Dans la presse ce matin : sujets de conversation
Cette semaine, s'ouvre le Festival des Conversations, nous apprend La Croix . Les organisateurs en font une affaire culturelle et citoyenne. Réapprendre à se parler et s'écouter dans une époque de zapping et de repli identitaire... Et il y a ce matin, dans la presse, de quoi causer devant la machine à café, dans les cours de récré ou à la table du dîner...
A l'école, la bonne vieille dictée est en train de faire peau neuve ! Un nouveau barème est proposé aux professeurs. Il change radicalement la logique de notation. L'information circule depuis quelques jours sur Internet. Tous les détails sont dans Le Parisien-Aujourd’hui en France ce matin.
La logique aujourd'hui, en résumé, c'est une faute un point en moins. Dix fautes, vous avez zéro. Le nouveau barème se concentre sur les notions que les élèves doivent acquérir. Trois chapitres : l'accord des noms, l'accord des verbes, l'orthographe des mots. Selon les réponses exactes dans chaque catégorie, l'élève obtient un score. La note est l'adition des trois scores.
Avantage : mieux mesurer les progrès de ceux qui sont en difficulté. Aujourd'hui, s'ils passent de de 40 fautes à 10 entre deux dictées, la note est la même. Inconvénient : le nivellement. L'inspecteur général de français à l'origine de cette réforme jure qu'il ne veut pas faire monter les notes des élèves artificiellement mais disposer d'un diagnostic plus fin sur leur niveau.
Ce nouveau barème est pour l'instant en test. Il est proposé aux enseignants, pas imposé. Pour le Brevet, en fin de 3ème, la grille de notation habituelle est maintenue. L'année dernière, l'éducation nationale avait examiné les résultats des élèves dans une académie entière. Notation sur cinq points. La moitié des copies avait un beau zéro.
Sujet de conversation dans l'Est de l'Ukraine ?
La guerre... Et voici ce qu'en dit une femme qui habite un gros bourg exactement sur la frontière entre Russie et Ukraine. "La guerre ? Mais de quoi vous me parlez ? Ma mère est ukrainienne, mon père est russe. Je suis citoyenne russe mais je vais faire mes courses en Ukraine. Les écoles côté russe comptent des élèves qui viennent du côté ukrainiens. Si nos enfants vont à l'école ensemble, ça n'aurait aucun sens de se battre."
Le bourg où est allé Sébastien Gobert pour Libération , s'appelle Milove. Enfin, du côté ukrainien. De l'autre côté du trottoir, c'est Tchertkovo. Les Russes traversent pour acheter des vêtements, des chaussures et de la vodka moins chère. Les Ukrainiens font quelques pas pour l'essence et le gaz. Pas de garnison en vue ici. Un climat à peine plus tendu que ces dernières semaines.
1.500 kilomètres de frontière entre les deux pays. On ne peut pas mettre des douaniers partout. Extrême sud est du pays, la grosse ville de ce coin là s'appelle Novoazovsk. Un jeune entrepreneur : « Si la Russie envahit ? On fera avec. Je suis mi-russe mi-ukrainien, vous croyez que je vais me battre ? »
Retour à Milove, cette bourgade à cheval entre les deux pays. Soupir du maire, côté ukrainien : "Les fonds du budget d'Etat ne nous arrivent jamais. Quand je vois que de l'autre côté, en Russie, il y a de l'asphalte sur les routes, de la lumière dans les rues la nuit et que mon homologue russe gagne presque 10 fois plus que moi, je me pose des questions."
A Nantes, les flics sont sympas
On en a déjà parlé ici, la police s'essaye à une nouvelle forme de communication sur Twitter. Les messages postés sur le réseau social essayent d'être le moins institutionnel possible, de donner dans l'humour.
