La France accueille cette année la 43e Réunion Consultative du Traité de l'Antarctique (RCTA). Le Traité de l'Antarctique signé en 1959 a permis de geler les revendications territoriales et de prioriser les recherches scientifiques sur le continent blanc.
- Yan Ropert-Coudert Directeur de recherche en écologie marine au Centre d’études biologiques de Chizé, CNRS
- Anne Choquet Enseignante-chercheuse en droit à l’université de Bretagne occidentale et présidente du Comité national français des recherches Arctiques et Antarctiques (CNFRA)
Le 1er décembre 1959 est signé à Washington le Traité sur l’Antarctique
Il interdit toute mesure de caractère militaire, toute explosion nucléaire et l’élimination de déchets radioactifs. Il y a une vraie volonté de se concentrer sur la recherche scientifique et l'étude de l'Antarctique.
12 Etats participent aux négociations, signent et ratifient le Traité, parmi eux les Etats Unis et l’URSS alors que nous sommes en pleine Guerre Froide. 17 Etats vont ensuite acquérir le statut de Partie Consultative, ce qui porte au nombre de 29 aujourd’hui.
Il y a aujourd’hui 54 Etats membres dont 25 Etats dits « Parties non consultatives »
Le 4 octobre 1991, le Protocole au Traité sur l’Antarctique relatif à la protection de l’environnement, dit Protocole de Madrid est adopté. Il complète le Traité en érigeant l’Antarctique en « réserve naturelle dédiée à la paix et à la science ».
On compte aujourd'hui près de 80 stations scientifiques en Antarctique, appartenant à une trentaine de pays. De nombreuses disciplines scientifiques sont représentées (biologie, astronomie, océanographie...) et œuvrent à l'échelle internationale à la recherche scientifique sur ce continent aux conditions extrêmes.
Les Réunions Consultatives du Traité de l'Antarctique sont l'occasion pour tous ces pays de se réunir et d'aborder les nombreux sujets qui concernent l'Antarctique, tels que les préconisations scientifiques en termes de zones à protéger, le renforcement des règles environnementales ou encore la question de la massification du tourisme.
Référence : Géopolitique des pôles. Vers une appropriation des espaces polaires ? (Le Cavalier Bleu Editions)
On en parle avec
Anne Choquet, enseignante-chercheuse à Brest Business School, spécialiste du droit des régions polaires et vice-présidente du CNFRA
Yan Ropert-Coudert, directeur de recherche en écologie marine au Centre d’études biologiques de Chizé, CNRS – La Rochelle Université. Il gère depuis 2010 un observatoire biologique polaire utilisant le manchot Adélie comme sentinelle des écosystèmes liés à la glace.
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