t-elle appel ? Mediapart affirme que cette affaire s'inscrit dans le 1789 du genre que nous connaissons en ce moment ?
Les femmes occultées dans l'histoire de la littérature | A lire dans l'Obs
1789 vraiment ? Il y a pourtant bien un air du temps révolutionnaire. Le site de l'Obs rebondit sur les polémiques provoquées par la militante féministe Alice Coffin, qui souhaite, on le saura, lire exclusivement des livres écrits par des femmes. on s'en insurge, mais la journaliste Elisabeth Philippe revisite l’histoire de la littérature, pour démontrer que ce sont les talents féminins qui ont été chassés ou occultés. et on m'invite alors à reconnaitre, la poétesse du Moyen-Age, Marie de France, que le Lagarde et Michard prenait de haut mais que la Fontaine plagiat, et les trobairitz, les troubadours femmes, qui posaient sur le regard sur l'amour courtois, ou encore Helisenne de Crenne, autrice au XVIe siècle des « Angoisses douloureuses qui précèdent d’amour »... Virginia Woolf avait fantasmé une impossible sœur de Shakespeare, douée comme son frère, mais que les mœurs de son temps aurait réduite au silence, à la folie...
Les mères lyonnaises, ces cheffes qui ont fait de Lyon la capitale de la gastronomie | A lire dans La grenouille à grande bouche
Une dispute littéraire prouve-t-elle la révolution ? Dans une revue qui conduit au bonheur des sens, la Grenouille à grande bouche, on y parle de nourriture et de transmission , je lis une chouette enquête sur les mères lyonnaises, ces cheffes cuisinières venues des milieux populaires, qui contribuèrent à faire de Lyon la capitale de la gastronomie, on les avait oubliées, la première s 'appelait la mère Guy en 1759, il y eut la mère Léa, et son gigot de 7 heures, la mère Fillioux connue pour son fond d'artichaut au foie gras, Fernande Gache et sa poule au riz, Eugénie Brazier triplement étoilée au Michelin en 1933 et dont Bocuse fut le commis, merci madame de l'avoir enseigné.. L'article, au fait est écrit par un homme...
Au Japon dit le Monde, ce sont les transgenres qui souffrent, honnis, marginalisés, dans un pays dont la culture et de théâtre, les masques, le Kabuki, aurait du porter à la tolérance, à quoi bon la culture...
Des coursiers sans papiers "désactivés" | A lire dans L'Obs
Sur le site de l'Obs encore qui nous dit l'annulation de 24 livreurs à vélo, leurs comptes ont été désactivés par Stuart, qui est une plate-forme adepte des mobilités douces; les coursiers désactivés étaient sans papiers -ils avaient disons des papiers étrangers, sénégalais ou algériens, ils avaient livré des fleurs ou des médicaments pendant le confinement ils étaient des héros... Ils sont de trop... Dans Libération, je lis qu'à la Seyne-sur-mer, où l'on construit des bateaux, 1200 emplois sont menacés, la ville a déjà connu ça.
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