témoignages sur massacre des chrétiens coptes d'Egypte. Législatives, pas facile de faire campagne quand on est PS ou LR!
La revue de presse, bonjour Hélène Jouan
Vous revenez ce matin sur l’assassinat de chrétiens coptes vendredi dernier en Egypte
Le massacre de 29 chrétiens sur une route de Haute Egypte. L’envoyée spéciale du Figaro Jenna Le Bras a recueilli les témoignages des premiers villageois arrivés sur les lieux du crime, alertés par les appels affolés des victimes. Un fils appelle sa mère « maman, aide nous, ils sont en train de nous tuer ». La famille saute dans une voiture. « Quand on est arrivés, raconte-t-elle, on a trouvé un camion de police garé au début du chemin qui mène au monastère, le monastère saint samuel où étaient attendus ouvriers et fidèles, les policiers nous ont dit, n’y allez pas, ça tire. On leur a répondu : ce sont nos maris et nos fils là bas, vous voulez qu’on les abandonne ? »Ce sont donc eux qui arrivent sur les lieux, ils montrent les photos, des corps trainés dans le sable, face contre terre, dans un sang déjà noirci par la chaleur de mai. Une femme, cachée sous un siège de bus, raconte les terroristes qui exigent des chrétiens qu’ils récitent la profession de foi musulmane, qui les abattent un par un, puis qui tirent à l’aveugle sur les femmes et les enfants. Douleur et colère. Car quand ils retrouvent les victimes, aucun policier ne s’est encore aventuré sur la scène de l’attaque, personne n’a appelé d’ambulance. Ce bastion chrétien d’Egypte est habité aux violences sectaires et aux règlements de compte entre voisins de confession différente, mais c’est la première fois qu’une tuerie de masse est revendiquée par l’organisation de l’Etat islamique écrit la journaliste. Alors, l’Etat du maréchal El Sissi protège-t-il vraiment les chrétiens de son pays ? Les familles des victimes doutent. « de quoi faudrait il remercier Al Sissi au juste ? lâche une veuve, de bombarder la Libye pour se venger ? Les criminels sont bel et bien d’ici, notre pays est rempli de terroristes ». La colère qui prend le pas sur la douleur chez les coptes d’Egypte.
En France, la moralisation de la vie publique au centre des débats
Alors que Le Parisien/aujourd’hui en France révèle qu’une enquête préliminaire a été ouverte par le Parquet de Paris pour « abus de confiance » autour de 19 députés européens soupçonnés d’avoir embauché fictivement des assistants parlementaires, et ce sur dénonciation d’une eurodéputé du Front national, « le cas Ferrand », qui n’a pas encore tourné à « l’affaire » continue d’être la cible d’attaques politiques à droite comme à gauche. A lire ce matin dans Libération, l’article de Luc Le Vaillant « Richard Ferrand ou la moralisation boomerang ». « C’est la fable de l’arroseur arrosé, écrit le chroniqueur, pendant la présidentielle, Ferrand faisait le métier avec gourmandise, il canardait les facilités de Fillon et les absences de Pénélope. Il ne faut pas s’étonner si le boomerang lui revient en pleine poire. Les cas Fillon et Ferrand n’ont rien à voir, et la justice devrait cette fois s’abstenir, mais qu’importe la machine hygiéniste est lancée dit il, elle est censée laver plus blanc que blanc et en fonction essorage les nettoyeurs doivent avoir les cuisses propres…Viendra le temps d’une république sacerdotale, met il en garde, les candidats vont devoir se courber sous les fourches caudines de la vertu et tant pis si cela entraine le règne des dévôts fous de pureté ». De la difficulté de se présenter en parangon de la vertu sans être soi-même vertueux à 150%, de la difficulté aussi de trouver la limite entre « blanc » et « plus blanc que blanc »
Réaction Baroin
Dans la presse également ce matin, de la difficulté aussi à faire campagne pour les législatives
Il y aurait presque un glossaire à écrire sur les expressions qui fleurissent et qui disent à elles-seules la difficulté des candidats socialistes et républicains à se positionner vis-à-vis d’Emmanuel MAcron. Le socialiste Stéphane le Foll dans une interview à Libération reprend à son compte le terme de jean pierre raffarin « il faut être Constructif » dit il à son tour. Ca veut dire qu’il se situera où, dans la majorité ou l’opposition ? « c’est plus compliqué que ça, affirme t il, il n’y aura pas Une mais Des majorités, majorité différente selon les sujets ». La candidate Les Républicains Nathalie Kosciusko Morizet, estime elle aussi que cette question de majorité, est un peu « old school », « j’ai toujours été dans des choses plus alternatives que cela » se justifie t elle. Enfin le député LR de la Drôme Hervé Mariton dans les Echos ce matin, revient sur l’un des points angulaires de votre campagne François Baroin : la hausse de la CSG, mais c’est pour dire : « si elle consiste à faire contribuer des retraités aisés, ce que tout le monde pense devoir faire mais que personne n’ose dire, c’est plutôt courageux » Allez faire campagne avec tout ça !
