Les formations politiques sont à bout de souffle, à court d'argent, avec des adhérents de moins en moins nombreux.
C'est le grand malaise comme le titre Le Figaro pour les partis traditionnels.
Les Républicains (LR), par exemple, ne parviennent pas à remonter la pente après leur absence historique au second tour de la présidentielle.
Laurent Wauquiez est à la tête d'un parti miné par les querelles de personnes et les rivalités.
LR est devenu une addition de clubs où chaque ténor tente de jouer sa carte. Pour y voir un peu plus clair.
Un conseil des sensibilités devrait même voir le jour selon Le Figaro. Rentrée morose également au PS, où la seule véritable information est le déménagement forcé du parti à Ivry.
Il y a aussi cette constatation un peu désespérée de Jean Christophe Cambadélis dans Le Point :
Le PS n'a pas la capacité d'attraction qu'il devrait avoir.
Quant au Rassemblement national, il est au bord de la banqueroute. Le parti d'extrême droite n'a plus d'argent et ne fera même pas d'université d'été cette année, nous rappelle Le Parisien.
Pas de discours non plus à Brachay pour Marine Le Pen. Ce petit village, symbole de la "France des oubliés", selon le RN, l'accueillait depuis 2012, mais son maire a choisi de rejoindre Florian Philippot. D'où ce petit changement de programme.
D'autres journaux eux ont choisi de donner la parole aux militants.
Et à la lecture du Monde, par exemple, on sent bien que ce sont les plus motivés qui sont encore là.
Il y a Julien, électeur du Front national depuis ses 18 ans mais qui a rejoint Nicolas Dupont-Aignan. Muriel, toujours pleine d'énergie mais un peu déçue, dit-elle, que La République en marche (LREM) ressemble de plus en plus à un parti classique. Et puis, campagne électorale derrière eux, d'autres n'ont plus le temps de s'investir, comme cette militante de la France insoumise.
Une crise du militantisme qui n'est pas nouvelle, selon Martial Foucault, directeur du Cevipof (centre de recherches politiques de Sciences Po), spécialiste des questions de comportement électoral, pour qui le succès de LREM pendant la campagne présidentiel est un trompe l'œil :
On a réinventé ce qui existait déjà. LREM s'est basée sur des comités locaux qui ressemblent aux sections du Parti socialiste. Chacun s'est pris au jeu, mais aujourd'hui, les militants découvrent que ces nouveaux partis fonctionnent comme les anciens. Les partis reste des partis d'élus.
Seul l'Humanité se montre optimisme et note que des jeunes continuent de s'engager en politique. On regrettera toutefois que les témoignages recueillis par le journal communiste soient surtout issus d'organisations elles aussi communistes."
Après huit ans à patienter, la fin d'une longue attente.
Huit ans, c'est le temps qu'il aura fallu pour que les habitants de Cisjordanie reçoivent enfin leur courrier bloqué toutes ces années par Israël. Près de 10 tonnes en tout, des dizaines de sacs acheminés depuis la Jordanie, nous raconte Le Monde.
Israël qui n'a jamais donné d'explication, malgré un accord avec les Nations unies qui autorisait un acheminement direct depuis Aman. Cela fait des années que les deux parties négociaient afin de trouver une solution.
Les colis et les lettres envoyées entre 2010 et 2018 provenaient de l'étranger. Souvent des commandes faites sur Internet, des médicaments parfois, et même une chaise roulante expédiée de Turquie en 2015 à destination de la bande de Gaza.
Et puis huit années de disette pour les Grecs. Ce n'est pas terminé, mais le pays retrouve aujourd'hui une partie de sa souveraineté financière. Après ces années d'austérité imposées par Bruxelles, la BCE et le FMI, la Grèce s'émancipe de la tutelle de ses créanciers et vous trouverez de très nombreux articles sur ce sujet.
Le Parisien pose la question : est-la fin du cauchemar ?
"Félicitations Mr Tsipras." Ce n'est pas L'Humanité mais bien le quotidien libéral L'Opinion qui remercie ce matin le Premier ministre grec. Pour Nicolas Beytout, Tsipras est devenu l'anti-modèle de toutes les consciences de gauche, mais il aura sauvé son pays du chaos.
Même tonalité dans le journal économique Les Echos, qui trace le portrait d'Anne-Laure Kiechel.
Associée gérante à la banque Rothschild et conseillère ces dernières années du chef du gouvernement grec.
En Asie, le timide rapprochement des deux Corées qui se poursuit.
Avec des retrouvailles très émouvantes pour les 200 familles nord et sud-coréennes, qui vont, à partir d'aujourd'hui et pour quelques jours seulement, pouvoir se retrouver à la frontière des deux pays.
Elles ont été séparées pendant la guerre de Corée en 1953.
Depuis les années 2000, une vingtaine de réunions comme celle-ci ont déjà été organisées, avec une opération de communication censé symboliser l'unité retrouvée du pays, nous explique La Croix.
Des retrouvailles au pas de charge. Les familles font deux repas ensemble, se voient pendant six heures puis se quittent pour sûrement ne jamais se revoir. La moyenne d'âge des participants tirés au sort est de 80 ans.
Enfin, "un dernier canin pour la route".
C'est le titre qu'a choisi Libération pour illustrer un article de Guillaume Tion dans le plus grand cimetière de chiens d'Europe...
Il se trouve à Asnières. L'occasion de se pencher sur les relations intimes et même fusionnelles qui lient les maîtres et leurs fidèles compagnons. Par exemple, Philippe 76 ans et Viviane 69 ans. Le journaliste de Libé les retrouve sur la tombe de leurs deux chiens décédés, Hevea et Byzance. Le couple est en train de refaire la peinture de la pierre en granit rose.
"On vient faire ça tous les cinq-six ans, raconte Philippe, sinon après on ne voit plus rien."
A leurs côtés, un chien, vivant celui-là. C'est Indy comme Indiana Jones. Un bouledogue un peu fou fou.
"Les 2 autres étaient plus gentils, regrette Viviane. Lui c'est une tornade. Un jour on est rentré à la maison. C'était une fournaise, Indy avait allumé le bouton du four à 280 degrés."
On laisse Philippe et Viviane pour se promener dans les allées du cimetière. Et là, c'est le festival des épitaphes.
Il y a "à Peter mon petit lapin adoré", "à Perle mon joyau d'amour", "Max, un jour on sera de nouveau ensemble" ou encore cet émouvant "nous n'irons plus au bois ou tu courrais joyeux. Je te dépose là mon ami merveilleux".
Alors on pourrait en rire, on pourrait, mais ça dit quand même beaucoup de choses sur notre société.
Ecoutez les précisions de Jean Pierre Digard, ethnologue et spécialiste de la domestication :
On compte 400 races de chien, et il y en a pour tous les goûts : le labrador BCBG, le pitbull racaille ou le caniche mémère. C'est la théorie de l'animal miroir, on s'identifie à notre chien.
Autre explication, le lien avec la nature rompu dans les villes serait restauré par notre animal de compagnie. Et puis dans l'antiquité il était fréquent de se faire inhumer avec son animal, comme les Scythes avec leurs chevaux, par exemple."
Le dernier degré de domestication serait donc d'octroyer à l'animal la même sépulture qu'à un humain et on peut même aller plus loin en se faisant enterrer avec son chien dans un cimetière animalier. C'est assez rare, c'est compliqué d'un point de vue procédural, mais c'est possible. Il faut juste avoir l'autorisation du préfet. Comme quoi même après la mort, l'amour perdure ou, en d'autre mots, comme le dit Libé :
CHIOT... MUST GO ON.
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