Sur twitter, Donald Trump salit la mémoire d'une femme morte en 2001. Le Monde, Paris-Match, New York Times.

Sur twitter, Donald Trump salit la mémoire d'une femme morte en 2001. Le Monde, Paris-Match, New York Times.
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Twitter signale comme "peu fiables" des tweets du Président américain contre le vote électronique, mais en dépit des supplications de son époux, refuse de supprimer les tweets où Donald Trump exploite le décès de Lauri Klausutis, dont il accuse un journaliste qu'il déteste.

On parle des tweets de Donald Trump... 

Et on parle d’un homme dont la femme est morte il y a 19 ans, et qui supplie en vain Twitter d’effacer les messages du Président américain qui profanent sa mémoire; vous découvrez sur le site du New York Times,  celui du Monde et celui de Paris-Match, le nom de Lori Klausutis, qui souffrait sans le savoir d'une maladie cardiaque, elle a fait un malaise à son travail en juillet 2001 elle est morte en tombant, elle avait 28 ans.

Ce mois de mai, Donald Trump s’est emparé sde la jeune morte pour assouvir sa haine contre un journaliste. Lori Klausutis était l'assistante d'un élu républicain, Joe Scarborough, qui est devenu depuis le présentateur vedette d'une émission matinale sur MSNBC, émission et journaliste que Donald Trump déteste, et dans son ire contre "Psycho Joe", Joe le psychopathe, le président s'est mis à suggérer, sur twitter, qu'il était coupable ou impliqué dans la mort de Lori Klausutis... Rouvrez le cold case, écrit-il... Psycho Joe s'est-il sorti d'une affaire de meurtre, il y a des gens qui le pensent... Et le Président relaie un site complotiste, et il se demande si Lori Klausutis n'avait pas une relation extra conjugale qui expliquerait sa mort...

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La semaine dernière, Thimothy Klausutis a écrit aux dirigeants de twitter pour leur demander d’effacer les messages du Président. "Il prend et salit ce qui ne lui appartient pas, la mémoire de ma femme morte. »

Le New York tTimes a publié la lettre hier, en trouverez aussi des extraits dans Paris Match et dans le Monde...

Twitter, lis-je, est profondément désolé mais ne va pas censurer les tweets du Président.

Pourtant -remords ou une contradiction- la même entreprise, donc Twitter, s’est montrée capable d’agir contre des messages trumpiens. Deux tweets de Donald Trump ont été signalés comme étant « potentiellement trompeurs » par l’application. Le Président américain mettait en cause le vote électronique, qui progresse en raison du Covid 19 mais qui, selon Trump, préparerait une élection truquée; cette offense à la technique méritait donc plus d’être sanctionnée que des accusations de meurtre… Cette nuit, le président américain rageait contre sa liberté d'expression bridée. 

Il se réjouissait aussi, dans un autre tweet, des ennuis financiers du grand journal The Atlantic, qu’il qualifie d’ennuyeux et méchant, nasty, envers lui… Méchant, possiblement, mais ennuyeux certes non. J’ai retrouvé un bijou cruel sur le site de The Atlantic, qui dans une langue effectivement plus riche et complexe que le Trump, s’interroge sur la masculinité du président américain, lui qui se plaint sans cesse et ressemble si peu aux solides et stoïques mâles de l’Amérique laborieuse. Des chercheurs ont montré une corrélation ou une coïncidence entre le soutien à Trump, et les recherches internet portant sur les « dysfontionnements érectiles », « comment trouver des filles », « comment agrandir son pénis ». Si Trump est allé jusque-là dans la lecture, il a le droit d’être fâché.

Du Royaume-Uni vient une bonne nouvelle pour ceux qui croient encore aux media de qualité. La BBC a repris du poil de la bête pendant la pandémie, me dit le Figaro. Les audiences grimpent, et les ministres de Boris Johnson reviennent dans la prestigieuse matinale « Today », avant la maladie, Boris Johnson le leur interdisait. 

En France, Mediapart s’indigne; une de ses journalistes, Pascale Pascariello, été interrogée hier par l'IGPN curieuse de ses sources. Elle avait publié des informations sur l'affaire Legay, du nom de cette septuagénaire renversée par une charge de police lors d'une  manifestation de gilets jaunes à Nice en mars 2019. Les articles de mediapart venaient contredire des affirmations des autorités, y compris du Président. 

On parle aussi de la conquête de l’espace…

Et Libération les Echos le Figaro le Monde constatent la reconquête d’une autonomie par l’Amérique, deux astronautes s’envolent aujourd’hui depuis la Floride à bord de la fusée Falcon couronnée de la capsule Crew Dragon, et c’est donc par le groupe privé du Milliardaire Elon Musk, que les Etats-unis s’émancipent  par Baikonour.

J’apprends dans le Huffington post que Elon Musk a du changer le nom de son bébé né ce printemps, appelé   X Æ A-12, les chiffres sont interdits a dit l’administration, douze s’écrira Xii en chiffres romains….

En France aussi on invente. j’apprends dans l’Indépendant que le concours Lépine, qui va revenir cet automne, sera riche du Klapss, un outil inventé par un peintre en bâtiment de Narbonne, Rafik Benabdelkader: le Klapss se fixe au pinceau et permet de peindre les bords d’une surface sans tâcher les surfaces adjacentes…

La presse tourne autour des huit milliards annoncés par emmanuel Macron pour secourir et électriser l’industrie automobile. Mais la voix du Nord raconte l'inquiétude et la colère qui montent à Maubeuge, où une usine Renault présentée comme modèle pourrait se voir délocalisée vers Douai; à Douai aussi on s’inquiète, alors que Renault Douai est promise à un bel avenir, puisque placée au centre de la stratégie de Renault pour les véhicules électriques... Mais si les collègues souffrent, le bonheur est incomplet.

On parle enfin de mémoire.

Et la Voix du Nord dit la détresse d’un homme, Frédéric Dumoulin, qui a perdu dans le TGV une valise dans laquelle était un trésor qui n'a de sens que pour lui: toutes les recherches généalogiques qu'il a mené sur sa famille depuis 1982, il remontait jusqu’au Moyen-Age…

Dans l’Est républicain j’apprends qu'un universitaire italien s’est passionné pour un jeune français mort pendant la grande guerre a 25 ans à Verdun, il s'appelait Pierre Villard, éperdument croyant, il cherchait des raisons de vivre entre le nationalisme et le christianisme social, son oeil fiévreux nous regarde depuis un autre monde. 

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