Cinq comptes ont déjà été ouverts en France. Celui de Nantes, nous dit Presse Océan , est le plus suivi. Près de 2.200 followers. Pour des messages tels que : « Dans la rue, il propose du cannabis à des policiers en civil. # héros du jour. »
De l'humour au dérapage, il n'y a qu'un tout petit coup de pouce sur le clavier du téléphone. Ce message, par exemple, après la grande manifestation anti-aéroport. « Incendie au commissariat de Clisson, fermeture de l’accueil » Sur d'autres comptes de la police, une photo de cadavre a été malencontreusement diffusée, des adresses de sites pédopornographiques révélés. Mais globalement, la direction nationale de la police veut continuer. C'est vrai qu'en termes de communication, les bleus partaient de zéro.
La police enquête aussi sur des vols de portables ou de tablettes, ce qui donne lieu à de curieuses histoires. Celle ci est racontée dans les pages Essonne du Parisien . Voici un couple qui voyait apparaître sur sa tablette des photos de vacances, d'enfants, de repas de Noël, de séance coiffure qui ne le concernait pas du tout.
La tablette familiale avait disparu dans un cambriolage l'année dernière dans la maison de Sénart. Et Claudine et Alain ont activé la localisation de leur appareil. Le 5 juin, il est à Montreuil, puis en Roumanie. Comme ils ont synchronisé leurs différents appareils, des photos leur parviennent régulièrement.
Septembre, la tablette est de retour à Montreuil. Entre leur propre enquête et celle des policiers, Claudine et Alain découvrent que la personne en possession de l'Ipad est une militante proche de la majorité sortante écolo de Montreuil. La mairie est contactée, la suspecte est retrouvée. C'est plus une victime qu'une coupable. Elle a acheté l'appareil à la sauvette sur le marché pour son fils. Elle promet de rendre la tablette et de payer une amende s'il le faut. Sera-t-elle poursuivie pour recel. Aucun tweet de la police donnant plus de détails pour l'instant.
Quoi d'autre dans la presse ?
Pourquoi ce sujet ne s'impose-t-il pas davantage dans la conversation ? A la Une de Mediapart , le dernier rapport du Giec sur le réchauffement climatique. Sans effort supplémentaire, les températures pourraient augmenter de 3.7 à 4.8 degrés d’ici à la fin du siècle.
Près de 20 ans après, vers un non-lieu dans l'enquête sur la maladie de la vache folle et sa version humaine. Quatre responsables d'usines d'aliments pour bétail sont poursuivis. Aucun lien objectif et irréfutable ne peut être établi entre les éléments en cause et les décès, affirme le parquet de Paris. C'est à lire dans Le Parisien
Dans Libération , « La vie est un long fleuve tranquille », version in vitro, si l’on ose dire. Infiniment moins drôle quand c'est dans la vraie vie. Ca se passe à l'hôpital Sandro Pertini de Rome. Une femme est enceinte de jumeaux conçus par un autre couple. Echange d'embryons entre deux couples dans le cadre de processus de fécondation assistée. Toutes les implantations ont été interrompues jusqu'à nouvel ordre.
Dans Les Echos , la peur du krach boursier sur les valeurs Internet. Depuis un mois, les stars de l'Internet ont perdu 150 milliards de dollars de capitalisation boursière. Moins 18% pour l'action Facebook.
Et dernier sujet de conversation, quel était le match de foot à ne pas rater ce week-end ? Liverpoool / Manchester City. 25 après la mort de 96 supporters dans un mouvement de foule lors d'un match entre Sheffield et Liverpool, les joueurs de Liverpool ont joué « au nom de tous les leurs », hier, titre L'Equipe . Et en plus match à suspense et qui les a rapprochés du titre de champion d'Angleterre. Victoire 3 / 2 pour Liverpool. L’emblématique capitaine des Reds,
Steven Gerrard a terminé le match en larmes : « C’était les quatre-vingt-dix minutes les plus longues que j’aies jamais jouées. J’avais l’impression que l’horloge tournait à l’envers »
A demain !
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