Épisode 5 : La Ferme du Grand Laval, un havre de biodiversité

La dernière escale de la Terre au carré sera chez Sébastien Blache et Elsa Gartner, les naturalistes-paysans de la ferme du Grand Laval, située à Montélier dans la Drôme. Leur ferme est un lieu de maraîchage, de polyculture-élevage, mais surtout un lieu qui parvient à faire cohabiter agriculture et sauvage, habituellement opposés l'un à l'autre. 

Sébastien Blache reprend la ferme familiale en 2006, il crée en 2020 l’association « fermes paysannes sauvages ». Il dédit aujourd’hui 10% de ses terres au sauvage.

Le philosophe Baptiste Morizot, qui considère Sébastien Blache comme un diplomate interespèces, a trouvé un véritable écho à sa pensée dans les démarches pratiquées sur cette ferme. Il la définit ainsi : "c’est un haut lieu diplomatique pour évaluer des alliances et les dynamiques du vivant qu’on ne contrôle pas."

La prouesse de Sébastien et d'Elsa est de faire réapparaître des dynamiques du vivant, de créer une grande densité de biodiversité sur un lieu où se pratique l'agriculture. 

C'est en convoquant le vivant de manière inintéressée que la ferme parvient à créer des dynamiques qui s'autorégulent et empêchent à ce que l'on désigne "nuisibles" de pulluler. 

On en parle avec 

Sébastien Blache, paysan-naturaliste à la ferme du Grand Laval

Elsa Gartner, paysanne et associée à la ferme du Grand Laval

Baptiste Morizot, philosophe, professeur à l’université Aix Marseille et co-fondateur de l’association « Réensauvager la ferme », et auteur de « Raviver les braises du vivant » (Actes sud/ Wildproject éditons)