Pollution aux particules fines et ultrafines

La pollution aux particules fines
La pollution aux particules fines ©Getty -  Alexandros Maragos
La pollution aux particules fines ©Getty - Alexandros Maragos
La pollution aux particules fines ©Getty - Alexandros Maragos
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Quelles sont ces particules fines et ultrafines qui polluent nos villes et nos vies et d'où viennent-elles? Les résultats d'une étude publiés dans la revue Nature le 18 novembre 2020, révèlent le caractère nocif des particules fines dans l’atmosphère à travers leur potentiel oxydant .

L'air que nous respirons est-il bon, et sain ? Sachez que l'air propre n'existe pas mais que les chercheurs et les organismes de surveillance de l'air  le surveillent et l'étudient. 

Des chercheurs de l’IRD, du CNRS et de l’UGA ont participé à une étude européenne sur les sources de particules fines nocives pour la santé, coordonnée par l'Institut Paul Scherrer (PSI, Suisse). Leurs résultats, publiés dans la revue Nature le 18 novembre 2020, révèlent le caractère nocif des particules fines dans l’atmosphère à travers leur potentiel oxydant. Dans cette étude a été mis avant le potentiel oxydant qui est un  nouvel indicateur pour mesurer l’impact sanitaire de deux sources responsables de pollution. Ce sont précisemment  celles émises par les voitures et les feux de cheminées qui sont les plus dangereuses.   Ces particules fines génèrent un stress oxydatif dans les poumons, pouvant conduire à endommager les cellules et tissus du corps humain. 

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Feux de cheminées et crissements de pneu..... les émissions de métaux liés à l'usure des freins et des pneus du trafic routier notamment et la combustion de la biomasse ca pollue ! "Une cheminée ouverte est plus polluante qu’un foyer fermé !" et  "Brûler  50 kgs de végétaux ou une demie journée de cheminée c’est la même émission de particules qu’une voiture essence qui fait 8500 kilomètres ou 3500 kms pour un diesel " précise Gaëlle UZU , biogéochimiste de l’atmosphère à l’IRD, et affecté à l’Institut des géosciences de l’environnement à Grenoble. Elle est co-auteure de l’ étude européenne sur les sources de particules fines nocives pour la santé, coordonnée par l'Institut Paul Scherrer (PSI, Suisse). Leurs résultats, ont été publiés dans la revue Nature le 18 novembre 2020 . Pour réduire la pollution atmosphérique, il ne faut pas seulement agir sur la régulation de la quantité de poussière mais aussi prendre en compte les différentes sources de particules comme les feux de cheminée et leur potentiel oxydant.

Depuis fin novembre, l'air que respire les habitants de nombreuses grandes villes françaises est pollué . A Paris et sa region, depuis le jeudi 26 novembre ont été constatés des niveaux de particules PM10 et PM2.5  soutenus. Le chauffage au bois a une grande part de responsabilité dans ce pic de pollution en Ile de France comme dans la vallée de l’Arve. En cette période de reconfinement couplée à une baisse des températures, le recours au chauffage est en effet plus important.  Pour rappel, le chauffage au bois est responsable de 86% des émissions de PM10 liées au secteur résidentiel, alors qu’il ne couvre que 5% des besoins en énergie de ce secteur en Île-de-France. De plus  il répond avant tout à un usage d’appoint ou d’agrément. Globalement sur la région, le secteur résidentiel était responsable de 34% des émissions totales de PM10 en 2017, devant le trafic routier, à 19%..

Apres les particules fines, voici les PUF, les particules ultrafines . Ce polluant dit « émergent »  fait l’objet d’inquiétudes sanitaires croissantes. Ces PUF sont encore plus petites que les fines,  moins d'1 micron et on sait qu’elles sont nocives. Elles vont encore plus loin  dans l’organisme. L'Anses recommande de suivre ces particules ultrafines car elles ont vraisemblablement des effets sur la santé. Airparif lance  une campagne de mesure inédite, qui allie à la fois surveillance des PUF par taille et analyse de la composition chimique de ces  particules. Elle devrait permettre une analyse fine des sources de particules ultrafines en Île-de-France, participant ainsi à l’amélioration des connaissances sur ce polluant dit « émergent ».

avec Karine Léger ingénieure en environnement et directrice générale d ’Airparif

et Gaëlle Uzu , biogéochimiste de l’atmosphère à l’IRD, et affecté à l’Institut des géosciences de l’environnement à Grenoble. Elle est co-auteure de l’ étude européenne sur les sources de particules fines nocives pour la santé, coordonnée par l'Institut Paul Scherrer (PSI, Suisse). Leurs résultats, ont été publiés dans la revue Nature le 18 novembre 2020 .

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