La semaine culturelle du 31 octobre

La sculpture Causse, de Milène Guermont : quand l'art contemporain et la haute technologie entrent au cimetière
La sculpture Causse, de Milène Guermont : quand l'art contemporain et la haute technologie entrent au cimetière ©Radio France - Frédéric Pommier
La sculpture Causse, de Milène Guermont : quand l'art contemporain et la haute technologie entrent au cimetière ©Radio France - Frédéric Pommier
La sculpture Causse, de Milène Guermont : quand l'art contemporain et la haute technologie entrent au cimetière ©Radio France - Frédéric Pommier
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Des zombies, des martyrs et des morts, au service culture. Car c’était la semaine de la Toussaint ! Un œil sur internet, un autre à la télé, un troisième dans un cimetière !

Lundi, lorsque je suis arrivé à la radio, j'ai eu la peur de ma vie.

Je suis tombé nez à nez avec Christine Siméone. Christine, elle travaille au pôle web de la chaîne, et je dois dire qu'en temps normal, je suis tout à fait ravi de la croiser. Enfin, disons qu'en temps normal, la voir ne me fait pas paniquer. Mais là, pour une raison qui m'a totalement échappé, elle est arrivée dans le service avec un masque monstrueux !

Apparemment, c'est parce que lundi, c'était Halloween... Mais moi je ne suis pas très au fait des coutumes américaines. Contrairement, donc, à Christine qui, pour l'occasion, s'était recouvert le visage avec la tête horrible d'un chevreuil empaillé.

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Et mardi, nous étions donc le premier novembre : le jour de la Toussaint, la fête de tous les Saints.

Comme Saint Luc, le patron des sculpteurs. Car ce jour-là, j'ai découvert le travail singulier d'une sculptrice non moins singulière. Elle s'appelle Milène Guermont et c'est elle qui, l'an dernier, a installé, pendant six mois, un grand monument éphémère à côté de l'obélisque de la place de la Concorde. Un phare lumineux en métal de 29 mètres de haut.

Cependant, sa spécialité, ce sont les œuvres en béton. Et c'est une sculpture en béton qu'elle est venue présenter au cimetière du Montparnasse. Quasiment en face de la tombe de Philippe Noiret, mais également à quelques pas de celle de Jean Carmet, de celle d'Alain Resnais, de celle de Georges Wolinski. Une sculpture funéraire commandée par un homme qui, du reste, n'est pas encore mort, et dont l'artiste ne peut pas donner l'identité... Pour ce faire, elle s'est inspirée des paysages de la région d'origine du commanditaire - en l'occurrence, les plateaux fortement érodés des Causses. Une pierre tombale avec, pour l'heure, personne dessous, avec un socle en marbre de Carrare qui fait penser à un diamant gris qui surgirait des entrailles de la terre.

Mercredi 2 novembre, c'était le jour de la fête des morts... pas super joyeux non plus.

Et jeudi, franchement, je ne vais pas vous mentir, c’était pas la joie... Après les zombies du lundi, les saints et martyres du mardi, les morts du mercredi, je me sentais un peu tristounet...

Retrouvez les coups de cœur des membres du service culture :

Pour se faire doucement peur un soir devant l'écran, elle conseille la série animée Ball Trap, qui met en scène de joyeux animaux morts et empaillés. C'est à voir sur le site Arte Creative. Dix épisodes de 4 minutes sont en ligne.

Pour une ballade artistique et funèbre, allez voirla sculpture "Causse", réalisée par Milène Guermont. Une pierre tombale située dans la 4ème division du cimetière du Montparnasse à Paris.

Plus glaçant, et réaliste, elle a regardé « Les attentats du 13 novembre : quand la France vacille » : un documentaire diffusé mardi soir sur France 2 dans le magazine Cellule de crise, présenté par David Pujadas.

  • Isabel Pasquier

Pour une soirée hallucinante, et pour tous les fans de "Head spin" : le spectacle "Flying Illusion", c'est au Zénith de Paris.