Cette semaine, nos critiques David Caviglioli (l'Obs) et Nicolas Ungemuth (Le Figaro) évoquent l'exposition du Grand Palais qui reconstitue l'éruption du Vésuve à Pompei, en 79 après Jésus-Christ. Et nous livrent leurs coups de cœur, en musique et en peinture.
Le Grand Palais, à Paris, propose jusqu'au 27 septembre 2020 « une exposition virtuelle, moderne, à la scénographie simple mais terriblement efficace ». Elle retrace, en immersion et grâce à des dispositifs vidéos, le quotidien et le mode de vie à Pompéi, en Sicile, tout près du Vésuve qui rentrera en éruption en l'an 79.
Pour David Caviglioli, on pénètre dans « une salle avec cette vidéo projetée sur les murs, c’est dingue, il faut le dire.On se retrouve dans les jardins d’une maison patricienne. Il y a quelque chose d’assez frappant, la scénographie est envoûtante. On a l’impression d’être dans quelque chose qui ressemble à Pompéi au moment où ça a eu lieu. »
Nicolas Ungemuth, lui, est plus mitigé : il estime que l'exposition « a des vertus pédagogiques, c’est-à dire qu’on y apprend des choses, et je pense que pour les enfants c’est super. Maintenant, je n’ai pas tellement envie d’aller dans un musée pour regarder des vidéos. Est-ce que c’est vraiment une exposition ? Je n’en suis pas sûr ».
David Caviglioli concède que c'était « un peu court (…). On se dit : c’est fini, il n’y a que ça ? Par contre, il y a des choses très intéressantes (…) sur la vie de l’époque. Il y a quelque chose d’assez émouvant : on se dit, sur quoi est-ce qu'une catastrophe tombe ? »
Les coups de cœur
- EXPOSITION : Le ciel comme atelier : Yves Klein et ses contemporains, Le Louvre Metz
C'est le coup de cœur de David Caviglioli : « L’exposition prend un parti pris assez décalé, on va au-delà du bleu. Ça explore aussi d’où vient Yves Klein. L'exposition est intéressante parce qu'elle regarde ses liens avec les avant-gardes des années 50 : on voit que beaucoup d'idées formelles circulent, alors. C'est une expo très intéressante qui nous replonge dans une époque. »
- MUSIQUE : Brad Meldo, Suite April 2020
Pour Nicolas Ungemuth, il est « l'une des rares grandes figures du jazz qui soient apparues dans les années 90, dans le sens où c'est un vrai styliste qui ne copie pas ses glorieux aînés. ». L'album, enregistré en confinement à Amsterdam_,_ est joué en piano solo : « j'aime beaucoup ce disque, je trouve que c'est vraiment l'un de ses meilleurs, où on entend ses influences classiques. »