Nous embarquons aujourd'hui à bord du Goëlo, puis retrouvons nos invités sur le port de Concarneau, pour discuter des enjeux de la pêche durable.
Sandrine Thomas est l'une des rares femmes à exercer la profession de marin-pêcheur.
Elle nous embarque à bord du Goëlo, un ligneur de 12 mètres, avec son mari, son fils de 17 ans et sa stagiaire Jade. Sandrine pêche à l'hameçon et au petit casier. Elle privilégie les poissons nobles comme le bar ou le maigre, et se déplace en fonction de saisons et des espèces de poissons ciblées. En ce moment elle est basée à Concarneau essentiellement pour le poulpe.
Elle pratique l’ikejimé, une technique japonaise de mise à mort du poisson qui se développe depuis quelques années en France.
De retour au port de Concarneau, nous retrouvons Marie Savina-Rolland, chercheure en Halieutique à l’Ifremer, et Charles Braine, président de Pleine Mer et cofondateur de Poiscaille.
Comment vont les poissons en France, et plus particulièrement en Bretagne ?
Comment fonctionnent les quotas de pêche ? Quels leviers d’action pour une pêche plus durable ?
D’après une étude de l'Ifremer publiée le 21 février 2022, 56% des poissons français sont issus de la pêche durable contre 15% il y a 20 ans.
Si la surpêche recule, la situation demeure contrastée selon les régions et l’objectif européen de 100 % de poissons issus de populations exploitées durablement en 2020 n’est pas atteint.](Si la surpêche recule, la situation demeure contrastée selon les régions et l’objectif européen de 100 % de poissons issus de populations exploitées durablement en 2020 n’est pas atteint)
Par ailleurs, le changement climatique impacte inévitablement les poissons : leur répartition est modifiée, leur alimentation diminuée et leur croissance freinée.
Dans le cadre de sa recherche Marie Savina-Rolland tente de réfléchir à la façon de diminuer les différents impacts des engins sur les écosystèmes.
Charles Braine est le président de l’association Pleine Mer, qui souhaite contribuer à une transition durable de la pêche.
L’association Pleine Mer a publié une carte des circuits courts de la filière pêche, mise à jour en juin 2022. Le but de cette carte est de permettre aux consommateurs de s’informer sur les poissons pêchés de manière raisonnée et proche des littoraux français, ainsi qu’aux pêcheurs pour s’inscrire dans une démarche durable tout en préservant une rentabilité.
Site de Poiscaille.
Les méthodes douces existent depuis longtemps déjà. Aujourd’hui, j’exerce plusieurs techniques dont la ligne, le casier et le filet que je mets à l’eau de nuit pour une durée très limitée. De manière générale, il faut privilégier les « arts dormants » (lignes, casiers, filets ou pièges) par rapport aux « arts traînants » (chaluts, dragues à coquillages). Mais la pêche durable est moins une question de technique qu’une vision globale. Il faut maîtriser l’effet du bateau (consommation, pollution des produits d’entretien), améliorer les modèles économiques avec des circuits courts pour réduire les prises et mettre en place des modèles vertueux. Il faut établir de nouvelles passerelles entre le monde de la pêche et le monde commercial. (Charles Braine, pour Kaizen)
Le reportage d'Anaëlle Verzaux : la pollution des élevages de porcs
Il y a 10 ans, un matin, Françoise Marzin ouvre son robinet pour donner le bain à ses filles, c’est de l’eau verdâtre qui s’écoule. Depuis, elle lutte contre les élevages intensifs de porcs, qui sont nombreux et s’étendent régulièrement dans son village de Plovan. Un combat difficile, qu’elle estime impossible à tenir sans le soutien des associations environnementales. On la retrouve devant la ferme - usine située juste devant chez elle....
L'équipe
- Production
- Autre
- Autre
- Autre
- Autre
- Autre
- Autre