Notre cerveau, le cerveau de nos enfants, ses neurones, et leurs apprentissages qui sont nous dit Le Monde, autant de miracles...
L'apprentissage de la lecture par exemple, un prodige renouvelé à chaque nouvel enfant lecteur, dont le cerveau bricole pour s'adapter à une invention récente pour l'espèce humaine...
Le cerveau recycle
une région qui, chez les jeunes enfants ou les illettrés, sert à reconnaître le contour des objets. Quand nous apprenons à lire, cette région se spécialise dans la reconnaissance de la forme des lettres. D'où son nom de "boîte aux lettres" du cerveau. Elle se trouve au même endroit du cerveau chez tous les lecteurs du monde, qu'ils viennent de Chine, de l'Occident…
Et si les enfants confondent souvent les "b" et les "d"… C'est parce que le cerveau spontanément reconnait des objets symétriques, en miroir et au fil de l'apprentissage... Puis il désapprend ce réflexe....
Voilà Nicolas, nous venons de parler de neurosciences, et si nous en parlons, c'est pour et par cet homme dont le Monde fait le portrait et que Le Parisien interroge en compagnie du ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer. Stanislas Dehaene, installé à la tête du Conseil scientifique consultatif du ministère... Un chercheur et professeur au collège de France qui a consacré sa vie aux sciences du cerveau ET de la connaissance, qui met son art au service de l'école...
La politique se rend à la science, au service des élèves...
Dehaene dans le figaro: "Nous savons que les enfants ont des compétences extraordinaires dès la maternelle. Ils ont une conscience très aiguë du nombre, de l'espace et d'autres concepts géométriques..."
Le Parisien donne la parole à un sceptique, Roland Goigoux, universitaire spécialiste de l'apprentissage... Les neurosciences sont passionnantes, mais cela ne change rien à la manière de traiter les difficultés en classe.
Mais dans le même journal, on nous raconte cette prof de français du Val d’Oise qui a transformé ses élèves en instaurant des séances de relaxation... Les neurosciences le disent, on apprend mieux détendu !
La brutalité du rugby dans les journaux
Et on parle encore d'un enfant, il joue à Clermont Ferrand, Samuel Ezeala, 18 ans, qui dimanche dernier, est resté étendu sur le terrain après un choc terrifiant avec un joueur du Racing, et ce qui lui est arrivé provoque une crise de conscience dans le monde de l'ovale...
Et c'est encore de la science... On lit dans l'Humanité un neurochirgien bouleversé et clinique, Jean Chazal.
Ce jeune joueur a perdu connaissance plus d’une minute, c’est un coma. Il aurait pu mourir. Les joueurs sont des athlètes de très haut niveau, extrêmement musclés avec des fessiers impressionnants. Ils courent très vite et n’évitent plus, ils foncent droit dans le plaqueur. On a mesuré des joueurs à 36 km/h ! Vous percutez en Mobylette un mur à 36 km/h, vous allez mourir.
Et le rugby est devenu dangereux parce que les joueurs sont devenus trop forts, et les a culture a changé...
Chazal encore:
Le rugby était un sport stratégique d’évitement qui s’est transformé en sport de combat. On est tombé dans les jeux du cirque !
L'Equipe se demande si on peut jouer en top 14 à 18 ans, et témoigne d'un désarroi plus large... Un ancien joueur de Clermont, Jamie Cudmore, un adulte lui, poursuit le club en justice, pour l'avoir laissé sur le terrain alors qu'il avait subi deux commotions cérébrales...
Et on voit dans les journaux une tension entre les drames et la manière dont le rugby se raconte depuis toujours...
Avant dimanche on racontait dans la Montagne la belle histoire d'Ezeala, catalan d'origine nigeriane venu à quinze ans en Auvergne, et aujourd'hui, son entraîneur tranche, il a joué parce qu'il était bon. Toujours dans la Montagne, on lit le président du Racing Lorenzetti... "Le rugby est un sport de combat, il ne faudrait pas donner l'image d'un ballet." Et le président de la fédération Bernard Laporte conclut : Le KO de Ezeala, « c'est malencontreux... »
Et là, culturellement, on est loin.
Dans le Figaro, le même Laporte baguenaude façon tonton flingueurs avec deux autres anciens joueurs, Serge Simon et Claude Atcher, deux anciens avants, et ils nous chantent le bon temps des bagarres de terrain, quand on s'envoyait des coups de boules dans les vestiaires et on finissait les matches avec 17 points de suture... Et Laporte était le chef de meute qui désignait les joueurs à abattre dans la tournée de marrons...
Ca se lit comme comme de l'anisette... Mais ce sont des hommes du folklore qui dirigent un sport où des enfants tombent dans le coma...
Et un reportage saisissant dans la Croix
Qui est allée à Rakka et raconte avec des survivants les centres de tortures de l'état islamique, quand on enfermait un homme dans un placard avec un scorpion, et encore jusqu'à ce qu'il en devienne fou...
Et la Croix nous amène à réfléchir sur la nature humaine...
Le journal s'ouvre sur le mal absolu puis au fil des pages, raconte les beautés de notre espèce, la richesse des liens familiaux au Burkina Faso, ou un vieux monsieur argentin qui est pape et s'interroge sur le sens de la prière. "Il existe tant de manière d'avoir honte, le désespoir en est une"...
Espérons alors...
Dans la Voix du Nord, je découvre Victor qui a 9 ans, écolier à Ronchin, et qui s’est mis à collecter des feutres et des crayons, pour ses camarades plus pauvres dans son école, puis dans sa ville, et désormais pour les enfants de Saint Martin dévastée par la tempête... Il est "l'enfant de l'année" du journal pour enfants « Mon quotidien ».
Il dit, Victor : « J’ai toujours été solidaire. Quand il ne reste plus qu’un biscuit sur le plateau, je le coupe en deux pour partager avec mon frère Simon. »
Que nous disent les neurosciences pour reconnaitre la bonté?
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