Un jeune homme croyant grimpe sur les cathédrales... La République du Centre, le Courrier picard, France bleu.

France Inter
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Le Parisien raconte les fêtes clandestines de jeunes gens ignorants de la pandémie. Le Monde a lu Monika Lewinsky qui raconte sa peur du Covid dans Vanity Fair. Des prostitués chinoises se surnomment « les roses d’acier » et organisent leur autodéfense sur une application, Street Press.

On parle des cathédrales

Et d'un jeune homme qui les aime et risque son corps pour mieux les embrasser, il les escalade en France et en Europe et à leur sommet il contemple le ciel et nos villes et la pierre sculptée, il entraine avec lui des amis encordés, ils posent leurs sacs de couchage en haut des monuments attendent que le soleil se lève afin que la lumière soit belle pour les photographies qu'ils postent sur les réseaux sociaux... Ce jeune homme est connu sous son pseudonyme, Sico, il est ce matin dans la République du centre, car il avait escaladé la flèche de la cathédrale saint pierre d'Orléans au mois de juin,  il est chrétien, il porte des tee-shirts Jesus is my life, et il a commencé son parcours dans les entrailles de la terre: il grimpait dans les carrières, des souterrains, mais un jour pour défier un ami, il a escaladé Saint-Sulpice à Paris, et depuis 2019 son parcours semble un pèlerinage, Barcelone Cologne  Chartres, Angers, Tours, Bayeux, Auxerre, Sens, Strasbourg...En septembre, c'est le Courrier picard et France bleu Picardie qui caressaient SICO  pour son ascension de la cathédrale d’Amiens, Sico parlait de la peur qui le gardait aussi, car il serait inconscient de ne pas avoir peur, il veillait sur nous... 

Et c'est un étonnement de lire après Sico, dans le parisien des jeunes gens du même âge, qui semblent comme lui sans hargne ni violence, mais sans conscience non plus,  ils consument leur liberté dans des fêtes clandestines qui se multiplient quand bars et boites de nuit sont empêchés, on est cinquante à danser sur Aya Nakamura dans trente mètres carrés, les vapeurs de chicha  vodka Red bull à volonté et au moment de partir, allez! un ballon de protoxyde d'azote, le gaz hilarant qui ronge les cerveaux juvéniles, des vigiles s'assurent que les jeunes mâles n'importunent pas les jeunes femmes: ces soirées sont aux normes générationnelles, mais parmi ces normes flotte la négation de la pandémie. "Pourquoi es-tu la seule à porter un masque", demande un fêtard à la journaliste du Parisien... Pendant ce temps la poste, c'est encore le Parisien, célèbre dans une série de timbres les héros de la lutte contre le covid, illusion d'adultes

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Le Monde nous signale un texte que publie Vanity fair aux Etats-Unis, le nom de son autrice nous rappelle un autre monde. Monica Lewinsky, qui jadis fut stagiaire à la maison blanche et dont la relation avec Bill Clinton fit trembler l’Amérique. Elle est désormais chroniqueuse et s'interroge sur le sentiment de peur qui accompagne le Covid, comment y répondre, le docteur Fauci dit aux américains de se masquer et de laver leurs mains, mais qui nous apprendra à protéger notre santé mentale ?  « Nous nous sommes séquestrés nous-mêmes pendant des mois. Quel est le coût mental des anxiétés du moment ? »,  Lewinsky compare la peur de la maladie à celle qu'elle a ressentie, un soir, dans sa voiture, quand des malandrins braquèrent un arme à feu sur elle, il lui en couta des années de psy......

Tout le monde n'a pas la chance d'être un fêtard parisien, ou Donald Trump, qui a déjà retombé le masque; mais peut-être fait il semblant. 

On parle aussi d'auto-défense... 

Et de la peur qui accompagne des jeunes femmes dans les rues de Paris, c'est un article de Street press qui les raconte, elles sont chinoises et prostituées chez nous, entre Belleville et Crimée, on les agresse souvent; des proxénètes, des voyous adolescents, alors elles s'organisent, une association s'est créée au nom de film de sabre, « les roses d'acier », elle fournit aux prostituées des boitiers d'alertes de couleur rose pales, une application électronique pour prévenir quand vient le danger... je lis que, de Belleville,  les roses d'acier veulent s'étendre au métro la Fourche et au Chinatown du 13e arrondissement, je lis aussi que cette application qu'utilisent les prostituées pourrait être utile à n'importe quelle femme, je pense à la peur de Monica Lewinski.

Dans les Echos, on lit une autre application, qui n'existe qu'en Amérique, elle s'appelle Citizen, elle s'appelait avant Vigilante, mais citoyen sonne mieux, elle fonctionne dans 24 villes américaines et prétend dresser en temps réel la carte de l'insécurité des agressions , des faits divers là, juste autour de vous,  une bagarre sur la 2e Avenue, un feu de poubelle dans East Harlem... Citizen se nourrit en scannant les communications de la police, des pompiers, des ambulanciers, elle invite les connectés à proximité d'un incident recensé à le filmer eux-mêmes pour nourrir la plateforme... On l'accuse d'entretenir la peur et le voyeurisme, mais qui arrête les applis, elle dresse aussi Citizen des cartes de covid, et depuis la mort de gorge Floyd, des manifs de rue... 

Ainsi advient le monde nouveau, on prend pitié des survivants de l'ancien, c'est nous. On prévoit un million de nouveaux pauvres en France, dit le Monde, la Dépêche titre sur le désastre de l'industrie aéronautique; le Figaro nous dit qu'airbus, justement, pour rester actif, propose aux compagnies aériennes désertées par les passagers de reconvertir leurs avions en cargo, pour le transport aérien... Survivre.

On parle enfin d'un métal rare... 

Qui nous dit l'illusion d'un nouveau monde meilleur, c'est dans les Echos encore, une analyse glaçante sur la pénurie de nickel qui  va menacer la transition énergétique, car le nickel, autant que le lithium et le cobalt plus connus, est un composant indispensable des batteries électriques, des vélos, des autos... On le trouve en Indonésie, les chinois investissent plus que nous, pour une tonne de nickel extraite on produit 10 tonnes de résidus minier, qu'en Asie on noie dans les océans, détruisant la biodiversité et les coraux... 

En France, on dispute sur le retour des niconicotinoïdes, insecticides tueurs d'abeilles que l'Assemblée va réautoriser pour protéger nos betteraves sucrières menacées par la concurrence étrangère, ça ne passe pas dit Sud-ouest, « on réintroduit un poison en conscience » dit dans Libération la député Delphine Batho, je lis dans Alternative économiques que les niconicotinoïdes passent dans nos assiettes et imprègnent notamment le thé chinois....

Voilà donc le monde où sont apparus  Waïat, Nael, Nereïa et Tiana, quatre quadruplés en photo dans le Progrès, avec leur grand frère Eïdem,  ils vivent à Vénissieux, leur papa a un lymphome que l'on soigne à Lyon, la maman a besoin d'aide, les bébés sont dans le journal.  

Je lis dans le Courrier de l'Ouest qu'il faut faire attention aux TGV qui passent et peuvent vous happer quand vous êtes distraits sur le quai d'une petite gare, hier la SNCF a alerté les voyageurs à Champtocé-sur-Loire, on s'occupe de nous. 

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