Les propos de Jean-Luc Mélenchon accusant Bernard Cazeneuve de « s’être occupé de l’assassinat de Rémi Fraisse » commentés dans la presse ce matin
Guillaume Goubert y consacre son édito dans la Croix. « La remarquable campagne de Jean Luc Mélenchon restera l’un des éléments marquants de la présidentielle. Son talent d’orateur, son humour, tout comme sa capacité à porter le souci de la justice sociale et environnementale ont impressionné. Mais l’élan s’est brisé au soir du premier tour et jean Luc Mélenchon semble en garder beaucoup d’amertume. Sa campagne pour les législatives est marquée par des propos emportés et blessants. La méchanceté en politique est un parti hasardeux » met il en garde. Plus virulent sur le site de challenge.fr, Bruno Roger Petit estime que les accusations portées sur Bernard Cazeneuve révèlent « le tournant gauchiste et sectaire de la France Insoumise, bien loin dit il, de la campagne hugolienne de la présidentielle ». En défense, Claude Askolovitch sur Slate.fr explique lui que Jean-Luc Mélenchon ne fait « que de la politique, en maniant de telles attaques. Dans son ballet avec Cazeneuve, il réinvente une figure archétypale, la gauche rouge qui oppose ses morts à la gauche de gouvernement, traitresse gardienne de l’ordre social. Et après tout si Cazeneuve n’est pas un assassin écrit il, et si Mélenchon manque de modération, cela ne clôt pas l’histoire de la mort de Rémi Fraisse. Askolovitch qui dans son article, essaie de creuser au plus profond de la psychologie et des convictions politiques de jean Luc Mélenchon pour justifier ses propos.
On termine en bref
Une « Préférence régionale à l’emploi » en Corse. Portée par le président nationaliste de l’assemblée de Corse Jean Guy Talamoni et signée le 24 mai dernier par plusieurs acteurs économiques locaux, elle prévoit qu’entre deux propositions pour un emploi, et bien « à compétence suffisante, les résidents corses seront favorisés ». Le préfet de Corse pose la question de la légalité d’un tel projet, nous dit ce matin le Figaro Eco. Talamoni parle déjà de « menaces » de la part du préfet, mais Medef et Cgt continuent de défendre « la compétence égale » et non « la compétence suffisante ». Même en Corse.
On termine par un PDG qui quitte son poste, mais pas son salaire. Mieux il l’augmente. Article de l’Opinion qui détaille les conditions de départ de Maurice Lévy de la tête de Publicis, flambeau transmis demain à Arthur Sadoun. Maurice Lévy ne siègera plus qu’au conseil de surveillance du groupe, mais gardera néanmoins 2,8 millions d’euros de rémunération par an, beaucoup plus que la moyenne d’un patron non exécutif en France. Laver plus blanc que blanc, vieux slogan publicitaire moqué par Coluche, pas forcément un mantra pour tout le monde
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