Le défi du jour : nourrir notre planète. L'exposition universelle ouvre ses portes aujourd'hui, à Milan en Italie. Et pendant six mois écrit Laetitia Van Eekhout du MONDE, les 140 pays participants vont confronter leur propositions. Le défi est immense. En 2050, la Terre comptera 9 milliards d'humains. Soit 2 de plus qu'aujourd'hui. Or chaque année, 805 millions de personnes ne mangent pas à leur faim.
Un défi ? Paris pourra t'il par exemple un jour, nourrir Paris ? Soyons honnêtes, et c'est Sébastien Porte qui le dit dans le supplément sortir de TéLéRAMA : L'idée est encore utopique. Et pourtant. Depuis 2003, le nombre de jardins partagés a bondi de 5 à 124. Soit plus de 4 hectares cultivés. On jardine sur les toits. Porte de Clignancourt, il y a même des chèvres et des poules. Au début, ce jardinage était récréatif. Mais depuis, on est passé au fantasme de la ville nourricière. On n'y est pas encore. Si on fait les comptes. Avec 80 hectares de toits potentiellement plats cultivables, on ne pourra produire que 6.000 tonnes par an. Un rogaton par rapport aux 100.000 tonnes de fruits et légumes engloutis chaque année par les Parisiens. Non, Paris n'est pas prêt de crouler sous les fraises.Le défi du plus grand évènement mondial de l'alimentation à Milan reste donc à prouver. C'est l'avis de Diane Lisarelli des INROCKS.En fait, si l'on devait parler de Milan en terme de défi, on dirait plutôt qu'il est d'ordre organisationnel.LE PARISIEN.FR relate les retards des installations. Les allées, encombrées d'obstacles. Pas ou peu de signalisations sur l'autoroute qui y mène. Et les parkings déjà saturés avant même l'arrivée du premier visiteur. Sans compter les manifestations de contestation.Ainsi va l'Italie qui sur les sites de ses journaux, préfère parler de la soirée de gala d'hier. Comme LA REPUBBLICA qui dit quand même, que la cérémonie a commencé avec 21 minutes de retard après un lénifiant discours sur la présentation de l'Exposition universelle. Passons.Sur son million de mètres carré, Milan accueillera 80 pavillons à l'architecture plus ou moins exentrique. LE HUFFINGTON POST en présente quelques uns. Le pavillon Français construit en bois du Jura, entièrement recyclacle, ou encore celui des Pays-Bas avec son toit de pelouse tondu par un tracteur. De vrais défis architecturaux.Et poussons plus loin. L'exposition universelle de Milan préfigure t'elle le monde de demain ?
Résumons. A Milan, on va parler nourriture, réchauffement climatique. Donc oui, poussons plus loin. Pourquoi ne pas imaginer la colonisation des mers. C'est vrai écrit Frédéric Joignot du MONDE, avec la montée des eaux, les grandes villes côtières sont menacées. On peut donc imaginer s'installer sur l'eau. Créer des îles qui flotteraient. Et là, ce n'est pas une utopie. De grands cabinets d'architectes y travaillent. Ainsi des maisons ont été construites au large d'Amsterdam, une école sur la lagune de Lagos au Nigéria. D'autant que pousser cette colonisation sur mer résoudrait bien des problèmes. Plus besoin de pomper l'eau ou de renforcer les digues sur terre, on flotte. Plus besoin de cultiver sur terre, on met en place des potagers verticaux pour nourrir les citadins. Tiens, des potagers, nourriture... On y revient.Lui aussi avait imaginé la ville de demain, le Corbusier. Une rétrospective est consacrée au plus célèbre des architectes-urbanistes à Beaubourg depuis mercredi. L'hebdomadaire LE 1 exerce son droit d'inventaire. L'architecte Jean-Paul Viguier n'est pas tendre. Cher Corbu. Vous vouliez réinventer l'individu et la ville. Lui dire, tu feras ça, tu vivras là. Votre concept a fini par faire peur. Votre vision exclusive, simpliste, vous a aveuglé. Votre rêve d'une ville fonctionnelle... ne me fait pas rêver. A votre ville fonctionnelle, laissez-moi préférer une ville jouisseuse. Pan ! Dans le Hors Série de TéLéRAMA, Claude Parent décrit l'intérieur de l'agence le Corbusier. Celui qui n'était pas encore architecte, s'était laissé séduire en 1953, par l'idée de travailler pour le Corbu. Une pointeuse à l'entrée, le patron ne ménageait pas ses collaborateurs. On était là pour servir ses idées, jamais lui en prendre. Nous avions peu l'occasion de discuter. Mais un mot suffisait à rappeler qu'il était vraiment l'homme de la légende, le dieu.Le mensuel L'OPTIMUM est moins amer. Le Corbusier a été le l'architecte français le plus exporté. Il n'y a pas que la cité radieuse à Marseille ou la ville de Firminy dans la Loire. Il a construit sur 4 continents.
Il n'en reste pas moins que le personnage a sa part d'ombre. Le hors série de TéLéRAMA rappelle qu'il fut fasciné par Mussolini et qu'il proposa ses services à Pétain en 40. Ne disait-il pas dans une lettre à sa mère que l'argent, les juifs, les francs-maçons, toutes ces forteresses honteuses seront démantelées.De la droite extrême du Corbusier, à l'extrême droite anti-Le Pen. L'OBS s'intéresse cette semaine, à ses tenants d'une ligne pure et dure. Le divorce entre le père et la fille a délié les langues. Parlant de la nouvelle direction du Front National, certains n'hésitent pas à dire que le FN est devenu un lupanar pédérastique.Chez les militants du FN, on n'hésite pas à dire non plus, dans LE MONDE, son soutien à Jean-Marie. Il a dit ce qu'il avait à dire à RIVAROL. Il y a un attachement humain et affectif. C'est comme avec un grand-père, quand il dit des bêtises à table. Marine Le Pen a opéré la prise de distance nécessaire dit un militant strasbourgeois.Pas sûr. Le site ATLANTICO révèle dans un sondage ce matin que malgré leurs différends, Marine Le Pen reste pour 70% des personnes interrogées, proche des idées et du programme politique de son père.Sur le HUFFINGTON POST, le linguiste Julien Longhi a poussé le vice, si l'on ose dire, à comparer les discours du père et de la fille. Certains traits originaux du père ont été importés par la fille. Petit tableau des 15 mots les plus utilisés à l'appui : France, Français, National, Système. Seule petite différence. Jean-Marie Le Pen dénonçait le déclin par rapport au passé. Marine Le Pen se colore d'une dimension plus économique, et se tourne vers l'avenir. C'est cette rupture passé/présent qui semble avoir été marquée, de manière discrète, par les motifs de l'éviction de Jean-Marie Le Pen à la tribune aujourd'hui, 1er mai.
Il n'y aura donc pas de duel match père-fille.Tournons donc vers la boxe. La vraie. Avec ce duel à coups de millions demain, à Las Vegas. Floyd Mayweather contre le Philippin Pacquiao. Je ne vous referais pas le coup de Rocky. Mais tous les ingrédients y sont ou presque selon LE MONDE. De la sueur et de l'argent. 25.000 dollars les meilleures places près du ring. 250 millions à se partager entre les deux boxeurs. Pacquiao qui ne jure que par dieu. Et Mayweather que par l'argent avec ses yachts, ses jets privés et ses manoirs. Maywaether qui parle aussi à Dieu. Je lui ai demandé si c'était un problème qu'un roi si somptueux vivait sur terre. Dieu lui aurait répondu : Non, c'était pré-destiné.D'accord.Ni dieu, ni maître en revanche pour la boxe féminine dans le dossier du mensuel CAUSETTE. Gaëlle Armand, la première fois qu'elle est entrée dans une salle de boxe, voici ce qu'on lui a dit : Cherche pas. On n'entraîne pas les joueuses de poupées barbies. Mais la boxe, Gaëlle y croit. Ils sont jaloux. On doit toujours faire mieux que les hommes. Mais les femmes ont plusse de technique. On est plus fines. On est des vraies tigresses.Tenez-vous le pour dit Marco.Bonne journée.NB : Rectificatif sur la Revue de presse du 30/04. Le dernier journal cité était L'âge de faire et non L'art de faire. Mea culpa .
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